G. Bourgeon; Y. Gunnell La latérite de Buchanan Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 87-100, 2005. @article{a_Bourgeon2005,
title = {La latérite de Buchanan},
author = {G. Bourgeon and Y. Gunnell},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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date = {2005-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
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number = {2},
pages = {87-100},
abstract = {En 1799, le sultan de Mysore Tippoo-Saïb était vaincu par les britanniques et, en 1800, un médecin de la Compagnie des Indes orientales, Francis Buchanan, chargé de faire l’inventaire des territoires nouvellement conquis, créait le mot Laterite. Publiées en 1807, sous la forme d’un récit de voyage (‘ A Journey... ‘), ses notes rencontreront une large audience, notamment dans le milieu des géologues anglais s’intéressant à l’Inde. Buchanan a nommé Laterite une assez large gamme de matériaux, et le présent article s’attache à illustrer cette diversité. L’auteur n’a pas véritablement cherché d’explication concernant la genèse de la Laterite même si plusieurs passages de son récit montrent qu’il s’est efforcé d’en préciser les conditions de gisement, ce qui est un préalable indispensable pour en comprendre l’origine. Ses successeurs, géologues du XIXe siècle, exploreront abondamment cette problématique de la genèse et ce sont des hypothèses qui nous surprennent aujourd’hui - celle d’une origine sédimentaire avec recherche de fossiles, et celle d’une origine volcanique avec discussion sur l’extension des trapps du Deccan - qui feront notablement progresser les idées dans le sillage de Buchanan. Les pédologues ne se sont intéressés qu’assez tardivement à l’objet ‘ latérite ‘ et n’ont souvent retenu, de l’ouvrage de Buchanan, que la description de la carrière de briques d’Angadipuram. Des discussions sur les changements de dureté du matériau entre son extraction et sa mise en œuvre émaillent la littérature spécialisée. Les mots ‘ latérite ‘ et ‘ latéritique ‘ ont été utilisés avec des sens souvent très différents et prêtant à confusion ; pour les besoins de la science des sols, il a été décidé d’inventer un nouveau terme, plinthite, pour désigner les matériaux tachetés susceptibles de s’indurer irréversiblement. La définition de ce terme n’est pas exempte de défauts quand il s’agit de reconnaître la plinthite sur le terrain. En géomorphologie, les niveaux cuirassés ont été abondamment étudiés. Leur datation ne fut bien longtemps que relative mais cela a néanmoins permis des progrès considérables dans la compréhension des paysages intertropicaux. Très récemment, l’étude des cryptomélanes a permis de dater certaines formations latéritiques.
Mots clés : Latérite, Inde, plinthite, niveaux cuirassés, oxydes de fer, sols tropicaux.},
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En 1799, le sultan de Mysore Tippoo-Saïb était vaincu par les britanniques et, en 1800, un médecin de la Compagnie des Indes orientales, Francis Buchanan, chargé de faire l’inventaire des territoires nouvellement conquis, créait le mot Laterite. Publiées en 1807, sous la forme d’un récit de voyage (‘ A Journey... ‘), ses notes rencontreront une large audience, notamment dans le milieu des géologues anglais s’intéressant à l’Inde. Buchanan a nommé Laterite une assez large gamme de matériaux, et le présent article s’attache à illustrer cette diversité. L’auteur n’a pas véritablement cherché d’explication concernant la genèse de la Laterite même si plusieurs passages de son récit montrent qu’il s’est efforcé d’en préciser les conditions de gisement, ce qui est un préalable indispensable pour en comprendre l’origine. Ses