Contexte L’augmentation de la population urbaine, la demande en produits frais de proximité et le besoin croissant de nature en ville stimulent l’engouement pour l’agriculture urbaine, notamment dans les pays industrialisés. De nouvelles formes émergent, telles que les « microfermes urbaines », dont l’activité de production alimentaire est étroitement imbriquée avec des activités de loisir, pédagogiques ou à vocation sociale. Elles sont implantées sur des sols urbains remaniés ou non, d’historique très hétérogène ou sur du bâti, en construisant des sols à partir de matériaux divers, en particulier des déchets organiques de la ville. Alors que les attentes sont fortes vis-à-vis de ces composantes d’une trame verte et des services écosystémiques qu’ils pourraient rendre à la ville, ceux-ci ne sont pas connus et évalués.
Dans ce cadre, l’objectif du projet SEMOIRS est d’évaluer les services écosystémiques rendus par les micro-fermes urbaines, en considérant plusieurs services : support de biodiversité, approvisionnement, régulation et services culturels, afin d’apporter aux acteurs de la ville des éléments pour une meilleure gestion de cette forme d’agriculture urbaine et de leurs sols. Le projet porte sur six micro-fermes illustrant la diversité de cette forme d’agriculture urbaine (importance relative de la production alimentaire et d’autres activités, type de sols sur lesquelles elles sont développées…), localisées à Paris ou en Petite Couronne, unité territoriale du projet. Il s’appuiera sur des compétences variées dans une démarche pluridisciplinaire : pédologues, agronomes, écologues, sociologues et paysagistes, et associera différents acteurs : porteurs de projets de micro-fermes, associations dédiées à la nature en ville, personnels de services d’urbanisme, personnels de collectivités locales. Les services écosystémiques seront appréhendés par une série d’indicateurs.
Objectifs du stage S’insérant dans le projet SEMOIRS, l’objectif du stage sera double (i) quantifier la fonction de production alimentaire et (ii) caractériser l’utilisation de produits résiduaires organiques par des micro-fermes urbaines. Le stagiaire sera ainsi amené à réaliser différentes missions au cours de son stage :
- Réaliser un suivi participatif de la production alimentaire et ses déterminants ;
- Réaliser un suivi participatif de l’utilisation de produits résiduaires organiques ;
- Réaliser des prélèvements de produits résiduaires organiques et les analyser en laboratoire ;
- Traiter des résultats expérimentaux et les interpréter.
L’équilibre entre les différentes parties sera défini en fonction de la motivation du stagiaire, de son intérêt ainsi que des besoins liés au projet.
Déroulement du stage Avril : Travail de bibliographie Avril – Juillet : Suivi participatif, travail en laboratoire et analyse de données.
Juillet - Septembre : Analyse de données et synthèse.
Conditions Début du stage : possible à partir d’avril 2019 pour 6 mois de préférence.
Structure d’accueil : Unité Mixte de Recherche ECOSYS sur le site d’AgroParisTech - Grignon (pour la partie laboratoire du stage) et sur le site Claude Bernard d’AgroParisTech pour la partie terrain.
Profil Compétences en agronomie et science du sol. Le stagiaire devra avoir un goût pour le travail de terrain et la communication. Anglais lu couramment.
Candidature acceptée jusqu’au 6 décembre 2018. Rémunération : 546.01 €/mois sur 6 mois (ainsi que le remboursement de la moitié du passe Navigo)
Encadrement : Baptiste Grard (UMR ECOSYS, INRA – AgroParisTech) et Sabine Houot (UMR ECOSYS, INRA – AgroParisTech)
Permis B recommandé.
Contact : baptiste.grard@agroparistech.fr Le descriptif du stage est téléchargeable
ici.