F. van Oort; M. Thiry; E. Foy; K. Fujisaki; B. Van Vliet-Lanoë Pédogenèse polyphasée et transferts de polluants métalliques contraints par des structures cryogéniques : Le cas des sols sous épandages massifs d’eaux usées dans la plaine agricole de Pierrelaye Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 7-26, 2013. @article{a_vanOort2013,
title = {Pédogenèse polyphasée et transferts de polluants métalliques contraints par des structures cryogéniques : Le cas des sols sous épandages massifs d’eaux usées dans la plaine agricole de Pierrelaye},
author = {F. van Oort and M. Thiry and E. Foy and K. Fujisaki and B. Van Vliet-Lanoë},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/09/EGS_20_2_20_2_JES_vanoort.pdf},
year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {7-26},
abstract = {Des structures cryogéniques, organisées en réseaux polygonaux de 20 à 30 m, ont été mises en évidence dans les sols de la plaine de Pierrelaye-Bessancourt. La présence de ces structures cryogéniques millénaires interroge sur les conditions hydrologiques locales qu’elles engendrent et le rôle de celles-ci sur le transfert des polluants accumulés dans les sols de la plaine suite aux épandages massifs, pendant un siècle, d’eaux usées de l’agglomération parisienne. Des réponses ont été cherchées par la combinaison d’études géophysiques et pédologiques (résistivité électrique, examen pédologique de tranchées, minéralogie, analyses pédogéochimiques, micromorphologie, microfluorescence-X), menées à différentes échelles (parcelle, solum, constituants). Les structures cryogéniques correspondent à des affaissements/déformations des horizons E et BT et sont séparées du substrat calcaire par une "stone-line" de fragments calcaires. La concordance géométrique des horizons et du substrat témoigne d’une pédogenèse ancienne intervenue avant la mise en place des cryoturbations lors de la dernière période périglaciaire. L’ancienneté de cette pédogenèse est aussi attestée par la fragmentation et la déformation, par cryogénie, des illuviations argilo-ferrugineuses dans ces horizons. Par ailleurs, des revêtements minces d’argile limpides dans la partie supérieure du BT ainsi que des accumulations calcaires disposées en larges bandes horizontales, donc non affectées par la cryoturbation, témoignent eux d’une pédogénèse plus récente, post-cryogénies. Ces illuviations limpides et ces accumulations calcaires sont corrélatives de la décarbonatation qui a conduit à la formation de Néoluvisols durant l’Holocène.
Sous épandages d’eaux usées, les sols présentent des traits pédologiques spécifiques qui n’apparaissent jamais dans les sols hors du périmètre d’épandage : la dégradation des revêtements d’argile, la formation de ferranes et manganes, et le blanchiment de l’horizon E. Ces traits pédologiques témoignent d’une évolution pédologique récente, liée aux grands volumes d’eaux usées (˜ 2 000 mm par an), qui ont traversé ces sols durant le XXe siècle. Les analyses pédologiques montrent une évolution minéralogique de la smectite en minéral de type intergrade, une diminution importante (jusqu’à 50 %) de la CEC et une augmentation de la proportion d’aluminium échangeable. Ces modifications minéralogiques et physicochimiques sont le résultat de la ferrolyse, un processus engendré par les alternances d’oxydo-réduction dues aux pratiques d’épandages massifs. Les manifestations de la dégradation des sols sont maximales au droit des invaginations, dans la partie supérieure de l’horizon BT. Les plus forts contrastes de couleur et de texture sont caractéristiques des Luvisols Typiques. A l’écart des structures invaginées, les sols sont peu épais et l’horizon de labour repose parfois directement sur le calcaire fragmenté.
La configuration des structures cryogéniques, avec d’épais niveaux argileux invaginés formant un réseau polygonal et des sols peu épais au centre des polygones, conduit à des conditions hydrodynamiques contrastées à l’échelle décamétrique. L’impact sur le transfert de métaux vers le substratum est attesté par des teneurs plus élevées en métaux dans la fraction réactive fine des substrats calcaires à l’écart des structures invaginées, notamment Zn et Cu, par rapport à celle des substrats à proximité de ces structures. Enfin, les alternances des conditions redox induites par les irrigations ont des incidences sur la géochimie des polluants dans les sols, comme en témoignent la coprécipitation d’éléments majeurs (Fe, Mn) et de métaux (Zn, Cu, Pb) sous forme de ferranes et manganes dans les horizons profonds.
Mots clés : Cryoturbation, sols polygonaux, paléo-pédogenèse, traits pédologiques, pédogenèse, eaux usées, polluants métalliques, transfert.},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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Des structures cryogéniques, organisées en réseaux polygonaux de 20 à 30 m, ont été mises en évidence dans les sols de la plaine de Pierrelaye-Bessancourt. La présence de ces structures cryogéniques millénaires interroge sur les conditions hydrologiques locales qu’elles engendrent et le rôle de celles-ci sur le transfert des polluants accumulés dans les sols de la plaine suite aux épandages massifs, pendant un siècle, d’eaux usées de l’agglomération parisienne. Des réponses ont été cherchées par la combinaison d’études géophysiques et pédologiques (résistivité électrique, examen pédologique de tranchées, minéralogie, analyses pédogéochimiques, micromorphologie, microfluorescence-X), menées à différentes échelles (parcelle, solum, constituants). Les structures cryogéniques correspondent à des affaissements/déformations des horizons E et BT et sont séparées du substrat calcaire par une "stone-line" de fragments calcaires. La concordance géométrique des horizons et du substrat témoigne d’une pédogenèse ancienne intervenue avant la mise en place des cryoturbations lors de la dernière période périglaciaire. L’ancienneté de cette pédogenèse est aussi attestée par la fragmentation et la déformation, par cryogénie, des illuviations argilo-ferrugineuses dans ces horizons. Par ailleurs, des revêtements minces d’argile limpides dans la partie supérieure du BT ainsi que des accumulations calcaires disposées en larges bandes horizontales, donc non affectées par la cryoturbation, témoignent eux d’une pédogénèse plus récente, post-cryogénies. Ces illuviations limpides et ces accumulations calcaires sont corrélatives de la décarbonatation qui a conduit à la formation de Néoluvisols durant l’Holocène. Sous épandages d’eaux usées, les sols présentent des traits pédologiques spécifiques qui n’apparaissent jamais dans les sols hors du périmètre d’épandage : la dégradation des revêtements d’argile, la formation de ferranes et manganes, et le blanchiment de l’horizon E. Ces traits pédologiques témoignent d’une évolution pédologique récente, liée aux grands volumes d’eaux usées (˜ 2 000 mm par an), qui ont traversé ces sols durant le XXe siècle. Les analyses pédologiques montrent une évolution minéralogique de la smectite en minéral de type intergrade, une diminution importante (jusqu’à 50 %) de la CEC et une augmentation de la proportion d’aluminium échangeable. Ces modifications minéralogiques et physicochimiques sont le résultat de la ferrolyse, un processus engendré par les alternances d’oxydo-réduction dues aux pratiques d’épandages massifs. Les manifestations de la dégradation des sols sont maximales au droit des invaginations, dans la partie supérieure de l’horizon BT. Les plus forts contrastes de couleur et de texture sont caractéristiques des Luvisols Typiques. A l’écart des structures invaginées, les sols sont peu épais et l’horizon de labour repose parfois directement sur le calcaire fragmenté. La configuration des structures cryogéniques, avec d’épais niveaux argileux invaginés formant un réseau polygonal et des sols peu épais au centre des polygones, conduit à des conditions hydrodynamiques contrastées à l’échelle décamétrique. L’impact sur le transfert de métaux vers le substratum est attesté par des teneurs plus élevées en métaux dans la fraction réactive fine des substrats calcaires à l’écart des structures invaginées, notamment Zn et Cu, par rapport à celle des substrats à proximité de ces structures. Enfin, les alternances des conditions redox induites par les irrigations ont des incidences sur la géochimie des polluants dans les sols, comme en témoignent la coprécipitation d’éléments majeurs (Fe, Mn) et de métaux (Zn, Cu, Pb) sous forme de ferranes et manganes dans les horizons profonds. Mots clés : Cryoturbation, sols polygonaux, paléo-pédogenèse, traits pédologiques, pédogenèse, eaux usées, polluants métalliques, transfert. |
J-P. Bedell; M. Saulais; C. Delolme Rôle de la végétation sur l’évolution des caractéristiques physico-chimiques de la surface d’un bassin d’infiltration des eaux pluviales Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 27-38, 2013. @article{b_Bedell2013,
title = {Rôle de la végétation sur l’évolution des caractéristiques physico-chimiques de la surface d’un bassin d’infiltration des eaux pluviales},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
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pages = {27-38},
