A. Bruand; G. Creuzot; P. Quétin; R. Darthout; L. Raison; P. Courtemanche; H. Gaillard Variabilité de la recharge de la nappe de Beauce : Rôle de l'irrigation et des caractéristiques du sol Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 4 (4), p. 229-246, 1997. @article{a_Bruand1997,
title = {Variabilité de la recharge de la nappe de Beauce : Rôle de l'irrigation et des caractéristiques du sol},
author = {A. Bruand and G. Creuzot and P. Quétin and R. Darthout and L. Raison and P. Courtemanche and H. Gaillard},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {1997},
date = {1997-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {4},
number = {4},
pages = {229-246},
abstract = {suivant les zones. Les caractéristiques du sol sont souvent invoquées pour expliquer ce phénomène, mais sans que cela soit clairement établi. Par ailleurs, on s’interroge de plus en plus fréquemment sur le rôle de l’irrigation. L’objectif de l’étude était par conséquent de mieux comprendre comment et dans quelles conditions les caractéristiques du sol et l’irrigation peuvent effectivement être responsables. L’étude a concerné trois sols localisée au droit de piézomètres dont les enregistrements sont représentatifs des trois principaux types de fluctuations caractéristiques de cette nappe libre (Trancrainville, Villamblain et Batilly-en-Gâtinais). La teneur en eau des sols et la hauteur des pluies ont été mesurées au pas de temps horaire mais seules les moyennes au pas de temps hebdomadaire ont été discutées. L’infiltration efficace a été calculée par la méthode du bilan hydrique et comparée aux variations de niveau piézométrique. Les résultats mettent en évidence que la capacité de stockage en eau potentielle des sols est différentes entre les trois sites. En effet, si le stock d’eau accessible aux plantes est utilisé à l’issue de la période de végétation, les sols peuvent induire, par leur capacité de stockage potentielle très variable (117 mm à Trancrainville, 221 mm à Villamblain et 162 mm à Batilly-en-Gâtinais), d’importantes différences d’infiltration efficace. Or, pour l’année considérée, les différences de capacité de stockage n’ont que peu d’influence en raison des premières pluies d’automne et de l’irrigation des précédents culturaux. Au 31 octobre, la capacité de stockage des sols est peu différente entre les trois sites (40 à 60 mm). Compte-tenu de l’imprécision sur la lame d’eau évaporée durant la période considérée, l’infiltration efficace, calculée avec k = 1, 0,8 et 0,6 (évaporation = k x ETP), varie selon k de 149 à 204 mm à Trancrainville, de 188 à 259 à Villamblain et de 225 à 298 mm à Batilly-en-Gâtinais. En l’absence de différence importante de capacité de stockage en eau, les variations d’infiltration efficace durant la période étudiée s’expliquent essentiellement par des variations de hauteur des pluies entre les trois sites. Ces dernières variations sont d’ailleurs supérieures à celles généralement considérées en Beauce pour cette même période.
Quant à l’amplitude des fluctuations piézométriques, attribuable à l’infiltration efficace (1,50 m à Trancrainville, 2,05 m à Villamblain et 2,70 m à Batilly-en-Gâtinais), elle s’expliquerait essentiellement par la variabilité de hauteur des pluies et secondairement par des différences de porosité efficace et de temps moyen de transfert dans la zone non saturée, les apports latéraux étant vraisemblablement proches entre les trois sites.
De façon plus générale, les résultats obtenus indiquent que la nature du précédent cultural, en particulier les pratiques d’irrigation, influenceraient plus l’infiltration efficace durant l’hiver et le printemps que ne l’influence la culture en place durant cette même période. Enfin, il apparaît qu’une meilleure maîtrise des entrées dans un modèle de fonctionnement de la nappe de Beauce nécessite une meilleure prise en compte que par le passé des caractéristiques des sols, des pratiques d’irrigation et de la variabilité des hauteurs des pluies.
