J-C. Michel; D. Tessier; J-C. Favrot Comportement et organisation de sols de Boulbène dans le Tarn - Quelques éléments sur le passage d'une structure prismatique à une structure vertique dans les horizons enrichis en argile Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 10 (2), p. 71-80, 2003. @article{a_Michel2003,
title = {Comportement et organisation de sols de Boulbène dans le Tarn - Quelques éléments sur le passage d'une structure prismatique à une structure vertique dans les horizons enrichis en argile},
author = {J-C. Michel and D. Tessier and J-C. Favrot},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2003},
date = {2003-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {10},
number = {2},
pages = {71-80},
abstract = {Dans la région Sud-Ouest de la France, les sols développés sur les alluvions anciennes de la vallée du Tarn (appelés encore boulbène) présentent, malgré une évolution pédologique comparable, des horizons B argilliques à structures très différentes (prismatique ou vertique) en fonction de leur position topographique. Les données classiques montrent que les teneurs en argile des horizons argilliques oscillent entre 36 et 55 % dans les faciès prismatique à vertique. Leur nature minéralogique est sensiblement comparable (illites-smectites), avec cependant un caractère smectitique plus marqué dans le faciès vertique. Les cations échangeables sont essentiellement Ca, Mg, Na et K, avec un rapport Ca/Mg respectivement voisin de 2 et 3 pour les faciès prismatique et vertique (tableau 1). En fonction du type de structure, les courbes de dessiccation/humectation présentent des comportements macroscopiques extrêmes. Le gonflement atteint respectivement 3 et 25 % dans les faciès prismatique et vertique et semble avant tout à relier à l’aptitude de l’argile à devenir plus dense par dessiccation, et non à l’obtention d’une teneur en eau supérieure aux hauts états d’hydratation. La présence d’une structure prismatique est associée à : (1) un faible gonflement et une légère déformation horizontale, (2) la présence d’oxydes de fer cimentant les cristallites d’argiles et (3) une orientation isotrope des particules argileuses. Cette organisation engendre une structure rigide avec une très faible variation de volume. En revanche, la structure vertique est caractérisée par (1) un matériau partiellement déferrifié, (2) un fort gonflement et, (3) une importante déformation quasi isotrope. Cette évolution d’une structure prismatique à vertique peut être corrélée aux ondulations du micro-relief. Des conditions d’hydromorphie temporaire apparaissent principalement dans de légères dépressions, entraînant la dissolution des oxydes de fer. Il en résulte une aptitude du matériau argileux à se compacter en conditions sèches mais aussi de retenir plus d’eau et de gonfler plus largement en conditions humides. Le gonflement du sol devient alors suffisant pour provoquer sa rupture par cisaillement et la formation de plans de glissement caractéristiques de ce type de faciès et, in fine, entraîner une micro-division des particules argileuses. Ainsi, le passage d’une structure prismatique à une structure vertique et leurs propriétés hydrauliques respectives sont donc principalement à relier à l’évolution de la taille, de l’arrangement et du degré de cimentation des particules argileuses plutôt qu’à un changement d’ordre minéralogique.
Mots clés : Déformation, formes du fer, phénomènes de gonflement/retrait, micromorphologie, structure du sol, texture des argiles.},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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Dans la région Sud-Ouest de la France, les sols développés sur les alluvions anciennes de la vallée du Tarn (appelés encore boulbène) présentent, malgré une évolution pédologique comparable, des horizons B argilliques à structures très différentes (prismatique ou vertique) en fonction de leur position topographique. Les données classiques montrent que les teneurs en argile des horizons argilliques oscillent entre 36 et 55 % dans les faciès prismatique à vertique. Leur nature minéralogique est sensiblement comparable (illites-smectites), avec cependant un caractère smectitique plus marqué dans le faciès vertique. Les cations échangeables sont essentiellement Ca, Mg, Na et K, avec un rapport Ca/Mg respectivement voisin de 2 et 3 pour les faciès prismatique et vertique (tableau 1). En fonction du type de structure, les courbes de dessiccation/humectation présentent des comportements macroscopiques extrêmes. Le gonflement atteint respectivement 3 et 25 % dans les faciès prismatique et vertique et semble avant tout à relier à l’aptitude de l’argile à devenir plus dense par dessiccation, et non à l’obtention d’une teneur en eau supérieure aux hauts états d’hydratation. La présence d’une structure prismatique est associée à : (1) un faible gonflement et une légère déformation horizontale, (2) la présence d’oxydes de fer cimentant les cristallites d’argiles et (3) une orientation isotrope des particules argileuses. Cette organisation engendre une structure rigide avec une très faible variation de volume. En revanche, la structure vertique est caractérisée par (1) un matériau partiellement déferrifié, (2) un fort gonflement et, (3) une importante déformation quasi isotrope. Cette évolution d’une structure prismatique à vertique peut être corrélée aux ondulations du micro-relief. Des conditions d’hydromorphie temporaire apparaissent principalement dans de légères dépressions, entraînant la dissolution