A. Douaoui; C. Gascuel-Odoux; C. Walter Infiltrabilité et érodibilité de sols salinisés de la plaine du Bas Chéliff (Algérie) - Mesures au laboratoire sous simulation de pluie Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 11 (4), p. 379-392, 2004. @article{a_Douaoui2004,
title = {Infiltrabilité et érodibilité de sols salinisés de la plaine du Bas Chéliff (Algérie) - Mesures au laboratoire sous simulation de pluie},
author = {A. Douaoui and C. Gascuel-Odoux and C. Walter},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/10/EGS_11_4_douaoui.pdf},
year = {2004},
date = {2004-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {11},
number = {4},
pages = {379-392},
abstract = {L’aménagement de la plaine du Bas Chéliff doit assurer une bonne gestion des sols. En effet, 80 à 85 % des sols de cette région sont touchés par des problèmes de salinité. Or les propriétés hydrodynamiques et l’érodibilité de ces sols sont mal connues. Pour pallier ce manque de connaissance, les six principaux types de sols de cette région ont été soumis à deux pluies simulées successives d’une heure à une intensité de 63 mm h-1. Il s’agit d’un Fluviosol, d’un Vertisol et de quatre Salisols de niveau de salinité croissante. Ces simulations de pluie ont été réalisées sur des agrégats de 3 à 5 mm de taille, disposés dans des bacs de 1 m2, présentant une pente de 4 %. Le ruissellement, l’infiltration, le drainage et les transferts de particules ont été mesurés. Les résultats de ces simulations de pluie discriminent bien les sols. Lors de la première pluie, le Fluviosol et le Salisol à sodicité moyenne (ESP de 6 %) présentent une forte infiltration, de l’ordre de 70 à 80 % de la pluie, le Vertisol et le Salisol à sodicité marquée (ESP de 10 %), une infiltration plus faible, de l’ordre de 40 % de la pluie, alors que les Salisols à sodicité élevée (ESP de 16 et 22 %) s’avèrent très sensibles au ruissellement, l’infiltration n’étant que de l’ordre de 15 à 30 % de la pluie. La hiérarchie des sols vis à vis de l’érosion est la même. Les flux de ruissellement sont étroitement liés aux tests de stabilité structurale, au taux de sodium échangeable, et dans une moindre mesure, à la conductivité électrique et à la teneur en matière organique.
Mots clés : Salinité, sodicité, stabilité structurale, simulation de pluie, paramètres hydrodynamiques.},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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L’aménagement de la plaine du Bas Chéliff doit assurer une bonne gestion des sols. En effet, 80 à 85 % des sols de cette région sont touchés par des problèmes de salinité. Or les propriétés hydrodynamiques et l’érodibilité de ces sols sont mal connues. Pour pallier ce manque de connaissance, les six principaux types de sols de cette région ont été soumis à deux pluies simulées successives d’une heure à une intensité de 63 mm h-1. Il s’agit d’un Fluviosol, d’un Vertisol et de quatre Salisols de niveau de salinité croissante. Ces simulations de pluie ont été réalisées sur des agrégats de 3 à 5 mm de taille, disposés dans des bacs de 1 m2, présentant une pente de 4 %. Le ruissellement, l’infiltration, le drainage et les transferts de particules ont été mesurés. Les résultats de ces simulations de pluie discriminent bien les sols. Lors de la première pluie, le Fluviosol et le Salisol à sodicité moyenne (ESP de 6 %) présentent une forte infiltration, de l’ordre de 70 à 80 % de la pluie, le Vertisol et le Salisol à sodicité marquée (ESP de 10 %), une infiltration plus faible, de l’ordre de 40 % de la pluie, alors que les Salisols à sodicité élevée (ESP de 16 et 22 %) s’avèrent très sensibles au ruissellement, l’infiltration n’étant que de l’ordre de 15 à 30 % de la pluie. La hiérarchie des sols vis à vis de l’érosion est la même. Les flux de ruissellement sont étroitement liés aux tests de stabilité structurale, au taux de sodium échangeable, et dans une moindre mesure, à la conductivité électrique et à la teneur en matière organique. Mots clés : Salinité, sodicité, stabilité structurale, simulation de pluie, paramètres hydrodynamiques. |