successeurs, géologues du XIXe siècle, exploreront abondamment cette problématique de la genèse et ce sont des hypothèses qui nous surprennent aujourd’hui - celle d’une origine sédimentaire avec recherche de fossiles, et celle d’une origine volcanique avec discussion sur l’extension des trapps du Deccan - qui feront notablement progresser les idées dans le sillage de Buchanan. Les pédologues ne se sont intéressés qu’assez tardivement à l’objet ‘ latérite ‘ et n’ont souvent retenu, de l’ouvrage de Buchanan, que la description de la carrière de briques d’Angadipuram. Des discussions sur les changements de dureté du matériau entre son extraction et sa mise en œuvre émaillent la littérature spécialisée. Les mots ‘ latérite ‘ et ‘ latéritique ‘ ont été utilisés avec des sens souvent très différents et prêtant à confusion ; pour les besoins de la science des sols, il a été décidé d’inventer un nouveau terme, plinthite, pour désigner les matériaux tachetés susceptibles de s’indurer irréversiblement. La définition de ce terme n’est pas exempte de défauts quand il s’agit de reconnaître la plinthite sur le terrain. En géomorphologie, les niveaux cuirassés ont été abondamment étudiés. Leur datation ne fut bien longtemps que relative mais cela a néanmoins permis des progrès considérables dans la compréhension des paysages intertropicaux. Très récemment, l’étude des cryptomélanes a permis de dater certaines formations latéritiques. Mots clés : Latérite, Inde, plinthite, niveaux cuirassés, oxydes de fer, sols tropicaux. |
C. Feller; E. Blanchart; B. Jabiol; M. H. Greve Quand l'humus est à l'origine de la pédologie - 1. Les travaux du forestier danois P.E. Müller(1840- 1926) Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 101-122, 2005. @article{b_Feller2005,
title = {Quand l'humus est à l'origine de la pédologie - 1. Les travaux du forestier danois P.E. Müller(1840- 1926)},
author = {C. Feller and E. Blanchart and B. Jabiol and M. H. Greve},
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year = {2005},
date = {2005-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {12},
number = {2},
pages = {101-122},
abstract = {Lorsqu’on pense à la fondation de la pédologie, on cite systématiquement V. Dokuchaev (1883) pour son ouvrage sur le Tchernozem. Curieusement, l’ouvrage du forestier danois P.E. Müller ‘ Les formes naturelles de l’humus ‘ est peu connu alors qu’il a été traduit en français en 1889. Cet ouvrage montre que, dès 1879, Müller avait une approche totalement pédogénétique de la formation des sols et des relations sol-végétation. Les observations de terrain et la réflexion de Müller concernent essentiellement les sols sous végétations naturelles du Danemark. C’est pratiquement un ouvrage sur les grands processus tels que la brunification, le lessivage et la podzolisation, avec une approche dynamique (passage d’une forme à une autre – figure 14 et tentative de datation à l’aide de sites archéologiques). Toute la démarche est basée sur la nature des humus avec un accent particulier sur leur morphologie, les activités biologiques (faune et champignons) qui les caractérisent, le tout complété par des analyses chimiques (quand nécessaire). Müller nous présente un très grand nombre de profil pédologiques, l’ensemble étant résumé dans l’extraordinaire ‘ Tableau ‘ III. Un ouvrage presque d’actualité! Nous défendons l’idée que Müller est le plus important des précurseurs et qu’il devrait même être considéré comme un des co-fondateurs de la pédologie. Cet article propose de longs extraits de l’ouvrage, suivis de l’histoire des humus jusqu’à nos jours, ainsi qu’une biographie personnelle et scientifique de Müller et les reproductions d’un tableau et d’un dessin le représentant.