abstract = {Les bassins d’infiltration sont des ouvrages de gestion des eaux pluviales. Une décantation, en surface des matières en suspension contenues dans les eaux pluviales, donne lieu à des dépôts contaminés. Une végétation spontanée peut coloniser spontanément le bassin et avoir un effet au cours de sa croissance sur l’évolution de la surface du sol. L’étude a pour but de caractériser les principales propriétés géochimiques de la surface contaminée d’un bassin d’infiltration végétalisé et leur évolution en fonction de la croissance des végétaux. Le bassin d’infiltration, d’une surface de 8000 m2 présente une végétation naturelle, répartie de manière hétérogène, avec une zone humide à l’entrée du bassin. Trois zones, colonisées respectivement par des peuplements monospécifiques de Typha latifolia, Phalaris arundinacea et Eleocharis palustris, ont été retenues. Des prélèvements du dépôt de surface de chaque zone ont été réalisés à trois stades de développement des plantes. La caractérisation des dépôts a porté sur des paramètres physiques (teneur en eau, granulométrie) et des paramètres chimiques (pH, CEC, perte au feu, teneurs en carbonates, ions nitrate et sulfate solubles, éléments traces…). L’analyse des paramètres physiques montre que, dans les trois zones colonisées, la teneur en eau dans le dépôt est élevée quelle que soit la saison, avec un minimum de 44% MS. Ces résultats vont dans le sens d’une arrivée régulière d’eaux pluviales dans ces zones, voire la stagnation de l’eau. La texture des dépôts évolue à la fois en fonction de la saison et de la zone. Leurs teneurs en métaux sont très élevées et restent relativement stables. Les dépôts sont fortement carbonatés, ce qui s’explique par le contexte géochimique, avec un substratum constitué de dépôts fluvioglaciaires très chargés en carbonates. Les teneurs en carbonates évoluent peu. De la même façon, les teneurs totales en éléments majeurs (K, Mg, Ca, Al, Fe), le pH, les teneurs totales en azote (N)et phosphore (P) sont très peu variables que ce soit en fonction du couvert végétal ou de la saison. Les paramètres caractéristiques de la matière organique (perte au feu et carbone organique) sont davantage variables, notamment en fonction de la saison. Enfin, les dépôts au droit des trois zones se différencient principalement par l’évolution saisonnière des teneurs en ions, en particulier des ions sulfates et nitrates. Ces paramètres sont particulièrement à prendre en compte dans le cadre des études sur la dynamique de la contamination des ouvrages végétalisés.
Mots clés : Bassin d’infiltration, Eleocharis palustris, Phalaris arundinacea, Typha latifolia, sédiment urbain, végétation.},
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tppubtype = {article}
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Les bassins d’infiltration sont des ouvrages de gestion des eaux pluviales. Une décantation, en surface des matières en suspension contenues dans les eaux pluviales, donne lieu à des dépôts contaminés. Une végétation spontanée peut coloniser spontanément le bassin et avoir un effet au cours de sa croissance sur l’évolution de la surface du sol. L’étude a pour but de caractériser les principales propriétés géochimiques de la surface contaminée d’un bassin d’infiltration végétalisé et leur évolution en fonction de la croissance des végétaux. Le bassin d’infiltration, d’une surface de 8000 m2 présente une végétation naturelle, répartie de manière hétérogène, avec une zone humide à l’entrée du bassin. Trois zones, colonisées respectivement par des peuplements monospécifiques de Typha latifolia, Phalaris arundinacea et Eleocharis palustris, ont été retenues. Des prélèvements du dépôt de surface de chaque zone ont été réalisés à trois stades de développement des plantes. La caractérisation des dépôts a porté sur des paramètres physiques (teneur en eau, granulométrie) et des paramètres chimiques (pH, CEC, perte au feu, teneurs en carbonates, ions nitrate et sulfate solubles, éléments traces…). L’analyse des paramètres physiques montre que, dans les trois zones colonisées, la teneur en eau dans le dépôt est élevée quelle que soit la saison, avec un minimum de 44% MS. Ces résultats vont dans le sens d’une arrivée régulière d’eaux pluviales dans ces zones, voire la stagnation de l’eau. La texture des dépôts évolue à la fois en fonction de la saison et de la zone. Leurs teneurs en métaux sont très élevées et restent relativement stables. Les dépôts sont fortement carbonatés, ce qui s’explique par le contexte géochimique, avec un substratum constitué de dépôts fluvioglaciaires très chargés en carbonates. Les teneurs en carbonates évoluent peu. De la même façon, les teneurs totales en éléments majeurs (K, Mg, Ca, Al, Fe), le pH, les teneurs totales en azote (N)et phosphore (P) sont très peu variables que ce soit en fonction du couvert végétal ou de la saison. Les paramètres caractéristiques de la matière organique (perte au feu et carbone organique) sont davantage variables, notamment en fonction de la saison. Enfin, les dépôts au droit des trois zones se différencient principalement par l’évolution saisonnière des teneurs en ions, en particulier des ions sulfates et nitrates. Ces paramètres sont particulièrement à prendre en compte dans le cadre des études sur la dynamique de la contamination des ouvrages végétalisés. Mots clés : Bassin d’infiltration, Eleocharis palustris, Phalaris arundinacea, Typha latifolia, sédiment urbain, végétation. |
L. Mamy; E. Barriuso; B. Gabrielle Effet de la température sur le devenir des pesticides dans les sols et conséquences pour l’évaluation des risques environnementaux : Cas du glyphosate et des herbicides sélectifs Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 39-54, 2013. @article{c_Mamy2013,
title = {Effet de la température sur le devenir des pesticides dans les sols et conséquences pour l’évaluation des risques environnementaux : Cas du glyphosate et des herbicides sélectifs},
author = {L. Mamy and E. Barriuso and B. Gabrielle},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {39-54},
abstract = {L’introduction de cultures génétiquement modifiées résistantes au glyphosate est supposée diminuer le nombre et les doses d’herbicides (le glyphosate ayant un large spectre d’action et une efficacité reconnue), donc réduire les risques de contamination de l’environnement. Cependant, les études qui comparent rigoureusement le devenir du glyphosate dans l’environnement à celui des herbicides utilisés avec les cultures non résistantes sont rares. Le devenir des herbicides dans le sol, compartiment clé de l’environnement, dépend de la structure chimique des composés, des caractéristiques des sols et des conditions climatiques, en particulier des paramètres température et humidité. Ainsi, l’objectif de ce travail est de comparer, à trois températures et dans trois sols différents (Rendzine superficielle, Cambisol calcaire, Cambisol désaturé), le devenir du glyphosate à celui de la trifluraline et du métazachlore (herbicides du colza), de la métamitrone (betterave) et de la sulcotrione (maïs). Des solutions aqueuses d’herbicides marqués au 14C ont été appliquées sur les trois sols à des doses agronomiques. Puis, les sols ont été incubés à l’obscurité à 28 °C, 18 °C ou 4 °C et à humidité constante pendant 5 mois. Les résultats ont montré que lorsque la température décroît, la proportion de résidus d’herbicides restant extractibles augmente parce que la dégradation des herbicides ralentit. Ainsi, la minéralisation diminue, de même que la quantité de résidus non extractibles, sauf dans les cas du glyphosate et de la métamitrone. La dégradation complète sous forme de 14CO2 (minéralisation) varie en fonction des caractéristiques des sols, pH et teneur en carbone organique en particulier, et de l’intensité de la rétention des herbicides la biodisponibilité des herbicides pour être biodégradés est réduite quand la rétention est élevée. A 4 °C, après cinq mois d’incubation, tous les herbicides, sauf la sulcotrione, sont encore détectés. En particulier, jusqu’à 18 % du glyphosate initialement apporté ont été extraits du Cambisol désaturé. Les herbicides sont donc susceptibles de persister longtemps dans les sols à basse température. De même, les quantités résiduelles des métabolites majeurs du glyphosate, de la sulcotrione et du métazachlore sont significatives au maximum, elles atteignent respectivement, en pourcentages des quantités initiales, 39,3 %, 68,5 % et 62,3 % à 4 °C. La disponibilité des herbicides et de leurs métabolites, estimée par les quantités extractibles, est directement reliée aux risques de lixiviation. Ainsi, ces 40 derniers augmentent à basse température. Comparé aux herbicides sélectifs, le glyphosate est rapidement minéralisé, même à faible température, et présente donc moins de risques pour l’environnement. Cependant, les bénéfices potentiels de l’implantation des cultures résistantes au glyphosate sont contrebalancés par la persistance dans les sols de son principal métabolite, qui est déjà fréquemment détecté dans les eaux, et par l’augmentation des résidus non extractibles à basses températures.