Mots clés : Bilan hydrique, piézomètre, infiltration efficace, humidimètre neutronique, irrigation, réserve en eau.},
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tppubtype = {article}
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suivant les zones. Les caractéristiques du sol sont souvent invoquées pour expliquer ce phénomène, mais sans que cela soit clairement établi. Par ailleurs, on s’interroge de plus en plus fréquemment sur le rôle de l’irrigation. L’objectif de l’étude était par conséquent de mieux comprendre comment et dans quelles conditions les caractéristiques du sol et l’irrigation peuvent effectivement être responsables. L’étude a concerné trois sols localisée au droit de piézomètres dont les enregistrements sont représentatifs des trois principaux types de fluctuations caractéristiques de cette nappe libre (Trancrainville, Villamblain et Batilly-en-Gâtinais). La teneur en eau des sols et la hauteur des pluies ont été mesurées au pas de temps horaire mais seules les moyennes au pas de temps hebdomadaire ont été discutées. L’infiltration efficace a été calculée par la méthode du bilan hydrique et comparée aux variations de niveau piézométrique. Les résultats mettent en évidence que la capacité de stockage en eau potentielle des sols est différentes entre les trois sites. En effet, si le stock d’eau accessible aux plantes est utilisé à l’issue de la période de végétation, les sols peuvent induire, par leur capacité de stockage potentielle très variable (117 mm à Trancrainville, 221 mm à Villamblain et 162 mm à Batilly-en-Gâtinais), d’importantes différences d’infiltration efficace. Or, pour l’année considérée, les différences de capacité de stockage n’ont que peu d’influence en raison des premières pluies d’automne et de l’irrigation des précédents culturaux. Au 31 octobre, la capacité de stockage des sols est peu différente entre les trois sites (40 à 60 mm). Compte-tenu de l’imprécision sur la lame d’eau évaporée durant la période considérée, l’infiltration efficace, calculée avec k = 1, 0,8 et 0,6 (évaporation = k x ETP), varie selon k de 149 à 204 mm à Trancrainville, de 188 à 259 à Villamblain et de 225 à 298 mm à Batilly-en-Gâtinais. En l’absence de différence importante de capacité de stockage en eau, les variations d’infiltration efficace durant la période étudiée s’expliquent essentiellement par des variations de hauteur des pluies entre les trois sites. Ces dernières variations sont d’ailleurs supérieures à celles généralement considérées en Beauce pour cette même période. Quant à l’amplitude des fluctuations piézométriques, attribuable à l’infiltration efficace (1,50 m à Trancrainville, 2,05 m à Villamblain et 2,70 m à Batilly-en-Gâtinais), elle s’expliquerait essentiellement par la variabilité de hauteur des pluies et secondairement par des différences de porosité efficace et de temps moyen de transfert dans la zone non saturée, les apports latéraux étant vraisemblablement proches entre les trois sites. De façon plus générale, les résultats obtenus indiquent que la nature du précédent cultural, en particulier les pratiques d’irrigation, influenceraient plus l’infiltration efficace durant l’hiver et le printemps que ne l’influence la culture en place durant cette même période. Enfin, il apparaît qu’une meilleure maîtrise des entrées dans un modèle de fonctionnement de la nappe de Beauce nécessite une meilleure prise en compte que par le passé des caractéristiques des sols, des pratiques d’irrigation et de la variabilité des hauteurs des pluies. Mots clés : Bilan hydrique, piézomètre, infiltration efficace, humidimètre neutronique, irrigation, réserve en eau. |
T. Curt; C. Marsteau Systèmes géopédologiques et production forestière sur substratum carbonaté et gréseux en zone méditerranéenne - L'exemple des chênes vert et pubescent dans les garrigues du Gard Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 4 (4), p. 247-264, 1997. @article{b_Curt1997,
title = {Systèmes géopédologiques et production forestière sur substratum carbonaté et gréseux en zone méditerranéenne - L'exemple des chênes vert et pubescent dans les garrigues du Gard},
author = {T. Curt and C. Marsteau},
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year = {1997},
date = {1997-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {4},
number = {4},
pages = {247-264},
abstract = {L’étude a pour objectif de mettre en évidence les relations existant entre des variables géopédologiques et la production de taillis de chênes vert et pubescent dans les garrigues du Guard, sur substratum carbonaté et gréseux. 120 placettes ont été étudiées. Pour chaque placette, on a effectué des relevés de variables de milieu (exposition, pente…), dendrométriques (hauteur dominante des peuplements) et géopédologiques (caractéristiques physiques et chimiques de la roche, de l’altérite et du sol). Des analyses multivariées (AFC et CAH) sur les variables géopédologiques ont permis de mettre en évidence 7 unités géopéologiques distinctes. Ces groupes se distinguent essentiellement par leur faciès lithologiques (type de roche, épaisseur et pendage des bancs rocheux, degré de fracturation), et par les caractéristiques du matériau parental et du sol au sens strict (texture, charge en éléments grossiers, présence de calcaire actif). Pour le chêne pubescent, le type d’unité géopédologique permet d’expliquer 42,5 % de la variance de la production des peuplements (évaluée par leur hauteur dominante à l’âge de référence de 47 ans, ou H47). Les résultats sont comparables pour le chêne vert (variance expliquée : 41,1 %). Les tests statistiques confirment l’existence d’une forte liaison entre unités géopédologiques et hauteur dominante des chênes. Les productions les plus fortes sont observées sur grès et calcaires gréseux, avec des sols décarbonatés, généralement profonds, meubles et peu pierreux. Les plus faibles sont liées à la présence de calcaires durs et peu fractués, de matériaux perantaux et de sols pierreux et fortement carbonatés dès la surface. Ces travaux confirment l’importance, sur des sols généralement superficiels, de la prise en compte des caractéristiques chimiques du substratum géologique pour prévoir la production forestière.