M. Lamandé; G. Pérès; V. Hallaire; P. Curmi; D. Cluzeau Action combinée des pratiques culturales et des lombriciens sur le sol - Morphologie porale, conductivité hydraulique et communautés lombriciennes suivant trois systèmes de culture Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 11 (4), p. 393-402, 2004. @article{b_Lamandé2004,
title = {Action combinée des pratiques culturales et des lombriciens sur le sol - Morphologie porale, conductivité hydraulique et communautés lombriciennes suivant trois systèmes de culture},
author = {M. Lamandé and G. Pérès and V. Hallaire and P. Curmi and D. Cluzeau},
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year = {2004},
date = {2004-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {11},
number = {4},
pages = {393-402},
abstract = {L’activité des lombriciens et les pratiques culturales entraînent des modifications de la porosité à différents niveaux d’analyse, notamment celui de la mésoporosité (pores de diamètre équivalent compris entre 30 et 1 000 μm), où l’eau peut être faiblement retenue ou s’écouler lentement. L’évolution de la structure des sols en zone tempérée, est peu décrite à ce niveau d’analyse. L’objectif de cette étude est de comprendre, à travers la comparaison de trois systèmes de culture, les effets de communautés lombriciennes naturellement présentes et des pratiques culturales sur les relations entre la morphologie de la mésoporosité et le comportement hydrodynamique de l’horizon de surface d’un sol. Le dispositif expérimental est composé d’une monoculture de maïs fertilisée au lisier, d’une rotation maïs/raygrass (1 an / 3 ans) en phase prairie également fertilisée au lisier et d’une prairie ancienne pâturée (association raygrass - trèfle blanc). L’horizon 0-10 cm du sol a fait l’objet d’une caractérisation morphologique de la mésoporosité par analyse d’images 2D de résolution spatiale 40 μm.pixel-1 et de mesures de la porosité totale. Les courbes de conductivité hydraulique en fonction du potentiel matriciel ont été calculées à partir de mesures d’infiltration à quatre potentiels (-0,05 ; -0,2 ; -0,6 ; et -1,5 kPa) réalisées à la surface du sol à l’aide d’infiltromètres à disque. L’utilisation d’eau teintée au bleu de méthylène a permis d’identifier la porosité fonctionnelle. Les communautés lombriciennes, extraites au terrain, ont été caractérisées par le nombre d’individus, les espèces présentes et la structure écologique fonctionnelle (catégorie écologique couplée au stade de développement). Les pratiques culturales influencent significativement les communautés lombriciennes en termes d’abondance des individus et de diversité fonctionnelle. Dans le maïs, le petit nombre de pores tubulaires est lié à la faible abondance de vers, en particulier des anéciques, et de racines. Dans la prairie pâturée, le tassement par piétinement de bovins affecte les pores d’assemblage d’agrégats. La forte conductivité hydraulique dans la prairie de rotation est due à une diversité lombricienne plus grande que dans le maïs et à l’absence de piétinement par rapport à la prairie pâturée. L’analyse morphologique de la mésoporosité a permi d’expliquer les différences de fonctionnement hydrodynamique mesurées entre les trois parcelles. Des relations entre communautés lombriciennes et propriétés physiques ont été analysées grâce à une méthodologie originale qui prend en compte la diversité des espèces, ainsi que des paramètres morphologiques et physiques correspondant à un niveau d’analyse peu exploré.