Mots clés : Sol, température, herbicides, minéralisation, résidus liés, métabolites.},
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L’introduction de cultures génétiquement modifiées résistantes au glyphosate est supposée diminuer le nombre et les doses d’herbicides (le glyphosate ayant un large spectre d’action et une efficacité reconnue), donc réduire les risques de contamination de l’environnement. Cependant, les études qui comparent rigoureusement le devenir du glyphosate dans l’environnement à celui des herbicides utilisés avec les cultures non résistantes sont rares. Le devenir des herbicides dans le sol, compartiment clé de l’environnement, dépend de la structure chimique des composés, des caractéristiques des sols et des conditions climatiques, en particulier des paramètres température et humidité. Ainsi, l’objectif de ce travail est de comparer, à trois températures et dans trois sols différents (Rendzine superficielle, Cambisol calcaire, Cambisol désaturé), le devenir du glyphosate à celui de la trifluraline et du métazachlore (herbicides du colza), de la métamitrone (betterave) et de la sulcotrione (maïs). Des solutions aqueuses d’herbicides marqués au 14C ont été appliquées sur les trois sols à des doses agronomiques. Puis, les sols ont été incubés à l’obscurité à 28 °C, 18 °C ou 4 °C et à humidité constante pendant 5 mois. Les résultats ont montré que lorsque la température décroît, la proportion de résidus d’herbicides restant extractibles augmente parce que la dégradation des herbicides ralentit. Ainsi, la minéralisation diminue, de même que la quantité de résidus non extractibles, sauf dans les cas du glyphosate et de la métamitrone. La dégradation complète sous forme de 14CO2 (minéralisation) varie en fonction des caractéristiques des sols, pH et teneur en carbone organique en particulier, et de l’intensité de la rétention des herbicides la biodisponibilité des herbicides pour être biodégradés est réduite quand la rétention est élevée. A 4 °C, après cinq mois d’incubation, tous les herbicides, sauf la sulcotrione, sont encore détectés. En particulier, jusqu’à 18 % du glyphosate initialement apporté ont été extraits du Cambisol désaturé. Les herbicides sont donc susceptibles de persister longtemps dans les sols à basse température. De même, les quantités résiduelles des métabolites majeurs du glyphosate, de la sulcotrione et du métazachlore sont significatives au maximum, elles atteignent respectivement, en pourcentages des quantités initiales, 39,3 %, 68,5 % et 62,3 % à 4 °C. La disponibilité des herbicides et de leurs métabolites, estimée par les quantités extractibles, est directement reliée aux risques de lixiviation. Ainsi, ces 40 derniers augmentent à basse température. Comparé aux herbicides sélectifs, le glyphosate est rapidement minéralisé, même à faible température, et présente donc moins de risques pour l’environnement. Cependant, les bénéfices potentiels de l’implantation des cultures résistantes au glyphosate sont contrebalancés par la persistance dans les sols de son principal métabolite, qui est déjà fréquemment détecté dans les eaux, et par l’augmentation des résidus non extractibles à basses températures. Mots clés : Sol, température, herbicides, minéralisation, résidus liés, métabolites. |
A. Abdourhamane Touré; J-L. Rajot; Z. Garba; R. Guillon; T. A. Didier; B. Marticorena; C. Petit; D. Sebag Six années de suivi du flux d’érosion éolienne sur un sol sableux cultivé au Sahel : Impacts des résidus de culture et de l’encroûtement Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 55-68, 2013. @article{d_Touré2013,
title = {Six années de suivi du flux d’érosion éolienne sur un sol sableux cultivé au Sahel : Impacts des résidus de culture et de l’encroûtement},
author = {A. Abdourhamane Touré and J-L. Rajot and Z. Garba and R. Guillon and T. A. Didier and B. Marticorena and C. Petit and D. Sebag},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {55-68},
abstract = {Äu Sahel, l’érosion éolienne se développe particulièrement sur les surfaces cultivées. La présente étude vise : 1) à quantifier les résidusde culture sur les champs traditionnels pour en déterminer leurs impacts sur l’intensité des flux d’érosion éolienne ; 2) à déterminer le rôle de l’érosion éolienne dans le développement des croûtes d’érosion d’horizon B et à déterminer en retour l’impact de cet encroûtement sur le flux d’érosion éolienne ; 3) à tester le rôle que pourraient jouer des aménagements de type bandes enherbées sur des sols nus très sensibles.
Six années de mesures de flux d’érosion éolienne ont été entreprises à Banizoumbou dans le sud-ouest du Niger. Celles-ci ont permis de montrer que les résidus de culture protègent la surface des champs de l’érosion éolienne pendant la saison sèche (janvier – avril) et la diminuent significativement (de plus de 3 fois) au début de la saison des pluies (mai – juillet). Cependant, en dessous d’un seuil de 100 kg.ha-1 de recouvrement par les résidus de culture, l’érosion éolienne intervient pendant toutes les saisons, favorisant du coup le développement des croûtes d’érosion. Celles-ci peuvent modifier les flux d’érosion éolienne en limitant le stock de particules mobilisables.
Par ailleurs, les bandes enherbées ont contribué à baisser les flux d’érosion éolienne sur les sols nus, mais n’ont pas évité le développement des croûtes."
Mots clés : Sahel, érosion éolienne, résidus de culture, croûtes d’érosion, champs cultivés.},
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tppubtype = {article}
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Äu Sahel, l’érosion éolienne se développe particulièrement sur les surfaces cultivées. La présente étude vise : 1) à quantifier les résidusde culture sur les champs traditionnels pour en déterminer leurs impacts sur l’intensité des flux d’érosion éolienne ; 2) à déterminer le rôle de l’érosion éolienne dans le développement des croûtes d’érosion d’horizon B et à déterminer en retour l’impact de cet encroûtement sur le flux d’érosion éolienne ; 3) à tester le rôle que pourraient jouer des aménagements de type bandes enherbées sur des sols nus très sensibles. Six années de mesures de flux d’érosion éolienne ont été entreprises à Banizoumbou dans le sud-ouest du Niger. Celles-ci ont permis de montrer que les résidus de culture protègent la surface des champs de l’érosion éolienne pendant la saison sèche (janvier – avril) et la diminuent significativement (de plus de 3 fois) au début de la saison des pluies (mai – juillet). Cependant, en dessous d’un seuil de 100 kg.ha-1 de recouvrement par les résidus de culture, l’érosion éolienne intervient pendant toutes les saisons, favorisant du coup le développement des croûtes d’érosion. Celles-ci peuvent modifier les flux d’érosion éolienne en limitant le stock de particules mobilisables. Par ailleurs, les bandes enherbées ont contribué à baisser les flux d’érosion éolienne sur les sols nus, mais n’ont pas évité le développement des croûtes." Mots clés : Sahel, érosion éolienne, résidus de culture, croûtes d’érosion, champs cultivés. |
G. Grandjean; R. Guérin Caractérisation physique des sols par méthodes géophysiques et télédétection : bilan et perspectives Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 71-80, 2013. @article{e_Grandjean2013,
title = {Caractérisation physique des sols par méthodes géophysiques et télédétection : bilan et perspectives},
author = {G. Grandjean and R. Guérin},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {71-80},
abstract = {La caractérisation physique des sols à partir de mesures proximales - de type géophysiques - ou plus distales - à partir de plateformes aéroportées ou spatiales - a donné lieu récemment à des avancées technologiques et scientifiques notables. La compréhension des processus qui affectent les sols s’appuie de plus en plus sur des modèles numériques généralement couplés et nécessitant en entrée de multiples paramètres physiques. L’utilisation de tels modèles nécessite donc de compléter les descriptions pédologiques par des variables d’état pouvant être, sur des courtes échelles de temps, stationnaires ou transitoires. Bien sûr, les techniques géophysiques utilisées pour cartographier ces paramètres, à plus ou moins grande échelle, évoluent rapidement, au grès de l’innovation technologique et informatique. Ces méthodes offrent en effet un réel intérêt par rapport aux méthodes pédologiques classiques car elles s’appuient sur des mesures physiques objectives dont les incertitudes peuvent être estimées. Cette réflexion a pour objectif de dresser un bilan des avancées qui ont permis d’améliorer la caractérisation physique des sols et d’en montrer la plus-value. Cette étude ne se veut pas exhaustive car le champ scientifique est très vaste et sortirai du cadre demandé. En revanche, nous utiliserons des travaux récents pour illustrer la nature de ces avancées et évaluer leur potentialité à venir dans l’amélioration des connaissances.