Mots clés : Unité géopédologiques, Production forestière, Garrigues du Guard, Chêne vert (Quercus ilex L.), Chêne pubescent (Quercus pubescens Willd.).},
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L’étude a pour objectif de mettre en évidence les relations existant entre des variables géopédologiques et la production de taillis de chênes vert et pubescent dans les garrigues du Guard, sur substratum carbonaté et gréseux. 120 placettes ont été étudiées. Pour chaque placette, on a effectué des relevés de variables de milieu (exposition, pente…), dendrométriques (hauteur dominante des peuplements) et géopédologiques (caractéristiques physiques et chimiques de la roche, de l’altérite et du sol). Des analyses multivariées (AFC et CAH) sur les variables géopédologiques ont permis de mettre en évidence 7 unités géopéologiques distinctes. Ces groupes se distinguent essentiellement par leur faciès lithologiques (type de roche, épaisseur et pendage des bancs rocheux, degré de fracturation), et par les caractéristiques du matériau parental et du sol au sens strict (texture, charge en éléments grossiers, présence de calcaire actif). Pour le chêne pubescent, le type d’unité géopédologique permet d’expliquer 42,5 % de la variance de la production des peuplements (évaluée par leur hauteur dominante à l’âge de référence de 47 ans, ou H47). Les résultats sont comparables pour le chêne vert (variance expliquée : 41,1 %). Les tests statistiques confirment l’existence d’une forte liaison entre unités géopédologiques et hauteur dominante des chênes. Les productions les plus fortes sont observées sur grès et calcaires gréseux, avec des sols décarbonatés, généralement profonds, meubles et peu pierreux. Les plus faibles sont liées à la présence de calcaires durs et peu fractués, de matériaux perantaux et de sols pierreux et fortement carbonatés dès la surface. Ces travaux confirment l’importance, sur des sols généralement superficiels, de la prise en compte des caractéristiques chimiques du substratum géologique pour prévoir la production forestière. Mots clés : Unité géopédologiques, Production forestière, Garrigues du Guard, Chêne vert (Quercus ilex L.), Chêne pubescent (Quercus pubescens Willd.). |
J-P. Legros; C. Emery; P. Falipou Exploitation simultanée de plusieurs missions photographiques en cartographie des sols. Analyse, modélisation et application Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 4 (4), p. 265-277, 1997. @article{c_Legros1997,
title = {Exploitation simultanée de plusieurs missions photographiques en cartographie des sols. Analyse, modélisation et application},
author = {J-P. Legros and C. Emery and P. Falipou},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {1997},
date = {1997-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {4},
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pages = {265-277},
abstract = {"Depuis quelques décennies, les pays d’Europe refont, à intervalle plus ou moins régulier, la couverture de leur territoire par photographie aérienne. Nous étudions ici le problème de savoir s’il serait intéressant d’utiliser simultanément plusieurs missions pour faciliter la cartographie des sols. Nous nous appuyons sur l’exemple concret de la délimitation d’un ancien assaini, dans la plaine de l’Orbe, près d’Yverdon, en Suisse. Mais, la couleur sombre de la végétation chlorophyllienne masque, en générale, la couleur du sol, sauf lorsque celui-ci est nu (labour, jeune semis). On examine donc les surfaces sans végétation et on profite du fait que celle-ci ne concernent pas toujours les même parcelles, d’une mission à la suivante, pour identifier le plus grand nombre possible de lieux dans lesquels la couleur de la surface du sol est visible. La connaissance que le cartographe a du terrain
Progresse en conséquence. Dans le meilleur des cas, ces parcelles, dont le sol est nu, sont à cheval sur la limite recherchée qui est alors directement perceptible. Une modélisation, par le calcul des probabilités, permet de déterminer le volume d’information gagné en utilisant plusieurs clichés. Mais, dans l’exemple considéré (délimitation d’un marais), la difficulté majeure est lié au fait que la végétation chlorophyllienne a la même teinte sombre que le sol nu marécage, sur des photographies en noir et blanc. Il y a donc un risque de confusion c’est-à-dire d’attribuer au marais des surfaces où il est absent. Ce risque d’erreur est évalué. On montre, en définitive, que l’utilisation conjointe de deux missions aériennes, en cartographie des sols à grande échelle, pourrait être rentable. Par ailleurs, la méthode pourrait être adaptée à études concernant les états de surface."