Mots clés : Naissance de la pédologie, Müller, biographie, forestier, formes humus, histoire, Danemark, portrait.},
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Lorsqu’on pense à la fondation de la pédologie, on cite systématiquement V. Dokuchaev (1883) pour son ouvrage sur le Tchernozem. Curieusement, l’ouvrage du forestier danois P.E. Müller ‘ Les formes naturelles de l’humus ‘ est peu connu alors qu’il a été traduit en français en 1889. Cet ouvrage montre que, dès 1879, Müller avait une approche totalement pédogénétique de la formation des sols et des relations sol-végétation. Les observations de terrain et la réflexion de Müller concernent essentiellement les sols sous végétations naturelles du Danemark. C’est pratiquement un ouvrage sur les grands processus tels que la brunification, le lessivage et la podzolisation, avec une approche dynamique (passage d’une forme à une autre – figure 14 et tentative de datation à l’aide de sites archéologiques). Toute la démarche est basée sur la nature des humus avec un accent particulier sur leur morphologie, les activités biologiques (faune et champignons) qui les caractérisent, le tout complété par des analyses chimiques (quand nécessaire). Müller nous présente un très grand nombre de profil pédologiques, l’ensemble étant résumé dans l’extraordinaire ‘ Tableau ‘ III. Un ouvrage presque d’actualité! Nous défendons l’idée que Müller est le plus important des précurseurs et qu’il devrait même être considéré comme un des co-fondateurs de la pédologie. Cet article propose de longs extraits de l’ouvrage, suivis de l’histoire des humus jusqu’à nos jours, ainsi qu’une biographie personnelle et scientifique de Müller et les reproductions d’un tableau et d’un dessin le représentant. Mots clés : Naissance de la pédologie, Müller, biographie, forestier, formes humus, histoire, Danemark, portrait. |
B. Jabiol; C. Feller; M. H. Grève Quand l'humus est à l'origine de la pédologie - 2. Avant et après P.E. Müller : évolution des conceptions sur la description et la typologie Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 123-134, 2005. @article{c_Jabiol2005,
title = {Quand l'humus est à l'origine de la pédologie - 2. Avant et après P.E. Müller : évolution des conceptions sur la description et la typologie},
author = {B. Jabiol and C. Feller and M. H. Grève},
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year = {2005},
date = {2005-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
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pages = {123-134},
abstract = {Avant P.E. Müller la notion d’humus ‘ couche de sol ‘ ne fait qu’émerger. Et même si Müller la précise, quasiment même jusqu’à parler d’une succession de couches, et malgré la formalisation et l’interprétation biologique de ces principales couches (L, F, H) par Hesselman en 1926, la première moitié du XXe siècle ne verra guère émerger de typologie claire des formes d’humus au-delà de ce qu’avaient décrit ces précurseurs. Il faudra attendre Kubiena (1953) pour voir établies les bases solides d’une typologie plus complète. Ses travaux sous-tendront ensuite les investigations plus fouillées des équipes, principalement européennes ou canadiennes, qui se sont attachées et s’attachent à caractériser, tant biologiquement que morphologiquement, les formes d’humus, dans la voie tracée par Müller. Le diagnostic et la caractérisation des écosystèmes à l’aide des formes d’humus est un enjeu dont l’actualité dépasse actuellement le simple diagnostic des potentialités forestières, et s’inscrit dans le besoin d’une prédiction de l’évolution de ces écosystèmes. Des typologies harmonisées sont des outils indispensables à ces travaux.