Mots clés : Structure du sol, conductivité hydraulique, analyse d`images, systèmes de culture, vers de terre.},
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tppubtype = {article}
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L’activité des lombriciens et les pratiques culturales entraînent des modifications de la porosité à différents niveaux d’analyse, notamment celui de la mésoporosité (pores de diamètre équivalent compris entre 30 et 1 000 μm), où l’eau peut être faiblement retenue ou s’écouler lentement. L’évolution de la structure des sols en zone tempérée, est peu décrite à ce niveau d’analyse. L’objectif de cette étude est de comprendre, à travers la comparaison de trois systèmes de culture, les effets de communautés lombriciennes naturellement présentes et des pratiques culturales sur les relations entre la morphologie de la mésoporosité et le comportement hydrodynamique de l’horizon de surface d’un sol. Le dispositif expérimental est composé d’une monoculture de maïs fertilisée au lisier, d’une rotation maïs/raygrass (1 an / 3 ans) en phase prairie également fertilisée au lisier et d’une prairie ancienne pâturée (association raygrass - trèfle blanc). L’horizon 0-10 cm du sol a fait l’objet d’une caractérisation morphologique de la mésoporosité par analyse d’images 2D de résolution spatiale 40 μm.pixel-1 et de mesures de la porosité totale. Les courbes de conductivité hydraulique en fonction du potentiel matriciel ont été calculées à partir de mesures d’infiltration à quatre potentiels (-0,05 ; -0,2 ; -0,6 ; et -1,5 kPa) réalisées à la surface du sol à l’aide d’infiltromètres à disque. L’utilisation d’eau teintée au bleu de méthylène a permis d’identifier la porosité fonctionnelle. Les communautés lombriciennes, extraites au terrain, ont été caractérisées par le nombre d’individus, les espèces présentes et la structure écologique fonctionnelle (catégorie écologique couplée au stade de développement). Les pratiques culturales influencent significativement les communautés lombriciennes en termes d’abondance des individus et de diversité fonctionnelle. Dans le maïs, le petit nombre de pores tubulaires est lié à la faible abondance de vers, en particulier des anéciques, et de racines. Dans la prairie pâturée, le tassement par piétinement de bovins affecte les pores d’assemblage d’agrégats. La forte conductivité hydraulique dans la prairie de rotation est due à une diversité lombricienne plus grande que dans le maïs et à l’absence de piétinement par rapport à la prairie pâturée. L’analyse morphologique de la mésoporosité a permi d’expliquer les différences de fonctionnement hydrodynamique mesurées entre les trois parcelles. Des relations entre communautés lombriciennes et propriétés physiques ont été analysées grâce à une méthodologie originale qui prend en compte la diversité des espèces, ainsi que des paramètres morphologiques et physiques correspondant à un niveau d’analyse peu exploré. Mots clés : Structure du sol, conductivité hydraulique, analyse d`images, systèmes de culture, vers de terre. |
C. Morel; C. Cachot; J. Martinez; P. Peu; F. Elsass; M. Robert; J-C. Fardeau Evolution sur 12 ans de la solubilité, mobilité et lixiviation du phosphate dans un sol ayant massivement reçu du lisier Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 11 (4), p. 403-418, 2004. @article{c_Morel2004,
title = {Evolution sur 12 ans de la solubilité, mobilité et lixiviation du phosphate dans un sol ayant massivement reçu du lisier},
author = {C. Morel and C. Cachot and J. Martinez and P. Peu and F. Elsass and M. Robert and J-C. Fardeau},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/10/EGS_11_4_morel.pdf},
year = {2004},
date = {2004-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {11},
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pages = {403-418},