des oxydes de fer. Il en résulte une aptitude du matériau argileux à se compacter en conditions sèches mais aussi de retenir plus d’eau et de gonfler plus largement en conditions humides. Le gonflement du sol devient alors suffisant pour provoquer sa rupture par cisaillement et la formation de plans de glissement caractéristiques de ce type de faciès et, in fine, entraîner une micro-division des particules argileuses. Ainsi, le passage d’une structure prismatique à une structure vertique et leurs propriétés hydrauliques respectives sont donc principalement à relier à l’évolution de la taille, de l’arrangement et du degré de cimentation des particules argileuses plutôt qu’à un changement d’ordre minéralogique. Mots clés : Déformation, formes du fer, phénomènes de gonflement/retrait, micromorphologie, structure du sol, texture des argiles. |
J. Oballos; P. Lagacherie Utilisation d'un secteur de référence pour désagréger les unités cartographiques complexes d'un référentiel régional pédologique - Un premier essai en plaine viticole héraultaise Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 10 (2), p. 81-94, 2003. @article{b_Oballos2003,
title = {Utilisation d'un secteur de référence pour désagréger les unités cartographiques complexes d'un référentiel régional pédologique - Un premier essai en plaine viticole héraultaise},
author = {J. Oballos and P. Lagacherie},
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year = {2003},
date = {2003-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {10},
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pages = {81-94},
abstract = {Compte tenu de la complexité des couvertures pédologiques étudiées, les référentiels régionaux pédologiques réalisés en France au 1/250000 délimitent des unités de paysage regroupant plusieurs unités typologiques de sol (UTS). Les propriétés des sols intéressant les utilisateurs étant décrites au niveau de ces UTS, leur non-délimitation des UCS est un frein important à l’utilisation effective des référentiels pédologiques régionaux. Pour surmonter cette difficulté, nous proposons de délimiter les UTS en utilisant des lois ‘ sols-paysages ‘ préalablement établies à partir d’une cartographie pédologique détaillée d’un secteur de référence représentatif. Les lois ‘ sols-paysages ‘ sont formalisées à partir des données du secteur de référence par construction interactive d’un arbre de classification utilisant une interface informatique aisément utilisable par un pédologue cartographe. Cette démarche a été testée en plaine viticole Héraultaise sur une UCS majeure du référentiel pédologique régional du Languedoc-Roussillon. L’arbre de classification obtenu utilise des variables aisément disponibles sur l’ensemble de l’UCS (distance aux UCS voisines, altitude relative et pente) et permet d’isoler avec une probabilité satisfaisante deux des quatre UTS majeures décrites dans l’UCS étudiée, les deux UTS restantes ne pouvant être localisées qu’en association avec une seconde. Les prédictions obtenues s’avèrent cohérentes avec les superficies respectives des UTS données par le référentiel régional pédologique.
Mots clés : Cartographie pédologique, lois sols-paysages, arbre de classification, changement d`échelle},
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Compte tenu de la complexité des couvertures pédologiques étudiées, les référentiels régionaux pédologiques réalisés en France au 1/250000 délimitent des unités de paysage regroupant plusieurs unités typologiques de sol (UTS). Les propriétés des sols intéressant les utilisateurs étant décrites au niveau de ces UTS, leur non-délimitation des UCS est un frein important à l’utilisation effective des référentiels pédologiques régionaux. Pour surmonter cette difficulté, nous proposons de délimiter les UTS en utilisant des lois ‘ sols-paysages ‘ préalablement établies à partir d’une cartographie pédologique détaillée d’un secteur de référence représentatif. Les lois ‘ sols-paysages ‘ sont formalisées à partir des données du secteur de référence par construction interactive d’un arbre de classification utilisant une interface informatique aisément utilisable par un pédologue cartographe. Cette démarche a été testée en plaine viticole Héraultaise sur une UCS majeure du référentiel pédologique régional du Languedoc-Roussillon. L’arbre de classification obtenu utilise des variables aisément disponibles sur l’ensemble de l’UCS (distance aux UCS voisines, altitude relative et pente) et permet d’isoler avec une probabilité satisfaisante deux des quatre UTS majeures décrites dans l’UCS étudiée, les deux UTS restantes ne pouvant être localisées qu’en association avec une seconde. Les prédictions obtenues s’avèrent cohérentes avec les superficies respectives des UTS données par le référentiel régional pédologique. Mots clés : Cartographie pédologique, lois sols-paysages, arbre de classification, changement d`échelle |
M. Sow Innovations en aménagement des sols de mangrove pour la riziculture : Partie 1 - Cas du périmètre de Yangoyah (Guinée) Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 10 (2), p. 95-106, 2003. @article{c_Sow12003,
title = {Innovations en aménagement des sols de mangrove pour la riziculture : Partie 1 - Cas du périmètre de Yangoyah (Guinée)},
author = {M. Sow},
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year = {2003},
date = {2003-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {10},
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pages = {95-106},