Mots clés : Forme d'humus, histoire, horizon organique, classification.},
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Avant P.E. Müller la notion d’humus ‘ couche de sol ‘ ne fait qu’émerger. Et même si Müller la précise, quasiment même jusqu’à parler d’une succession de couches, et malgré la formalisation et l’interprétation biologique de ces principales couches (L, F, H) par Hesselman en 1926, la première moitié du XXe siècle ne verra guère émerger de typologie claire des formes d’humus au-delà de ce qu’avaient décrit ces précurseurs. Il faudra attendre Kubiena (1953) pour voir établies les bases solides d’une typologie plus complète. Ses travaux sous-tendront ensuite les investigations plus fouillées des équipes, principalement européennes ou canadiennes, qui se sont attachées et s’attachent à caractériser, tant biologiquement que morphologiquement, les formes d’humus, dans la voie tracée par Müller. Le diagnostic et la caractérisation des écosystèmes à l’aide des formes d’humus est un enjeu dont l’actualité dépasse actuellement le simple diagnostic des potentialités forestières, et s’inscrit dans le besoin d’une prédiction de l’évolution de ces écosystèmes. Des typologies harmonisées sont des outils indispensables à ces travaux. Mots clés : Forme d'humus, histoire, horizon organique, classification. |
G. Pédro Du développement en France des Stations agronomiques à la mise en place du Département de Science du Sol à l'INRA. Rôle pionnier du Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 135-144, 2005. @article{d_Pédro2005,
title = {Du développement en France des Stations agronomiques à la mise en place du Département de Science du Sol à l'INRA. Rôle pionnier du},
author = {G. Pédro},
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journal = {Étude et Gestion des Sols},
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pages = {135-144},
abstract = {Cette présentation retrace brièvement les principales étapes qui ont marqué en France les études sur les sols en relation avec l’Agronomie et l’Environnement depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Elle met en exergue plus spécialement le rôle déterminant qu’a joué, à propos des recherches dans ce secteur, le ‘ Laboratoire des Sols ‘ de Versailles (1934-1974) sous l’impulsion de Albert Demolon, puis de Stéphane Hénin.
Mots clés : Chimie agricole, sols cultivés, physique des sols, géochimie.},
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Cette présentation retrace brièvement les principales étapes qui ont marqué en France les études sur les sols en relation avec l’Agronomie et l’Environnement depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Elle met en exergue plus spécialement le rôle déterminant qu’a joué, à propos des recherches dans ce secteur, le ‘ Laboratoire des Sols ‘ de Versailles (1934-1974) sous l’impulsion de Albert Demolon, puis de Stéphane Hénin. Mots clés : Chimie agricole, sols cultivés, physique des sols, géochimie. |
E. Blanchart; G. G. Brown; S. S. Chernyanskii; P. Deleporte; C. Feller; F. Goulet Perception et popularité des vers de terre avant et après Darwin Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 145-152, 2005. @article{e_Blanchart2005,
title = {Perception et popularité des vers de terre avant et après Darwin},
author = {E. Blanchart and G. G. Brown and S. S. Chernyanskii and P. Deleporte and C. Feller and F. Goulet},
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year = {2005},
date = {2005-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
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pages = {145-152},
abstract = {En 1881, environ 20 ans après la publication de ‘ De l’origine des espèces ‘ et 6 mois avant sa mort, Charles Darwin, le célèbre naturaliste anglais publie son dernier ouvrage. Succès de librairie aussi considérable que son ouvrage majeur, le dernier livre de Darwin n’en est pas moins caractérisé par un sujet perçu à cette époque comme insignifiant, ce qui a certainement ajouté à son succès. Cet ouvrage traite en effet des vers de terre et s’intitule ‘ La formation de la terre végétale par l’action des vers de terre avec des observations sur leurs habitudes ‘. Ce sujet, pour le moins surprenant de la part de ce grand naturaliste, va pourtant, comme ses autres ouvrages, révolutionner notre perception de la nature et favoriser le développement de disciplines comme la pédologie et la biologie des sols. Dans cet ouvrage, Darwin explique et décrit en détail (mesures à l’appui) comment les vers de terre affectent la pédogenèse et les processus d’altération, la différentiation d’horizons du sol et la formation de la ‘ terre végétale ‘, la fertilité des sols, le cycle global érosion-sédimentation, l’enfouissement des vestiges archéologiques. Cet ouvrage a modifié notre perception des vers de terre. Bien que pendant la période antique, les vers de terre aient été considérés comme des animaux utiles et respectés, ils ont par la suite été plutôt perçus comme des animaux nuisibles qu’il fallait éliminer des champs. Avec Darwin, les vers de terre sont redevenus ‘ les amis de l’homme ‘. Pourtant, au cours du XXe siècle, avec le développement de la chimie, les potentialités des vers de terre vis-à-vis de la fertilité des sols ont été ignorées et il faudra attendre les années 60-70 pour qu’enfin des études leur soient consacrées et leurs rôles reconnus. Ils sont notamment devenus les symboles d’une agriculture propre et durable.