abstract = {La solubilité et la mobilité du phosphore (P) ont été déterminées dans des échantillons de terre prélevés en 1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1999 et 2002 dans les horizons 0-20 cm, 20-40 cm et 40-60 cm d’un dispositif expérimental comprenant une parcelle témoin ne recevant ni lisier ni phosphore et quatre parcelles ayant reçu les mêmes quantités massives de lisier de porc entre mars 1991 et octobre 1995 puis plus rien. Le dispositif a été cultivé en permanence avec du ray-grass. La solubilité du phosphore a été évaluée par un dosage colorimétrique de la concentration (Cp) des ions phosphate (Cp, mg P l-1) dans la solution filtrée (0,2 μm) d’une suspension de terre de 1 g et 10 ml à l’état stationnaire. Dans cette même suspension, la mobilité du phosphore a été quantifiée par le transfert (Pr) d’ions phosphate à l’interface solide-solution en utilisant le traçage isotopique au phosphore 32 (32PO4) et en analysant la dilution isotopique (32PO4/31PO4) des ions phosphate en solution. La quantité de P drainé à 80 cm a été déterminée tous les ans en multipliant le volume d’eau drainée par leur concentration en P total. Près de 4 900 m3 ha-1 de lisier ont été apportés au total ce qui représente 7 964 kg P ha-1. La valeur de Cp passe de 0,06 en 1991 à 12,0 mg P l-1 dans la couche 0-20 cm de sol, de 0,02 à 3,8 mg P l-1 dans la couche 20-40 cm et de < 0,01 à 0,18 mg P L-1 dans la couche 40-60 cm. Dès l’arrêt des épandages, Cp diminue notablement dans la couche 0-20 cm mais continue d’augmenter très significativement dans les couches 20-40 cm et 40-60 cm sans se stabiliser. Pour l ‘ensemble de la période étudiée, la dynamique de la mobilité du P est très précisément décrite par la cinétique de Freundlich suivante : Pr = 28,1Cp0,41 t0,28, 24 obs. (r2 = 0,99). Après 12 années de suivi, le P drainé à 80 cm (en moyenne 331 mm d’eau drainée) reste faible (<0,1 kg P ha-1) et invariant dans le temps. Le P du lisier n’a toujours pas atteint la profondeur de 80 cm. La forte réactivité des constituants de ce sol vis-à-vis des ions phosphate retarde sa migration en profondeur. Cependant cette migration reste une réalité et le transfert de phosphore dans les eaux de drainage pourrait prochainement augmenter significativement pour durer de nombreuses années.
Mots clés : Phosphore, sol, effluent d'élevage, traçage isotopique, 32P.},
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tppubtype = {article}
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La solubilité et la mobilité du phosphore (P) ont été déterminées dans des échantillons de terre prélevés en 1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1999 et 2002 dans les horizons 0-20 cm, 20-40 cm et 40-60 cm d’un dispositif expérimental comprenant une parcelle témoin ne recevant ni lisier ni phosphore et quatre parcelles ayant reçu les mêmes quantités massives de lisier de porc entre mars 1991 et octobre 1995 puis plus rien. Le dispositif a été cultivé en permanence avec du ray-grass. La solubilité du phosphore a été évaluée par un dosage colorimétrique de la concentration (Cp) des ions phosphate (Cp, mg P l-1) dans la solution filtrée (0,2 μm) d’une suspension de terre de 1 g et 10 ml à l’état stationnaire. Dans cette même suspension, la mobilité du phosphore a été quantifiée par le transfert (Pr) d’ions phosphate à l’interface solide-solution en utilisant le traçage isotopique au phosphore 32 (32PO4) et en analysant la dilution isotopique (32PO4/31PO4) des ions phosphate en solution. La quantité de P drainé à 80 cm a été déterminée tous les ans en multipliant le volume d’eau drainée par leur concentration en P total. Près de 4 900 m3 ha-1 de lisier ont été apportés au total ce qui représente 7 964 kg P ha-1. La valeur de Cp passe de 0,06 en 1991 à 12,0 mg P l-1 dans la couche 0-20 cm de sol, de 0,02 à 3,8 mg P l-1 dans la couche 20-40 cm et de < 0,01 à 0,18 mg P L-1 dans la couche 40-60 cm. Dès l’arrêt des épandages, Cp diminue notablement dans la couche 0-20 cm mais continue d’augmenter très significativement dans les couches 20-40 cm et 40-60 cm sans se stabiliser. Pour l ‘ensemble de la période étudiée, la dynamique de la mobilité du P est très précisément décrite par la cinétique de Freundlich suivante : Pr = 28,1Cp0,41 t0,28, 24 obs. (r2 = 0,99). Après 12 années de suivi, le P drainé à 80 cm (en moyenne 331 mm d’eau drainée) reste faible (<0,1 kg P ha-1) et invariant dans le temps. Le P du lisier n’a toujours pas atteint la profondeur de 80 cm. La forte réactivité des constituants de ce sol vis-à-vis des ions phosphate retarde sa migration en profondeur. Cependant cette migration reste une réalité et le transfert de phosphore dans les eaux de drainage pourrait prochainement augmenter significativement pour durer de nombreuses années. Mots clés : Phosphore, sol, effluent d'élevage, traçage isotopique, 32P. |