abstract = {Le riz est la céréale de base en Guinée où il est cultivé de façon extensive dans divers écosystèmes. Les possibilités d’intensification existent, notamment dans les basses terres du littoral. Malheureusement tous les schémas d’aménagement pratiqués depuis plus de cinquante ans ont donné des résultats plutôt médiocres. De nombreux échecs sont imputables aux stratégies de gestion des flux hydriques dans ce milieu. Le surdrainage et l’exclusion définitive de l’eau de mer assèchent les terres tout en favorisant une minéralisation brutale de la matière organique et le déclenchement du processus sulfaté acide dans les sols d’estuaire riches en pyrite. La configuration de ces derniers, associée à un marnage important et à une pluviométrie abondante se prête à un mode d’aménagement favorisant la gestion alternée de l’eau de mer en saison sèche et de l’eau douce en hivernage. L’aménagement réalisé reprend et améliore les pratiques traditionnelles des riziculteurs de mangrove. Une des nouveautés est la réadmission de l’eau de mer en saison sèche dans le but d’éviter l’oxydation des sols à sulfures, de les fertiliser par apport de vases marines fraîches et de contrôler le développement d’adventices. Cette pratique est complétée par des digues et un réservoir destinés à sécuriser la disponibilité en eau de submersion, condition première d’une production de riz inondé. Les objectifs de maintien de la productivité et de l’équilibre des terres ont été atteints.
Mots clés : Riziculture, mangrove, sols sulfatés acides, eau douce, eau de mer, Guinée.},
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Le riz est la céréale de base en Guinée où il est cultivé de façon extensive dans divers écosystèmes. Les possibilités d’intensification existent, notamment dans les basses terres du littoral. Malheureusement tous les schémas d’aménagement pratiqués depuis plus de cinquante ans ont donné des résultats plutôt médiocres. De nombreux échecs sont imputables aux stratégies de gestion des flux hydriques dans ce milieu. Le surdrainage et l’exclusion définitive de l’eau de mer assèchent les terres tout en favorisant une minéralisation brutale de la matière organique et le déclenchement du processus sulfaté acide dans les sols d’estuaire riches en pyrite. La configuration de ces derniers, associée à un marnage important et à une pluviométrie abondante se prête à un mode d’aménagement favorisant la gestion alternée de l’eau de mer en saison sèche et de l’eau douce en hivernage. L’aménagement réalisé reprend et améliore les pratiques traditionnelles des riziculteurs de mangrove. Une des nouveautés est la réadmission de l’eau de mer en saison sèche dans le but d’éviter l’oxydation des sols à sulfures, de les fertiliser par apport de vases marines fraîches et de contrôler le développement d’adventices. Cette pratique est complétée par des digues et un réservoir destinés à sécuriser la disponibilité en eau de submersion, condition première d’une production de riz inondé. Les objectifs de maintien de la productivité et de l’équilibre des terres ont été atteints. Mots clés : Riziculture, mangrove, sols sulfatés acides, eau douce, eau de mer, Guinée. |
M. Sow et M. B. Barry Innovations en aménagement des sols de mangrove pour la riziculture : Partie 2 - Résultats agronomiques Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 10 (2), p. 107-119, 2003. @article{d_Sow22003,
title = {Innovations en aménagement des sols de mangrove pour la riziculture : Partie 2 - Résultats agronomiques},
author = {M. Sow et M. B. Barry},
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year = {2003},
date = {2003-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {10},
number = {2},
pages = {107-119},
abstract = {Pour réhabiliter les rizières de mangrove dégradées par le processus sulfaté acide, un aménagement combinant la réadmission de l’eau de mer et la gestion de l’eau douce pluviale a été testé. Dans les conditions des plaines estuariennes du littoral guinéen, la faisabilité technique a été démontrée. En terme d’accroissement de la productivité des terres, au cours de trois campagnes, il a été enregistré une augmentation significative et progressive du rendement passant de 1650 à 2100 et 2 900 kg.ha-1 contre environ 500 kg.ha-1 dans les casiers traditionnels voisins. La gestion de l’eau a été globalement améliorée dans le périmètre et le planage des casiers a permis de mieux contrôler la lame d’eau dans la parcelle. L’introduction de variétés améliorées et l’échelonnement de la date de semis en pépinière ont également contribué à l’accroissement des rendements. Par contre, la fumure minérale n’a pas eu d’effet sur le rendement, probablement parce que la lame d’eau n’est pas gérée de façon optimale et que certains paramètres chimiques et/ou physiques du sol sont encore trop contraignants. Par ailleurs, la possibilité de gérer l’eau toute l’année dans le périmètre a permis de tester, avec succès, la faisabilité de l’élevage extensif du Tilapia. L’intérêt des paysans pour ce modèle est certain, compte tenu de leur adhésion au programme de mise en valeur et de la demande de son extension aux plaines environnantes. La question des possibilités d’extension de ce type d’aménagement dans la mangrove de Guinée et des pays voisins est brièvement abordée. Les données fragmentaires disponibles sur la zone permettent de penser que si la morphologie des plaines peut faire l’objet d’adaptation du modèle, un marnage important et une pluviométrie abondante sont les facteurs déterminants de la réussite de cette forme de mise en valeur.
