Thèse – Évaluation du stock et de la stabilité du carbone organique dans les sols urbains

Thèse – Évaluation du stock et de la stabilité du carbone organique dans les sols urbains

Informations

Aurélie CAMBOU
Le jeudi 29 novembre, à 13h30
Amphithéâtre André Leroy (D) à Agrocampus Ouest centre d'Angers 2 rue André Le Nôtre, 49000 Angers.
Cette thèse, cofinancée par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) et la Région Pays de la Loire, a été menée au sein de l'Unité Propre Environnement Physique de la plante horticole (EPHor) d'Agrocampus Ouest, centre d'Angers ainsi qu'au Laboratoire Sols et Environnement (LSE, UMR 1120 Université de Lorraine-INRA à Vandoeuvre-lès-Nancy). Ce travail s'inscrit dans le projet Sols Urbains et Projets d'Aménagement (SUPRA ; coordination LSE, partenaires BRGM, IUAR, EPHor, INRA Infosol, MinesParisTech), financé par l'ADEME (APR Graine), qui vise à rassembler un réseau national d'acteurs autour de la problématique des sols urbains et des services écosystémiques qu'ils peuvent rendre (dont celui de régulation du climat).
Contact : aurelie.cambou5@gmail.com
Sophie CORNU, Directrice de recherche – CEREGE, Environnement Durable, Aix-en-Provence (Rapporteur) Martial BERNOUX, Directeur de recherche – FAO Climate Change Division, Rome (Rapporteur) Claire CHENU, Professeur - AgroParisTech, UMR ECOSYS, Thiverval-Grignon (Examinateur) Antonio BISPO, Ingénieur de recherche - INRA, US InfoSol, Orléans (Examinateur) Anne JAFFREZIC, Maître de conférences HDR - Agrocampus Ouest, UMR SAS, Rennes (Examinateur) Laure VIDAL-BEAUDET, Maître de conférences HDR– Agrocampus Ouest, UP EPHOR, Angers (Directeur de thèse) Christophe SCHWARTZ, Professeur – Université de Lorraine, UMR LSE, Vandoeuvre-lès-Nancy (Co-directeur de thèse) Patrice CANNAVO, Professeur – Agrocampus Ouest, UP EPHOR, Angers (Co-encadrant de thèse) Isabelle FEIX, Ingénieure – ADEME, Angers (Membre invité)
Les sols constituent le premier réservoir terrestre de carbone organique et jouent ainsi un rôle clé pour limiter le réchauffement climatique. Les sols urbains représentent 3% du territoire mondial et l'urbanisation est la première cause de changement d'affectation des sols. L'augmentation rapide des surfaces artificialisées a entraîné un intérêt croissant quant à la capacité des sols urbains à stocker du carbone. Les travaux de thèse ont visé à comprendre la contribution des sols urbains au stock global de carbone organique et à proposer une méthode standardisée pour son suivi. Les recherches ont aussi porté sur l'étude de la stabilité du carbone organique des sols urbains et la modélisation de la dynamique de ce carbone. Une base de données a été construite à partir de données disponibles au niveau national, puis de mesures supplémentaires acquises dans trois villes françaises. Le stock de carbone des sols ouverts est similaire entre les villes, et équivalent voire supérieur en profondeur, à celui des sols forestiers environnants. Ce stock dépend plus particulièrement du mode de gestion des espaces verts urbains, et de l'histoire du site. Ainsi, les sols urbains ouverts sont caractérisés par une forte proportion de matières organiques labiles sur 0-44 cm de profondeur. Au contraire, les sols scellés présentent des stocks de carbone très faibles. Ils sont caractérisés par une forte proportion de matières organiques stables dont l'évolution (stockage ou minéralisation) dépend de l'état de dormance microbienne. Un modèle conceptuel de la dynamique du carbone dans ces deux types de sol a été élaboré. Enfin, des recommandations pour optimiser le suivi du carbone et la gestion des sols urbains ont été proposées.