Mots clés : Méthodes géophysiques, bilan, perspectives.},
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La caractérisation physique des sols à partir de mesures proximales - de type géophysiques - ou plus distales - à partir de plateformes aéroportées ou spatiales - a donné lieu récemment à des avancées technologiques et scientifiques notables. La compréhension des processus qui affectent les sols s’appuie de plus en plus sur des modèles numériques généralement couplés et nécessitant en entrée de multiples paramètres physiques. L’utilisation de tels modèles nécessite donc de compléter les descriptions pédologiques par des variables d’état pouvant être, sur des courtes échelles de temps, stationnaires ou transitoires. Bien sûr, les techniques géophysiques utilisées pour cartographier ces paramètres, à plus ou moins grande échelle, évoluent rapidement, au grès de l’innovation technologique et informatique. Ces méthodes offrent en effet un réel intérêt par rapport aux méthodes pédologiques classiques car elles s’appuient sur des mesures physiques objectives dont les incertitudes peuvent être estimées. Cette réflexion a pour objectif de dresser un bilan des avancées qui ont permis d’améliorer la caractérisation physique des sols et d’en montrer la plus-value. Cette étude ne se veut pas exhaustive car le champ scientifique est très vaste et sortirai du cadre demandé. En revanche, nous utiliserons des travaux récents pour illustrer la nature de ces avancées et évaluer leur potentialité à venir dans l’amélioration des connaissances. Mots clés : Méthodes géophysiques, bilan, perspectives. |
C. Compagnone; A. Sigwalt; J. Pribetich Les sols dans la tête : Pratiques et conceptions des sols d’agriculteurs vendéens Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 81-95, 2013. @article{f_Compagnone2013,
title = {Les sols dans la tête : Pratiques et conceptions des sols d’agriculteurs vendéens},
author = {C. Compagnone and A. Sigwalt and J. Pribetich},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/09/EGS_20_2_20_2_JES_Compagnone.pdf},
year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {81-95},
abstract = {Limiter la dégradation des sols, dans l’objectif d’un développement agricole durable, nécessite de comprendre comment les agriculteurs conçoivent et caractérisent les sols de leurs exploitations. Une enquête a été menée auprès d’agriculteurs afin de saisir, à partir de leurs discours, leurs conceptions des sols. Cette enquête a pris la forme d’entretiens collectifs réalisés en Vendée auprès d’agriculteurs rassemblés, selon leur mode de production, dans trois groupes différents : en agriculture de conservation, en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle. Les résultats montrent que, selon leurs préoccupations pratiques, les agriculteurs des trois groupes ne s’intéressent pas aux mêmes aspects du sol. Les agriculteurs en agriculture de conservation des sols (ACS) se différencient ainsi le plus fortement des agriculteurs en agriculture biologique (AB) dans la façon dont ils disent mobiliser la diversité de leurs sens pour caractériser les sols, et dans leur manière d’appréhender le sol comme une entité autonome, ayant sa propre logique de fonctionnement.
En revanche, ces types d’agriculteur en ACS et en AB sont proches dans la place centrale qu’ils accordent à la matière organique dans leur mode de production. Ils se retrouvent de même dans leur critique des outils techniques et connaissances agronomiques classiques, qui ne sont plus pertinents pour leurs pratiques. Les agriculteurs en agriculture conventionnelle (AL), qui, eux, pratiquent toujours le labour, présentent une richesse d’appréhension des caractéristiques du sol intermédiaire à celle des deux types précédents.
Mots clés : Sol, conception des agriculteurs, pratiques agricoles, agriculture de conservation des sols, agriculture biologique, agriculture conventionnelle.},
keywords = {},
pubstate = {published},
tppubtype = {article}
}
Limiter la dégradation des sols, dans l’objectif d’un développement agricole durable, nécessite de comprendre comment les agriculteurs conçoivent et caractérisent les sols de leurs exploitations. Une enquête a été menée auprès d’agriculteurs afin de saisir, à partir de leurs discours, leurs conceptions des sols. Cette enquête a pris la forme d’entretiens collectifs réalisés en Vendée auprès d’agriculteurs rassemblés, selon leur mode de production, dans trois groupes différents : en agriculture de conservation, en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle. Les résultats montrent que, selon leurs préoccupations pratiques, les agriculteurs des trois groupes ne s’intéressent pas aux mêmes aspects du sol. Les agriculteurs en agriculture de conservation des sols (ACS) se différencient ainsi le plus fortement des agriculteurs en agriculture biologique (AB) dans la façon dont ils disent mobiliser la diversité de leurs sens pour caractériser les sols, et dans leur manière d’appréhender le sol comme une entité autonome, ayant sa propre logique de fonctionnement. En revanche, ces types d’agriculteur en ACS et en AB sont proches dans la place centrale qu’ils accordent à la matière organique dans leur mode de production. Ils se retrouvent de même dans leur critique des outils techniques et connaissances agronomiques classiques, qui ne sont plus pertinents pour leurs pratiques. Les agriculteurs en agriculture conventionnelle (AL), qui, eux, pratiquent toujours le labour, présentent une richesse d’appréhension des caractéristiques du sol intermédiaire à celle des deux types précédents. Mots clés : Sol, conception des agriculteurs, pratiques agricoles, agriculture de conservation des sols, agriculture biologique, agriculture conventionnelle. |
E. F. Edoukou; A. W. Koné; J.E. Tondoh Les jachères à base de Chromolaena odorata (Asteraceae) et de légumineuses ont-elles les mêmes potentialités agronomiques? Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 95-106, 2013. @article{g_Edoukou2013,
title = {Les jachères à base de Chromolaena odorata (Asteraceae) et de légumineuses ont-elles les mêmes potentialités agronomiques?},
author = {E. F. Edoukou and A. W. Koné and J.E. Tondoh},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/09/EGS_20_2_20_2_JES_Dhyevre.pdf},
year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {95-106},
abstract = {Les jachères naturelles à Chromolaena odorata ont un effet améliorant sur la fertilité du sol et sont bien intégrées dans les systèmes de production agricole à faibles intrants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans le contexte du raccourcissement de la durée des jachères en Côte d’Ivoire, la question de l’opportunité de remplacer C. odorata par les légumineuses est posée depuis longtemps. La présente étude a pour objectif de contribuer à répondre à cette question en comparant, en milieu paysan, les paramètres de fertilité du sol de parcelles à C. odorata et à légumineuses âgées de deux ans. Deux systèmes, C. odorata vs. Lablab purpureus (Système 1) et C. odorata vs. Cajanus cajan (Système 2) ont été étudiés. Chaque système était répété sur trois sites distincts, les deux types de parcelles étant contigües et les mesures effectuées concomitamment. Les paramètres examinés sont les teneurs du sol en carbone organique, en azote total et en phosphore disponible, le pH, la densité apparente du sol, l’humidité du sol, l’abondance et la diversité des vers de terre. En général, au bout de deux années, les paramètres de fertilité sous les légumineuses n’ont pas montré de différences significatives par rapport à ceux sous C. odorata, à l’exception de la disponibilité du phosphore qui s’est améliorée sous les légumineuses dans les deux systèmes et de la biomasse des vers de terre épigés, dans le Système 2. La question de l’opportunité de remplacer la jachère naturelle à C. odorata par les jachères à légumineuses au centre de la Côte d’Ivoire apparaît donc fondée si l’on s’en tient à une durée de deux années comme objectif. La qualité des litières de C. odorata pourrait expliquer en partie ces résultats qui demandent confirmation à travers une étude sur une durée plus longue (3 à 5 ans) avec un plus grand nombre de sites.
