Champs disciplinaires : Géosciences et Ecologie
Trois mots-clés : Phytoremédiation, microbiologie des sols, éléments traces métalliques
Financement : allocation ministère pour le financement de la thèse (demandée) ; financement ADEME pour le fonctionnement de la thèse (acquis)
Mode de recrutement : Concours
Personne de contact : Thierry LEBEAU (thierry.lebeau@univ-nantes.fr)
Date limite de candidature : 31 mai 2019 sur la plateforme "Thèse en Bretagne Loire"
DESCRIPTION SCIENTIFIQUE DU PROJET DE THÈSE
Contexte socio-économique et scientifique :
Le cuivre, à la base des traitements pour lutter contre le mildiou, enrichit les sols des vignobles français (745 000 hectares) depuis plus d’un siècle. Il présente, dans certains vignobles, un risque environnemental avéré. Pour endiguer ce phénomène, la réglementation encadre la quantité de cuivre pouvant être apportée, avec une réduction des doses depuis novembre 2018, mais n’agit pas sur le cuivre historiquement présent dans les sols. La phytoextraction permet d’extraire, in situ, à moindre coût, les métaux des sols (dont Cu), sur de grandes étendues, tout en maintenant la culture de la vigne et en préservant la qualité agronomique des sols, voire en l’améliorant (réduction de l’érosion). Pour autant, à ce jour, aucune plante hyperaccumulatrice de cuivre n’a été identifiée ; les teneurs modérées prélevées par les meilleures d’entre elles atteignent seulement quelques mg à dizaines de mg Cu/kg MS. Utilisé comme micronutriment en alimentation animale (surtout porcine), le Cu des plantes « phytoextractrices » pourrait, à ces concentrations (idéalement à des concentrations un peu plus élevées), servir de complément nutritionnel.
Hypothèses et questions scientifiques
Les teneurs modérées en Cu prélevées par les plantes les plus performantes (avoine, ray grass, moutarde brune, etc) s’expliquent par l’espèce végétale mais surtout par la faible disponibilité du Cu des sols, surtout en sol carbonaté. Or certains microorganismes peuvent agir à la fois sur la disponibilité du cuivre (complexants de type sidérophores), sur la croissance des plantes (rôle de l’acide indole acétique) et sur leur tolérance à la toxicité des métaux (rôle de l’ACC désaminase). Le couplage de la bioaugmentation des sols par des microorganismes aptes à accroître cette mobilité, associée à la phytoextraction, pourrait améliorer les rendements de phytoextraction. Pour ce qui est du potentiel de mobilisation du Cu, se pose la question de la nature du sol (acide vs. carbonaté), parce que la disponibilité en fer en dépend et qu’en retour, elle régule la production de sidérophores impliqués dans la mobilisation du Cu.
Principales étapes de la thèse et démarche
Approches méthodologiques et techniques envisagées
Compétences scientifiques et techniques requises pour le candidat
Bio-géochimie des sols, microbiologie appliquée, biologie végétale, chimie des métaux, chimie analytique
Laboratoire d’accueil
Directeur de thèse : LEBEAU Thierry (thierry.lebeau@univ-nantes.fr)
Co-directeur/co-encadrant de thèse 1 : CAPIAUX Hervé (herve.capiaux@univ-nantes.fr)
Co-directeur/co-encadrant de thèse 2 : LE GUERN Cécile (c.leguern@brgm.fr)
École doctorale de rattachement : EGAAL
Taux d’encadrement doctoral dans le présent projet : 30
Taux d’encadrement doctoral en cours (directions/co-directions/co-encadrements) (%) : 50
Nombre de directions/co-directions/co-encadrements de thèse en cours : 1
Pour plus de détails, le descriptif de l’offre est téléchargeable ici.