Mots clés : Riziculture, gestion de léau, fertilité du sol, calendrier cultural, pisciculture, Guinée.},
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tppubtype = {article}
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Pour réhabiliter les rizières de mangrove dégradées par le processus sulfaté acide, un aménagement combinant la réadmission de l’eau de mer et la gestion de l’eau douce pluviale a été testé. Dans les conditions des plaines estuariennes du littoral guinéen, la faisabilité technique a été démontrée. En terme d’accroissement de la productivité des terres, au cours de trois campagnes, il a été enregistré une augmentation significative et progressive du rendement passant de 1650 à 2100 et 2 900 kg.ha-1 contre environ 500 kg.ha-1 dans les casiers traditionnels voisins. La gestion de l’eau a été globalement améliorée dans le périmètre et le planage des casiers a permis de mieux contrôler la lame d’eau dans la parcelle. L’introduction de variétés améliorées et l’échelonnement de la date de semis en pépinière ont également contribué à l’accroissement des rendements. Par contre, la fumure minérale n’a pas eu d’effet sur le rendement, probablement parce que la lame d’eau n’est pas gérée de façon optimale et que certains paramètres chimiques et/ou physiques du sol sont encore trop contraignants. Par ailleurs, la possibilité de gérer l’eau toute l’année dans le périmètre a permis de tester, avec succès, la faisabilité de l’élevage extensif du Tilapia. L’intérêt des paysans pour ce modèle est certain, compte tenu de leur adhésion au programme de mise en valeur et de la demande de son extension aux plaines environnantes. La question des possibilités d’extension de ce type d’aménagement dans la mangrove de Guinée et des pays voisins est brièvement abordée. Les données fragmentaires disponibles sur la zone permettent de penser que si la morphologie des plaines peut faire l’objet d’adaptation du modèle, un marnage important et une pluviométrie abondante sont les facteurs déterminants de la réussite de cette forme de mise en valeur. Mots clés : Riziculture, gestion de léau, fertilité du sol, calendrier cultural, pisciculture, Guinée. |
C. Seignobos Les sons de la houe dans la caractérisation des sols - L'exemple des paysans du Nord-Cameroun Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 10 (2), p. 121-128, 2003. @article{e_Seignobos2003,
title = {Les sons de la houe dans la caractérisation des sols - L'exemple des paysans du Nord-Cameroun},
author = {C. Seignobos},
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journal = {Étude et Gestion des Sols},
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pages = {121-128},
abstract = {Dans le nord du Cameroun, certaines ethnies caractérisent leurs sols en fonction des bruits produits par la houe qui les travaille. Ces sons, désignés par des idéophones, ne sont pas des onomatopées même si quelques-uns semblent s’en être inspirés. Ils appartiendraient plutôt à un sous-système lexicalisé. Ils peuvent s’entendre dans quelques cercles de villages ou être, au contraire, trans-ethniques. Ces idéophones permettent d’entrer dans la nuance des sols intergrades non référencés. Toutefois, ils connotent moins les qualités agronomiques des sols que la facilité ou la pénibilité de leur mise en culture. Depuis plusieurs décennies, ces connaissances régressent chez les jeunes adultes, en grande partie en raison du développement de la culture mécanisée.
Mots clés : Nord-Cameroun, sols, houes, idéophones.},
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Dans le nord du Cameroun, certaines ethnies caractérisent leurs sols en fonction des bruits produits par la houe qui les travaille. Ces sons, désignés par des idéophones, ne sont pas des onomatopées même si quelques-uns semblent s’en être inspirés. Ils appartiendraient plutôt à un sous-système lexicalisé. Ils peuvent s’entendre dans quelques cercles de villages ou être, au contraire, trans-ethniques. Ces idéophones permettent d’entrer dans la nuance des sols intergrades non référencés. Toutefois, ils connotent moins les qualités agronomiques des sols que la facilité ou la pénibilité de leur mise en culture. Depuis plusieurs décennies, ces connaissances régressent chez les jeunes adultes, en grande partie en raison du développement de la culture mécanisée. Mots clés : Nord-Cameroun, sols, houes, idéophones. |