Mots clés : Vers de terre, Charles Darwin, biologie du sol, pédologie.},
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En 1881, environ 20 ans après la publication de ‘ De l’origine des espèces ‘ et 6 mois avant sa mort, Charles Darwin, le célèbre naturaliste anglais publie son dernier ouvrage. Succès de librairie aussi considérable que son ouvrage majeur, le dernier livre de Darwin n’en est pas moins caractérisé par un sujet perçu à cette époque comme insignifiant, ce qui a certainement ajouté à son succès. Cet ouvrage traite en effet des vers de terre et s’intitule ‘ La formation de la terre végétale par l’action des vers de terre avec des observations sur leurs habitudes ‘. Ce sujet, pour le moins surprenant de la part de ce grand naturaliste, va pourtant, comme ses autres ouvrages, révolutionner notre perception de la nature et favoriser le développement de disciplines comme la pédologie et la biologie des sols. Dans cet ouvrage, Darwin explique et décrit en détail (mesures à l’appui) comment les vers de terre affectent la pédogenèse et les processus d’altération, la différentiation d’horizons du sol et la formation de la ‘ terre végétale ‘, la fertilité des sols, le cycle global érosion-sédimentation, l’enfouissement des vestiges archéologiques. Cet ouvrage a modifié notre perception des vers de terre. Bien que pendant la période antique, les vers de terre aient été considérés comme des animaux utiles et respectés, ils ont par la suite été plutôt perçus comme des animaux nuisibles qu’il fallait éliminer des champs. Avec Darwin, les vers de terre sont redevenus ‘ les amis de l’homme ‘. Pourtant, au cours du XXe siècle, avec le développement de la chimie, les potentialités des vers de terre vis-à-vis de la fertilité des sols ont été ignorées et il faudra attendre les années 60-70 pour qu’enfin des études leur soient consacrées et leurs rôles reconnus. Ils sont notamment devenus les symboles d’une agriculture propre et durable. Mots clés : Vers de terre, Charles Darwin, biologie du sol, pédologie. |
A. Duboisset; C. Seignobos Petite histoire des connaissances acquises sur les termites et leur rôle agroécologique Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 153-164, 2005. @article{f_Duboisset2005,
title = {Petite histoire des connaissances acquises sur les termites et leur rôle agroécologique},
author = {A. Duboisset and C. Seignobos},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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journal = {Étude et Gestion des Sols},
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abstract = {Cette brève analyse historique montre comment se sont construits deux points de vue antagonistes sur le rôle que jouent les termites dans le fonctionnement des agroécosystèmes tropicaux. Le premier défend l’idée selon laquelle l’éradication des termites risque d’engendrer, à moyen ou long terme, un dysfonctionnement des processus régulateurs de la fertilité. Apparu avec les écrits de Smeathman (1781) puis de Drummond (1886), il est de nouveau d’actualité grâce aux thèses soutenues en biologie du sol sur l’utilité de ces ‘ingénieurs de l’éco-système’. Le deuxième point de vue présente les termites comme un véritable fléau pour l’agriculture tropicale. Même si cet avis est aujourd’hui plus nuancé, il a toujours largement dominé la production scientifique, renforçant ainsi les termites dans leur réputation d’insectes nuisibles. Malgré l’abondance des connaissances accumulées à ce jour, le bilan global des conséquences antagoniques de l’activité des termites sur l’agriculture s’avère toujours aussi difficile à établir. Il serait, à ce propos, opportun d’adopter une approche pluridisciplinaire des questions en jeu et de les replacer dans le cadre de débats résolument interdisciplinaires.