Mots clés : Fertilité du sol; Chromolaena odorata; Légumineuse; Réduction de la durée des jachères, Agriculture à faible intrants, Savane guinéenne.},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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Les jachères naturelles à Chromolaena odorata ont un effet améliorant sur la fertilité du sol et sont bien intégrées dans les systèmes de production agricole à faibles intrants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans le contexte du raccourcissement de la durée des jachères en Côte d’Ivoire, la question de l’opportunité de remplacer C. odorata par les légumineuses est posée depuis longtemps. La présente étude a pour objectif de contribuer à répondre à cette question en comparant, en milieu paysan, les paramètres de fertilité du sol de parcelles à C. odorata et à légumineuses âgées de deux ans. Deux systèmes, C. odorata vs. Lablab purpureus (Système 1) et C. odorata vs. Cajanus cajan (Système 2) ont été étudiés. Chaque système était répété sur trois sites distincts, les deux types de parcelles étant contigües et les mesures effectuées concomitamment. Les paramètres examinés sont les teneurs du sol en carbone organique, en azote total et en phosphore disponible, le pH, la densité apparente du sol, l’humidité du sol, l’abondance et la diversité des vers de terre. En général, au bout de deux années, les paramètres de fertilité sous les légumineuses n’ont pas montré de différences significatives par rapport à ceux sous C. odorata, à l’exception de la disponibilité du phosphore qui s’est améliorée sous les légumineuses dans les deux systèmes et de la biomasse des vers de terre épigés, dans le Système 2. La question de l’opportunité de remplacer la jachère naturelle à C. odorata par les jachères à légumineuses au centre de la Côte d’Ivoire apparaît donc fondée si l’on s’en tient à une durée de deux années comme objectif. La qualité des litières de C. odorata pourrait expliquer en partie ces résultats qui demandent confirmation à travers une étude sur une durée plus longue (3 à 5 ans) avec un plus grand nombre de sites. Mots clés : Fertilité du sol; Chromolaena odorata; Légumineuse; Réduction de la durée des jachères, Agriculture à faible intrants, Savane guinéenne. |
A. Dhyèvre; A-S. Foltête; D. Aran; S. Muller; S. Cotelle Effets du pH du sol sur le test de génotoxicité Vicia-micronoyaux Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 107-115, 2013. @article{h_Dhyèvre2013,
title = {Effets du pH du sol sur le test de génotoxicité Vicia-micronoyaux},
author = {A. Dhyèvre and A-S. Foltête and D. Aran and S. Muller and S. Cotelle},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {107-115},
abstract = {Face à la multiplication des sites et sols contaminés, il est nécessaire d’apporter une solution technique pour évaluer le potentiel génotoxique des sols. En effet, il n’existe actuellement aucun test normalisé au niveau international pour mesurer la génotoxicité (toxicité vis-à-vis du matériel génétique) des matrices solides par exposition directe. La normalisation ISO du test Vicia-micronoyaux nous a amenés à travailler sur l’effet du pH sur la fréquence des micronoyaux ainsi que la gamme de pH dans laquelle le test est réalisable.
Deux approches ont été envisagées : la modification artificielle du pH d’un sol et l’exposition à des sols de pH naturellement différents. Les résultats montrent que le test peut être réalisé en respectant les critères de validité dans une gamme de pH allant de 3,1 à 9,0 sans observer d’augmentation de la fréquence des micronoyaux. Les tests réalisés avec les sols naturels de pH différents confirment ces résultats.
Mots clés :
Génotoxicité, Vicia-micronoyaux, pH, exposition directe, sites et sols contaminés},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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Face à la multiplication des sites et sols contaminés, il est nécessaire d’apporter une solution technique pour évaluer le potentiel génotoxique des sols. En effet, il n’existe actuellement aucun test normalisé au niveau international pour mesurer la génotoxicité (toxicité vis-à-vis du matériel génétique) des matrices solides par exposition directe. La normalisation ISO du test Vicia-micronoyaux nous a amenés à travailler sur l’effet du pH sur la fréquence des micronoyaux ainsi que la gamme de pH dans laquelle le test est réalisable. Deux approches ont été envisagées : la modification artificielle du pH d’un sol et l’exposition à des sols de pH naturellement différents. Les résultats montrent que le test peut être réalisé en respectant les critères de validité dans une gamme de pH allant de 3,1 à 9,0 sans observer d’augmentation de la fréquence des micronoyaux. Les tests réalisés avec les sols naturels de pH différents confirment ces résultats. Mots clés : Génotoxicité, Vicia-micronoyaux, pH, exposition directe, sites et sols contaminés |
L. Boukharaeva; M. Marloie Effets du pH du sol sur le test de génotoxicité Vicia-micronoyaux Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 107-115, 2013. @article{i_Boukharaeva2013,
title = {Effets du pH du sol sur le test de génotoxicité Vicia-micronoyaux},
author = {L. Boukharaeva and M. Marloie},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {107-115},
abstract = {Fondateur de la pédologie, Vassili V. Dokoutchaiev considère le sol comme un corps naturel spécifique, le quatrième royaume de la nature - avec les minéraux, les plantes et les animaux. Possédant des propriétés et naissant dans les frontières de la matière vivante et non vivante, le sol vit selon ses lois complexes et peut dépérir. Il doit donc être étudié sur la base d'une démarche pluridisciplinaire réunissant les relations multiples et diverses entre ses composantes et ses facteurs de changement. Dokoutchaiev a appliqué cette démarche fréquemment appelée naturaliste ou globalisante à l’étude des sols urbains et périurbains de la ville de Saint-Pétersbourg et de ses environs. Le projet à la fois global et très détaillé était et continue d’être un exemple de la recherche pluridisciplinaire réunissant les forces des praticiens et des scientifiques de différents domaines de la connaissance pour résoudre les problèmes de maintien et dámélioration de la santé des citadins. Ce travail de Dokoutchaiev fait de lui un précurseur de l’écologie urbaine. Sa pensée très contemporaine continue de vivre ?t de se développer dans les institutions scientifiques et universitaires, et dans le Musée central des sols de Saint-Pétersbourg qui porte son nom.