Mots clés : Cartographie des sols, photographies aériennes, limite pédologique, probabilités.},
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"Depuis quelques décennies, les pays d’Europe refont, à intervalle plus ou moins régulier, la couverture de leur territoire par photographie aérienne. Nous étudions ici le problème de savoir s’il serait intéressant d’utiliser simultanément plusieurs missions pour faciliter la cartographie des sols. Nous nous appuyons sur l’exemple concret de la délimitation d’un ancien assaini, dans la plaine de l’Orbe, près d’Yverdon, en Suisse. Mais, la couleur sombre de la végétation chlorophyllienne masque, en générale, la couleur du sol, sauf lorsque celui-ci est nu (labour, jeune semis). On examine donc les surfaces sans végétation et on profite du fait que celle-ci ne concernent pas toujours les même parcelles, d’une mission à la suivante, pour identifier le plus grand nombre possible de lieux dans lesquels la couleur de la surface du sol est visible. La connaissance que le cartographe a du terrain Progresse en conséquence. Dans le meilleur des cas, ces parcelles, dont le sol est nu, sont à cheval sur la limite recherchée qui est alors directement perceptible. Une modélisation, par le calcul des probabilités, permet de déterminer le volume d’information gagné en utilisant plusieurs clichés. Mais, dans l’exemple considéré (délimitation d’un marais), la difficulté majeure est lié au fait que la végétation chlorophyllienne a la même teinte sombre que le sol nu marécage, sur des photographies en noir et blanc. Il y a donc un risque de confusion c’est-à-dire d’attribuer au marais des surfaces où il est absent. Ce risque d’erreur est évalué. On montre, en définitive, que l’utilisation conjointe de deux missions aériennes, en cartographie des sols à grande échelle, pourrait être rentable. Par ailleurs, la méthode pourrait être adaptée à études concernant les états de surface." Mots clés : Cartographie des sols, photographies aériennes, limite pédologique, probabilités. |
J-P. Montoroi Conductivité électrique de la solution du sol et d'extraits aqueux de sol. Application à un sol sulfaté acide salé de Basse-Casamance (Sénégal) Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 4 (4), p. 279-298, 1997. @article{d_Montoroi1997,
title = {Conductivité électrique de la solution du sol et d'extraits aqueux de sol. Application à un sol sulfaté acide salé de Basse-Casamance (Sénégal)},
author = {J-P. Montoroi},
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date = {1997-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {4},
number = {4},
pages = {279-298},
abstract = {"Pour éviter les inconvénients liées à l’extraction de la solution du sol au laboratoire, notamment la destruction de la structure du sol et la forte dilution des extraits, nous avons utilisé la méthode de prélèvements de la solution du sol à partir de capteurs in situ en céramique poreuse, placés dans la zone saturée par la nappe.
Lorsqu’on ne peut pas utiliser cette méthode, la conductivité électrique de la solution du sol in situ (CEss) est estimé à partir de valeurs de CE mesurées au laboratoire sur des extraits aqueux (extrait 1/5 et extrait de pâte saturée), selon une méthode de calcul présentée dans cet article. On considère une loi simple de dilution des solutions et on applique deux modèles de calcul selon que la relation liant la charge minérale dissoute (CD) d’une solution et sa conductivité électrique (CE) est linéaire (modèle linéaire) ou exponentielle (modèle non linéaire). L’influence de la densité des solutions est prise en compte dans chaque cas.
Les calculs nécessitent la connaissance de la teneur en eau au moment où on effectue une mesure de la CE de la solution du sol, que ce soit au laboratoire ou au champ. Les deux modèles ont été testés et validés ç partir de données obtenues pour un sol sulfaté acide salé de Basse-Casamance qui présente une gamme de conductivité électrique comprise entre 10 et 110 dS m-1.