Mots clés : Termites, ingénieur de l`écosystème, agroécologie, sol, histoire, Smeathman, Grassé.},
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Cette brève analyse historique montre comment se sont construits deux points de vue antagonistes sur le rôle que jouent les termites dans le fonctionnement des agroécosystèmes tropicaux. Le premier défend l’idée selon laquelle l’éradication des termites risque d’engendrer, à moyen ou long terme, un dysfonctionnement des processus régulateurs de la fertilité. Apparu avec les écrits de Smeathman (1781) puis de Drummond (1886), il est de nouveau d’actualité grâce aux thèses soutenues en biologie du sol sur l’utilité de ces ‘ingénieurs de l’éco-système’. Le deuxième point de vue présente les termites comme un véritable fléau pour l’agriculture tropicale. Même si cet avis est aujourd’hui plus nuancé, il a toujours largement dominé la production scientifique, renforçant ainsi les termites dans leur réputation d’insectes nuisibles. Malgré l’abondance des connaissances accumulées à ce jour, le bilan global des conséquences antagoniques de l’activité des termites sur l’agriculture s’avère toujours aussi difficile à établir. Il serait, à ce propos, opportun d’adopter une approche pluridisciplinaire des questions en jeu et de les replacer dans le cadre de débats résolument interdisciplinaires. Mots clés : Termites, ingénieur de l`écosystème, agroécologie, sol, histoire, Smeathman, Grassé. |
J-P. Legros Les Américanistes du Languedoc 1868-1893 Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 165-186, 2005. @article{g_Legros2005,
title = {Les Américanistes du Languedoc 1868-1893},
author = {J-P. Legros},
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year = {2005},
date = {2005-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {12},
number = {2},
pages = {165-186},
abstract = {L’article relate d’abord la découverte du phylloxera en France en 1868. Il résume ensuite les grandes lignes de l’histoire de ce parasite de la vigne. Le décor étant planté, on s’attache alors à décrire l’action des américanistes languedociens, ainsi appelés car ils sont partisans de l’utilisation des vignes d’origine américaine pour sauver le vignoble. On montre que la reconstitution sur pieds américains, la seule solution convenable, a été une entreprise difficile qui s’est heurtée à différents obstacles économiques, scientifiques, psychologiques et même pédologiques. Les tâtonnements ont conduit à mettre en oeuvre successivement plusieurs modes opératoires ayant temporairement la faveur des populations : valorisation directe des américaines comme producteurs de raisins (1877-1881), introduction des riparia et rupestris comme porte-greffes (1881-1887), utilisation du berlandieri pour sauver les vignes des régions calcaires (après 1887). Cette période de crise a été favorable à l’émergence de quelques grandes figures dont l’action est évoquée au fil du texte : Bazille (photo 1), Planchon (photo 1), Foëx, Ravaz (photo 4), Viala (photo 4). En conclusion, on montre que la viticulture actuelle est dépendante de ce parasite. Dans le texte ou en annexe, des tableaux de synthèse donnent la liste des premiers américanistes de l’Hérault (tableau 1), la liste de leurs ouvrages (tableau 2), les dates des phases successives de la reconstitution sur pieds américains (figure 3), les dates saillantes de l’histoire du phylloxera (annexe 1). Les aspects entomologiques, bien que très intéressants, ne sont pas traités (action des Balbiani, Cornu, Delamotte, Lichtenstein, Signoret, etc.). il en va de même des aspects économiques et sociaux.