Mots clés : Ecologie urbaine, sols urbains et périurbains, santé, Musée des Sciences des Sols, Russie, sciences sociales et humaines, pluridisciplinarité.},
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tppubtype = {article}
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Fondateur de la pédologie, Vassili V. Dokoutchaiev considère le sol comme un corps naturel spécifique, le quatrième royaume de la nature - avec les minéraux, les plantes et les animaux. Possédant des propriétés et naissant dans les frontières de la matière vivante et non vivante, le sol vit selon ses lois complexes et peut dépérir. Il doit donc être étudié sur la base d'une démarche pluridisciplinaire réunissant les relations multiples et diverses entre ses composantes et ses facteurs de changement. Dokoutchaiev a appliqué cette démarche fréquemment appelée naturaliste ou globalisante à l’étude des sols urbains et périurbains de la ville de Saint-Pétersbourg et de ses environs. Le projet à la fois global et très détaillé était et continue d’être un exemple de la recherche pluridisciplinaire réunissant les forces des praticiens et des scientifiques de différents domaines de la connaissance pour résoudre les problèmes de maintien et dámélioration de la santé des citadins. Ce travail de Dokoutchaiev fait de lui un précurseur de l’écologie urbaine. Sa pensée très contemporaine continue de vivre ?t de se développer dans les institutions scientifiques et universitaires, et dans le Musée central des sols de Saint-Pétersbourg qui porte son nom. Mots clés : Ecologie urbaine, sols urbains et périurbains, santé, Musée des Sciences des Sols, Russie, sciences sociales et humaines, pluridisciplinarité. |
A. Maugnard; C.L. Bielders; L. Bock; G. Colinet; H. Cordonnier; A. Degré; P. Demarcin; A. Dewez; N. Feltz; X. Legrain; N. Pineux; A.I. Mokadem Cartographie du risque d’érosion hydrique à l’échelle parcellaire en soutien à la politique agricole wallonne (Belgique) Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 127-141, 2013. @article{j_Maugnard2013,
title = {Cartographie du risque d’érosion hydrique à l’échelle parcellaire en soutien à la politique agricole wallonne (Belgique)},
author = {A. Maugnard and C.L. Bielders and L. Bock and G. Colinet and H. Cordonnier and A. Degré and P. Demarcin and A. Dewez and N. Feltz and X. Legrain and N. Pineux and A.I. Mokadem},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {127-141},
abstract = {L’érosion hydrique des sols pose le problème de la protection de la ressource « sol » mais également de la prévention des impacts environnementaux et sociétaux qui y sont associés tels que la dégradation de la qualité des eaux de surface, l’envasement des retenues d’eau et des bassins d’orage ou encore les inondations boueuses. Afin de cibler au mieux les mesures de lutte anti-érosives, il convient d’identifier les parcelles agricoles les plus à risque d’érosion. Mettant à profit la disponibilité d’importantes bases de données en matièrede climat, sol, topographie, parcellaire et occupation du sol, une procédure automatisée de calcul de l’aléa érosion hydrique potentielle à l’échelle parcellaire, adaptée du modèle RUSLE, a été mise au point pour la Wallonie (Belgique). La carte de l’aléa érosion potentielle montre une sensibilité maximale à l’érosion hydrique en Ardenne et Haute-ardenne, en raison du relief accentué et d’une érosivité plus importante des pluies. Pour les principales zones agro-pédologiques de Wallonie, un suivi des principales cultures (céréales d’hiver, maïs, betterave, pomme de terre, colza, lin) a également été réalisé, permettant d’estimer le facteur cultural C des principales successions culturales et ainsi l’érosion effective. La prise en compte de l’occupation du sol fait cette fois ressortir un aléa maximal dans les Régions (sablo-)limoneuses et le Condroz, en raison des superficies importantes de grandes cultures industrielles. En Ardenne et Haute-Ardenne, l’aléa d’érosion effective est faible en raison d’une couverture végétale dominée par les prairies permanentes. Enfin, sur base de la carte numérique des sols de Wallonie, une classification de la vulnérabilité des sols à l’érosion a été établie à partir du volume de sol exploitable par les racines. La vulnérabilité des sols apparaît élevée sur une majorité du territoire wallon, à l’exception des Régions (sablo-)limoneuses et de la Région jurassique. Un indice d’érosion, calculé comme le rapport de l’érosion potentielle (aléa) sur l’érosion tolérable (vulnérabilité), permet de calculer le risque d'érosion hydrique et, par conséquent, de cibler au mieux les parcelles pour lesquelles l’érosion constitue une menace majeure pour leur valorisation durable. Une gestion appropriée de ces parcelles par un choix judicieux en termes d’occupation du sol (forêt, prairie, rotations culturales) et de pratiques culturales (p.ex., TCSL, inter-cultures) devrait permettre d’y réduire les risques de dégradation des sols par érosion hydrique.
Mots clés :
Risque d’érosion hydrique, aléa d’érosion hydrique, érosion tolérable, SIG, cartographie du risque.},
keywords = {},
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tppubtype = {article}
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L’érosion hydrique des sols pose le problème de la protection de la ressource « sol » mais également de la prévention des impacts environnementaux et sociétaux qui y sont associés tels que la dégradation de la qualité des eaux de surface, l’envasement des retenues d’eau et des bassins d’orage ou encore les inondations boueuses. Afin de cibler au mieux les mesures de lutte anti-érosives, il convient d’identifier les parcelles agricoles les plus à risque d’érosion. Mettant à profit la disponibilité d’importantes bases de données en matièrede climat, sol, topographie, parcellaire et occupation du sol, une procédure automatisée de calcul de l’aléa érosion hydrique potentielle à l’échelle parcellaire, adaptée du modèle RUSLE, a été mise au point pour la Wallonie (Belgique). La carte de l’aléa érosion potentielle montre une sensibilité maximale à l’érosion hydrique en Ardenne et Haute-ardenne, en raison du relief accentué et d’une érosivité plus importante des pluies. Pour les principales zones agro-pédologiques de Wallonie, un suivi des principales cultures (céréales d’hiver, maïs, betterave, pomme de terre, colza, lin) a également été réalisé, permettant d’estimer le facteur cultural C des principales successions culturales et ainsi l’érosion effective. La prise en compte de l’occupation du sol fait cette fois ressortir un aléa maximal dans les Régions (sablo-)limoneuses et le Condroz, en raison des superficies importantes de grandes cultures industrielles. En Ardenne et Haute-Ardenne, l’aléa d’érosion effective est faible en raison d’une couverture végétale dominée par les prairies permanentes. Enfin, sur base de la carte numérique des sols de Wallonie, une classification de la vulnérabilité des sols à l’érosion a été établie à partir du volume de sol exploitable par les racines. La vulnérabilité des sols apparaît élevée sur une majorité du territoire wallon, à l’exception des Régions (sablo-)limoneuses et de la Région jurassique. Un indice d’érosion, calculé comme le rapport de l’érosion potentielle (aléa) sur l’érosion tolérable (vulnérabilité), permet de calculer le risque d'érosion hydrique et, par conséquent, de cibler au mieux les parcelles pour lesquelles l’érosion constitue une menace majeure pour leur valorisation durable. Une gestion appropriée de ces parcelles par un choix judicieux en termes d’occupation du sol (forêt, prairie, rotations culturales) et de pratiques culturales (p.ex., TCSL, inter-cultures) devrait permettre d’y réduire les risques de dégradation des sols par érosion hydrique. Mots clés : Risque d’érosion hydrique, aléa d’érosion hydrique, érosion tolérable, SIG, cartographie du risque. |
S. Taibi-Hassani; J-C. Thoisy-Dur; P. Lepelletier; J. Bodin; N. Bennegadi-Laurent; J-J. Bessoule; A. Bispo; J. Bodilis; R. Chaussod; N. Cheviron; J. Cortet; S. Criquet; J. Dantan; S. Dequiedt; O. Faure; C. Gangneux; J. Harris-Hellal; M. Hedde; A. Hitmi; M. Le Guedard; M. Legras; G. Pérès; C. Repinçay; L. Rougé; N. Ruiz; I. Trinsoutrot-Gattin; C. Villenave Démarche statistique pour la sélection des indicateurs par Random Forests pour la surveillance de la qualité des sols. Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 127-136, 2013. @article{k_Taibi-Hassani2013,
title = {Démarche statistique pour la sélection des indicateurs par Random Forests pour la surveillance de la qualité des sols.},
author = {S. Taibi-Hassani and J-C. Thoisy-Dur and P. Lepelletier and J. Bodin and N. Bennegadi-Laurent and J-J. Bessoule and A. Bispo and J. Bodilis and R. Chaussod and N. Cheviron and J. Cortet and S. Criquet and J. Dantan and S. Dequiedt and O. Faure and C. Gangneux and J. Harris-Hellal and M. Hedde and A. Hitmi and M. Le Guedard and M. Legras and G. Pérès and C. Repinçay and L. Rougé and N. Ruiz and I. Trinsoutrot-Gattin and C. Villenave},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/09/EGS_20_2_20_2_JES_Taibi.pdf},
year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {127-136},
abstract = {Le volume des données définies dans le programme Bioindicateurs 2 (Ademe) et le très grand nombre de variables biologiques à tester (une centaine) nécessitent des techniques d’analyse telles que les Random Forests qui peuvent s’affranchir du problème de multi-colinéarité pour la sélection d’indicateurs sensibles aux différents facteurs étudiés.
