eRcane & CIRAD
Laboratoire/Service : Service Techniques culturales & UR Recyclage et risque
Activité principale : R&D fertilisation et OAD
Mots-clés : Fertilisation, Compartiment racinaire, Efficience d’utilisation de l’azote, Marquage 15N, Canne à sucre, Réunion
Contenu du stage
La canne à sucre, culture semi-pérenne, est cultivée sur 23 000 hectares à La Réunion. eRcane et le Cirad travaillent en étroite collaboration afin d’améliorer les pratiques de fertilisation qui restent un levier central de la productivité cannière. La gestion durable des sols et la fertilisation des cultures sont actuellement facilitées par l’utilisation d’un OAD en fertilisation, Serdaf, qui émet des plans de fumures à partir d’une analyse de sol et d’une expertise pédoclimatique. Cet outil est actuellement révisé par le Cirad et eRcane dans le cadre d’une thèse dont l’objet est notamment de mettre à jour le module azote de l’OAD.
Le raisonnement de la fertilisation passe par une bonne connaissance des besoins des cultures, de la fourniture du sol et de l’efficience du fertilisant employé. Or des résultats récents, basés sur l’établissement de coefficient apparent d’utilisation (CAU) dans 4 sites de l’île cultivés en canne, ont montré que l’efficience de l’urée pouvait fortement varier. Afin de caractériser cette variabilité et d’en étudier les déterminismes, un réseau de 10 essais combinant différentes conditions pédoclimatiques et variétés de l’île a été mis en place. Ces essais comprenant 3 à 6 répétitions sont constitués de deux traitements : des parcelles non fertilisées en N (0N) et des parcelles fertilisées de façon optimale en N (100N). Au sein des parcelles 100N, des microplots ont été fertilisées avec de l’urée enrichie en isotope stable 15N. Ce dispositif doit ainsi nous permettre de calculer deux indicateurs d’efficience d’utilisation de l’azote dans les 10 sites du réseau : le coefficient réel d’utilisation (CRU) et le coefficient apparent d’utilisation (CAU) de l’azote.
De récents travaux à la Réunion ont montré que la prise en compte du compartiment racinaire influençait significativement les calculs d’efficience d’utilisation de N, en particulier dans le cas du CRU. En effet, la moitié de la minéralomasse de N d’une canne-à-sucre est contenue dans ses racines. On observe également une tendance de réduction de la biomasse racinaire avec l’augmentation des apports de fertilisants. Malgré cela, le compartiment racinaire de la canne-à-sucre reste très peu étudié à ce jour.
Dans ce stage, nous proposons à un étudiant de se pencher sur l’influence de la fertilisation sur le développement du compartiment racinaire afin d’évaluer l’efficience d’utilisation des fertilisants par les cultures de canne-à-sucre dans le cadre de la mise à jour d’un outil d’aide à la fertilisation.
Les différentes taches seront donc :
Participer aux campagnes de récolte des 10 sites : biomasse aérienne, biomasse racinaire, prélèvement sols…
Etablissement des biomasses racinaires des traitements 0F et 100F par tri manuel
Calculs des CAU et CRU
Principales compétences demandées
Indemnités, primes, hébergement, autres avantages
Autres informations
Responsables du stage et contacts
Détails des indemnités :
Le descriptif de l’offre est téléchargeable ici.