Mots clés : Phylloxera, américanistes, vigne, porte-greffe, riparia, rupestris, berlandieri, chorose.},
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L’article relate d’abord la découverte du phylloxera en France en 1868. Il résume ensuite les grandes lignes de l’histoire de ce parasite de la vigne. Le décor étant planté, on s’attache alors à décrire l’action des américanistes languedociens, ainsi appelés car ils sont partisans de l’utilisation des vignes d’origine américaine pour sauver le vignoble. On montre que la reconstitution sur pieds américains, la seule solution convenable, a été une entreprise difficile qui s’est heurtée à différents obstacles économiques, scientifiques, psychologiques et même pédologiques. Les tâtonnements ont conduit à mettre en oeuvre successivement plusieurs modes opératoires ayant temporairement la faveur des populations : valorisation directe des américaines comme producteurs de raisins (1877-1881), introduction des riparia et rupestris comme porte-greffes (1881-1887), utilisation du berlandieri pour sauver les vignes des régions calcaires (après 1887). Cette période de crise a été favorable à l’émergence de quelques grandes figures dont l’action est évoquée au fil du texte : Bazille (photo 1), Planchon (photo 1), Foëx, Ravaz (photo 4), Viala (photo 4). En conclusion, on montre que la viticulture actuelle est dépendante de ce parasite. Dans le texte ou en annexe, des tableaux de synthèse donnent la liste des premiers américanistes de l’Hérault (tableau 1), la liste de leurs ouvrages (tableau 2), les dates des phases successives de la reconstitution sur pieds américains (figure 3), les dates saillantes de l’histoire du phylloxera (annexe 1). Les aspects entomologiques, bien que très intéressants, ne sont pas traités (action des Balbiani, Cornu, Delamotte, Lichtenstein, Signoret, etc.). il en va de même des aspects économiques et sociaux. Mots clés : Phylloxera, américanistes, vigne, porte-greffe, riparia, rupestris, berlandieri, chorose. |
F. Knittel La charrue Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 12 (2), p. 187-200, 2005. @article{h_Knittel2005,
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journal = {Étude et Gestion des Sols},
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pages = {187-200},
abstract = {L’agronome lorrain Mathieu de Dombasle (1777-1843) est considéré comme un inventeur d’instruments aratoires perfectionnés, comme la charrue sans avant-train, et de pratiques nouvelles. En fait il n’a rien inventé au sens propre mais il a réinvesti l’héritage de l’agriculture nouvelle du XVIIIe siècle et s’est distingué par la manière dont il a diffusé ses idées et ses machines agricoles. Dans le présent article, nous nous proposons d’analyser la genèse d’une innovation de première importance en matière de travail du sol dans la première moitié du XIXe siècle : la conception de la charrue ‘ Dombasle ‘ jusqu’à la reconnaissance de Mathieu de Dombasle par ses pairs en 1820-1821. La démarche ‘ dombaslienne ‘, oscillant entre empirisme et théorie est expliquée, tandis que l’on met plus particulièrement l’accent sur les modifications des pratiques des agriculteurs qui utilisent le nouvel instrument aratoire.
Mots clés : C. J. A. Mathieu de Dombasle, travail du sol, charrue, agronomie, innovation.},
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L’agronome lorrain Mathieu de Dombasle (1777-1843) est considéré comme un inventeur d’instruments aratoires perfectionnés, comme la charrue sans avant-train, et de pratiques nouvelles. En fait il n’a rien inventé au sens propre mais il a réinvesti l’héritage de l’agriculture nouvelle du XVIIIe siècle et s’est distingué par la manière dont il a diffusé ses idées et ses machines agricoles. Dans le présent article, nous nous proposons d’analyser la genèse d’une innovation de première importance en matière de travail du sol dans la première moitié du XIXe siècle : la conception de la charrue ‘ Dombasle ‘ jusqu’à la reconnaissance de Mathieu de Dombasle par ses pairs en 1820-1821. La démarche ‘ dombaslienne ‘, oscillant entre empirisme et théorie est expliquée, tandis que l’on met plus particulièrement l’accent sur les modifications des pratiques des agriculteurs qui utilisent le nouvel instrument aratoire. Mots clés : C. J. A. Mathieu de Dombasle, travail du sol, charrue, agronomie, innovation. |