La méthodologie des Random Forests consiste en la sélection des variables les plus discriminantes. Ainsi nous avons recherché la meilleure sélection en étudiant l’ensemble des variables biologiques représentant la Microflore et la Faune. Cette démarche a porté sur l’ensemble des indicateurs d’effet issus du programme Bio2, les indicateurs de la flore et d’accumulation (escargot) n’ayant pas été traités. Ces travaux ont été mis en œuvre sur les trois facteurs de discrimination: l’usage des sols, les niveaux de contamination en ETM, et les niveaux de contamination en polluants organiques.
Nous avons ensuite regroupé les variables les plus discriminantes issues de chaque analyse par RF. Une analyse discriminante linéaire a ensuite été mise en œuvre pour chaque facteur en vue d’élaborer un modèle prédictif.
Mots clés : Random Forests, Analyse discriminante, bioindicateurs, sélection, polluants organiques, ETM, occupation des sols.},
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tppubtype = {article}
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Le volume des données définies dans le programme Bioindicateurs 2 (Ademe) et le très grand nombre de variables biologiques à tester (une centaine) nécessitent des techniques d’analyse telles que les Random Forests qui peuvent s’affranchir du problème de multi-colinéarité pour la sélection d’indicateurs sensibles aux différents facteurs étudiés. La méthodologie des Random Forests consiste en la sélection des variables les plus discriminantes. Ainsi nous avons recherché la meilleure sélection en étudiant l’ensemble des variables biologiques représentant la Microflore et la Faune. Cette démarche a porté sur l’ensemble des indicateurs d’effet issus du programme Bio2, les indicateurs de la flore et d’accumulation (escargot) n’ayant pas été traités. Ces travaux ont été mis en œuvre sur les trois facteurs de discrimination: l’usage des sols, les niveaux de contamination en ETM, et les niveaux de contamination en polluants organiques. Nous avons ensuite regroupé les variables les plus discriminantes issues de chaque analyse par RF. Une analyse discriminante linéaire a ensuite été mise en œuvre pour chaque facteur en vue d’élaborer un modèle prédictif. Mots clés : Random Forests, Analyse discriminante, bioindicateurs, sélection, polluants organiques, ETM, occupation des sols. |
D. Montagne; I. Cousin; S. Cornu Dégradation morphologique et agriculture : quantification des évolutions pédologiques à court terme sous contraintes anthropiques Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 137-149, 2013. @article{l_Montagne2013,
title = {Dégradation morphologique et agriculture : quantification des évolutions pédologiques à court terme sous contraintes anthropiques},
author = {D. Montagne and I. Cousin and S. Cornu},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {137-149},
abstract = {La gestion durable de la ressource sol, reconnue comme non renouvelable à l’échelle humaine, nécessite de connaître voire d’orienter les évolutions des sols en réponse aux activités anthropiques ou au changement climatique. Les dynamiques des principaux processus pédologiques, à des pas de temps de quelques dizaines à centaines d’années sont cependant largement méconnues. Trop souvent encore, les sols sont considérés comme stables pour de tels pas de temps. Dans ce contexte, nous synthétisons ici les avancées scientifiques de dix ans de recherches avec pour objectifs : i) de caractériser l’impact de perturbations anthropiques sur la nature des processus pédologiques actifs dans des LUVISOLS DÉGRADÉS; ii) de quantifier l’importance des évolutions récentes des sols par rapport aux processus de formation long-terme ; et iii) de préciser la dynamique des processus pédologiques pour des pas de temps de la dizaine à quelques centaines d’années. La démarche utilisée repose sur un échantillonnage en séquence orientée et une modélisation du phénomène de dégradation morphologique par bilans massiques. Deux perturbations ont été considérées : la mise en culture de sols forestiers depuis au moins 200 ans, d’une part, et le drainage agricole pendant 16 ans, d’autre part. Nos travaux montrent que la mise en culture ralentit le phénomène de dégradation morphologique sous l’effet des pratiques de chaulage, mais peut aussi localement conduire à son accélération sous l’effet de l’implantation d’un réseau de drainage. Dans ces deux situations, l’impact cumulé des pratiques agricoles sur des périodes aussi courtes que quelques dizaines à centaines d’années s’est révélé suffisant pour produire une différenciation des sols avec une amplitude comparable aux processus de formation à long terme des sols. L’existence de boucles de rétroactions positives entre structure du sol, intensité des flux d’eau et transferts de matières, couplée à des évolutions par seuil sont deux éléments clés contrôlant ces dynamiques particulièrement rapides d’évolution des sols.
Mots clés : Pédogenèse, perturbations anthropiques, éluviation, oxydo-réduction, LUVISOLS DÉGRADÉS.},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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La gestion durable de la ressource sol, reconnue comme non renouvelable à l’échelle humaine, nécessite de connaître voire d’orienter les évolutions des sols en réponse aux activités anthropiques ou au changement climatique. Les dynamiques des principaux processus pédologiques, à des pas de temps de quelques dizaines à centaines d’années sont cependant largement méconnues. Trop souvent encore, les sols sont considérés comme stables pour de tels pas de temps. Dans ce contexte, nous synthétisons ici les avancées scientifiques de dix ans de recherches avec pour objectifs : i) de caractériser l’impact de perturbations anthropiques sur la nature des processus pédologiques actifs dans des LUVISOLS DÉGRADÉS; ii) de quantifier l’importance des évolutions récentes des sols par rapport aux processus de formation long-terme ; et iii) de préciser la dynamique des processus pédologiques pour des pas de temps de la dizaine à quelques centaines d’années. La démarche utilisée repose sur un échantillonnage en séquence orientée et une modélisation du phénomène de dégradation morphologique par bilans massiques. Deux perturbations ont été considérées : la mise en culture de sols forestiers depuis au moins 200 ans, d’une part, et le drainage agricole pendant 16 ans, d’autre part. Nos travaux montrent que la mise en culture ralentit le phénomène de dégradation morphologique sous l’effet des pratiques de chaulage, mais peut aussi localement conduire à son accélération sous l’effet de l’implantation d’un réseau de drainage. Dans ces deux situations, l’impact cumulé des pratiques agricoles sur des périodes aussi courtes que quelques dizaines à centaines d’années s’est révélé suffisant pour produire une différenciation des sols avec une amplitude comparable aux processus de formation à long terme des sols. L’existence de boucles de rétroactions positives entre structure du sol, intensité des flux d’eau et transferts de matières, couplée à des évolutions par seuil sont deux éléments clés contrôlant ces dynamiques particulièrement rapides d’évolution des sols. Mots clés : Pédogenèse, perturbations anthropiques, éluviation, oxydo-réduction, LUVISOLS DÉGRADÉS. |
A. Hayet; B. de Foucault; F. Douay; A. Deram Impact du Miscanthus sur la biodiversité végétale de sols contaminés par des éléments traces métalliques Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 151-161, 2013. @article{m_Hayet2013,
title = {Impact du Miscanthus sur la biodiversité végétale de sols contaminés par des éléments traces métalliques},
author = {A. Hayet and B. de Foucault and F. Douay and A. Deram},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/09/EGS_20_2_0212_Hayet.pdf},
year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {151-161},
abstract = {Dans le cadre du programme Phytener, une évaluation de línfluence de la production de Miscanthus giganteus sur la biodiversité végétale de parcelles cultivées a été réalisée afin dápprécier la viabilité écologique de ce type de culture. Pour ce faire, la flore vasculaire de six parcelles expérimentales, toutes plantées en Miscanthus, a été analysée. Quatre de ces parcelles présentent des sols contaminés à des degrés divers par des éléments traces métalliques (ETM). Les concentrations en ETM des deux autres parcelles avoisinent celles des teneurs agricoles habituelles (TAH). Ces parcelles ont été considérées comme des références dans la démarche. Les résultats montrent que la flore adventice des cultures de Miscanthus se compose essentiellement déspèces indigènes, communes et peu menacées (niveau de préoccupation mineure). Au niveau communautaire, deux grands types biologiques sont représentés : les annuelles (végétation thérophytique) et les vivaces. Ces communautés dádventices témoignent des perturbations occasionnées par la plantation de Miscanthus et de l'hétérogénéité locale du milieu. Sur la base des résultats obtenus, la production de Miscanthus ne semble pas exercer dínfluence néfaste sur les adventices de culture. En retour, les adventices ne semblent pas nuire au développement de Miscanthus, une fois la période dímplantation réussie. Dans notre contexte, la contamination des sols ne semble pas constituer un obstacle à la colonisation des cultures par les adventices. Les facteurs influant sur la colonisation des cultures par les adventices sont étroitement liés au contexte environnant et à la durée du cycle des cultures. En effet, une hétérogénéité spatiale des paysages à proximité des parcelles permet une meilleure diversité des adventices et un cycle de culture long est favorable à une reprise de la dynamique évolutive de la végétation.
Mots clés : Phytomanagement – Miscanthus – adventices – impact – phytosociologie – sols contaminés.},
keywords = {},
pubstate = {published},
tppubtype = {article}
}
Dans le cadre du programme Phytener, une évaluation de línfluence de la production de Miscanthus giganteus sur la biodiversité végétale de parcelles cultivées a été réalisée afin dápprécier la viabilité écologique de ce type de culture. Pour ce faire, la flore vasculaire de six parcelles expérimentales, toutes plantées en Miscanthus, a été analysée. Quatre de ces parcelles présentent des sols contaminés à des degrés divers par des éléments traces métalliques (ETM). Les concentrations en ETM des deux autres parcelles avoisinent celles des teneurs agricoles habituelles (TAH). Ces parcelles ont été considérées comme des références dans la démarche. Les résultats montrent que la flore adventice des cultures de Miscanthus se compose essentiellement déspèces indigènes, communes et peu menacées (niveau de préoccupation mineure). Au niveau communautaire, deux grands types biologiques sont représentés : les annuelles (végétation thérophytique) et les vivaces. Ces communautés dádventices témoignent des perturbations occasionnées par la plantation de Miscanthus et de l'hétérogénéité locale du milieu. Sur la base des résultats obtenus, la production de Miscanthus ne semble pas exercer dínfluence néfaste sur les adventices de culture. En retour, les adventices ne semblent pas nuire au développement de Miscanthus, une fois la période dímplantation réussie. Dans notre contexte, la contamination des sols ne semble pas constituer un obstacle à la colonisation des cultures par les adventices. Les facteurs influant sur la colonisation des cultures par les adventices sont étroitement liés au contexte environnant et à la durée du cycle des cultures. En effet, une hétérogénéité spatiale des paysages à proximité des parcelles permet une meilleure diversité des adventices et un cycle de culture long est favorable à une reprise de la dynamique évolutive de la végétation. Mots clés : Phytomanagement – Miscanthus – adventices – impact – phytosociologie – sols contaminés. |
N. Goutal; N. Bottinelli; D. Gelhaye; P. Bonnaud; G. Nourrisson; J. Demaison; A. Brêthes; Y. Capowiez; F. Lamy; A. Johannes; P. Boivin; J. Ranger Le suivi de la restauration du fonctionnement de deux sols forestiers après tassement dans le Nord Est de la France Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 20 (2), p. 163-177, 2013. @article{n_Goutal2013,
title = {Le suivi de la restauration du fonctionnement de deux sols forestiers après tassement dans le Nord Est de la France},
author = {N. Goutal and N. Bottinelli and D. Gelhaye and P. Bonnaud and G. Nourrisson and J. Demaison and A. Brêthes and Y. Capowiez and F. Lamy and A. Johannes and P. Boivin and J. Ranger},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/09/EGS_20_2_20_2_JES_Goutal_web.pdf},
year = {2013},
date = {2013-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {20},
number = {2},
pages = {163-177},
abstract = {La déformation d’un sol soumis à la circulation d’engins a été identifiée comme un risque majeur menaçant la qualité des sols, et qui n’épargne pas les écosystèmes forestiers. Le dysfonctionnement à long terme de sols forestiers tassés reste encore peu étudié et l’on manque d’études intégrées sur le long terme pour appuyer les décisions de gestion forestière. Deux sites expérimentaux de suivi à court et long terme de l’impact de la circulation d’un porteur chargé de bois sur des sols forestiers sensibles et acides (forte teneur en limon, engorgement temporaire dû à une rupture texturale vers 50 cm de profondeur) ont été mis en place en Lorraine (NE France). Ces sites font l’objet d’un suivi multicritère intensif comprenant des indicateurs physiques (macroporosité, densité apparente, résistance à la pénétration et pédoclimat), chimiques (composition de l’atmosphère et des eaux libres et faiblement liées du sol) et biologiques (flore, croissance de plants de chênes sessiles, communautés lombriciennes). Le suivi du pédoclimat et de la composition de l’atmosphère du sol a montré une forte dégradation de l’aération du sol (augmentation de la fréquence et de l’intensité de l’engorgement et couche imperméable en surface) qui a duré pendant les 12 à 18 mois qui ont suivi le passage du porteur forestier. Ce fort effet initial sur l’aération du sol diminue dès l’apparition de la première sécheresse édaphique grâce à la fissuration du sol tassé en surface, mise en évidence à partir de lames minces et du suivi de la densité apparente. Cependant, 3 à 4 ans après le passage de l’engin, le régime hydrique ainsi que, la composition de l’atmosphère et des eaux du sol sont toujours significativement altérés par le tassement. Les suivis respectifs de la résistance à la pénétration du sol, de la végétation herbacée et des peuplements de chêne sessile n’indiquent pas de retour de ces paramètres à des valeurs non perturbées. Ainsi le sol reste très perturbé par le tassement sur le moyen terme même si on observe un début de restauration dû à des processus physiques (humectation/ dessiccation, gel/ dégel) en surface (0-10 cm).
Mots clés : Sol, tassement, restauration, forêt, interactions, suivi multi-critères.},
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pubstate = {published},
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La déformation d’un sol soumis à la circulation d’engins a été identifiée comme un risque majeur menaçant la qualité des sols, et qui n’épargne pas les écosystèmes forestiers. Le dysfonctionnement à long terme de sols forestiers tassés reste encore peu étudié et l’on manque d’études intégrées sur le long terme pour appuyer les décisions de gestion forestière. Deux sites expérimentaux de suivi à court et long terme de l’impact de la circulation d’un porteur chargé de bois sur des sols forestiers sensibles et acides (forte teneur en limon, engorgement temporaire dû à une rupture texturale vers 50 cm de profondeur) ont été mis en place en Lorraine (NE France). Ces sites font l’objet d’un suivi multicritère intensif comprenant des indicateurs physiques (macroporosité, densité apparente, résistance à la pénétration et pédoclimat), chimiques (composition de l’atmosphère et des eaux libres et faiblement liées du sol) et biologiques (flore, croissance de plants de chênes sessiles, communautés lombriciennes). Le suivi du pédoclimat et de la composition de l’atmosphère du sol a montré une forte dégradation de l’aération du sol (augmentation de la fréquence et de l’intensité de l’engorgement et couche imperméable en surface) qui a duré pendant les 12 à 18 mois qui ont suivi le passage du porteur forestier. Ce fort effet initial sur l’aération du sol diminue dès l’apparition de la première sécheresse édaphique grâce à la fissuration du sol tassé en surface, mise en évidence à partir de lames minces et du suivi de la densité apparente. Cependant, 3 à 4 ans après le passage de l’engin, le régime hydrique ainsi que, la composition de l’atmosphère et des eaux du sol sont toujours significativement altérés par le tassement. Les suivis respectifs de la résistance à la pénétration du sol, de la végétation herbacée et des peuplements de chêne sessile n’indiquent pas de retour de ces paramètres à des valeurs non perturbées. Ainsi le sol reste très perturbé par le tassement sur le moyen terme même si on observe un début de restauration dû à des processus physiques (humectation/ dessiccation, gel/ dégel) en surface (0-10 cm). Mots clés : Sol, tassement, restauration, forêt, interactions, suivi multi-critères. |