Le modèle non linéaire permet une meilleure estimation de la CEss, quelle que soit la méthode d’extraction de la solution du sol au laboratoire. On pourra utiliser indifféremment les deux modèles dans le domaine 0-30 dS m-1. Cependant, l’estimation de la CEss présente des incertitudes qui varient selon le mode d’extraction et dont l’origine est discutée.
- Pour l’extrait suturé, la CEss est sous-estimée avec les deux modes de calcul, pour les valeurs supérieures à 0-30 dS m-1. Le biais est probablement dû au mode opératoire, ce qui retirerait, en partie, à la méthode de l’extrait saturé, sa qualité de norme.
- Pour l’extrait dilué, l’estimation de la CEss est dépendante du mode de calcul. La CEss est surestimée avec le modèle linéaire, la surestimation augmentant avec la prise en compte de la densité des solutions. Le modèle non linéaire donne une estimation comparable à celle obtenue avec l’extrait saturé.
Les limites des modèles et la validité des hypothèses initiales sont discutées. L’espérimentation au champ n’ayant été réalisée qu’en conditions saturées, l’extrapolation de la méthode d’estimation de la CEss à l zone non saturée devra donc être envisagée avec prudence. Quoi qu’il en soit, cette méthode sera transposable à d’autres vallées inondées, salées et sulfatées et acides."
Mots clés : Conducativité électrique, solution du sol, capteur « in situ », extrait aqueux, sol sulfaté acide, sol, salé, Basse-Casamence, Sénégal.},
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"Pour éviter les inconvénients liées à l’extraction de la solution du sol au laboratoire, notamment la destruction de la structure du sol et la forte dilution des extraits, nous avons utilisé la méthode de prélèvements de la solution du sol à partir de capteurs in situ en céramique poreuse, placés dans la zone saturée par la nappe. Lorsqu’on ne peut pas utiliser cette méthode, la conductivité électrique de la solution du sol in situ (CEss) est estimé à partir de valeurs de CE mesurées au laboratoire sur des extraits aqueux (extrait 1/5 et extrait de pâte saturée), selon une méthode de calcul présentée dans cet article. On considère une loi simple de dilution des solutions et on applique deux modèles de calcul selon que la relation liant la charge minérale dissoute (CD) d’une solution et sa conductivité électrique (CE) est linéaire (modèle linéaire) ou exponentielle (modèle non linéaire). L’influence de la densité des solutions est prise en compte dans chaque cas. Les calculs nécessitent la connaissance de la teneur en eau au moment où on effectue une mesure de la CE de la solution du sol, que ce soit au laboratoire ou au champ. Les deux modèles ont été testés et validés ç partir de données obtenues pour un sol sulfaté acide salé de Basse-Casamance qui présente une gamme de conductivité électrique comprise entre 10 et 110 dS m-1. Le modèle non linéaire permet une meilleure estimation de la CEss, quelle que soit la méthode d’extraction de la solution du sol au laboratoire. On pourra utiliser indifféremment les deux modèles dans le domaine 0-30 dS m-1. Cependant, l’estimation de la CEss présente des incertitudes qui varient selon le mode d’extraction et dont l’origine est discutée. - Pour l’extrait suturé, la CEss est sous-estimée avec les deux modes de calcul, pour les valeurs supérieures à 0-30 dS m-1. Le biais est probablement dû au mode opératoire, ce qui retirerait, en partie, à la méthode de l’extrait saturé, sa qualité de norme. - Pour l’extrait dilué, l’estimation de la CEss est dépendante du mode de calcul. La CEss est surestimée avec le modèle linéaire, la surestimation augmentant avec la prise en compte de la densité des solutions. Le modèle non linéaire donne une estimation comparable à celle obtenue avec l’extrait saturé. Les limites des modèles et la validité des hypothèses initiales sont discutées. L’espérimentation au champ n’ayant été réalisée qu’en conditions saturées, l’extrapolation de la méthode d’estimation de la CEss à l zone non saturée devra donc être envisagée avec prudence. Quoi qu’il en soit, cette méthode sera transposable à d’autres vallées inondées, salées et sulfatées et acides." Mots clés : Conducativité électrique, solution du sol, capteur « in situ », extrait aqueux, sol sulfaté acide, sol, salé, Basse-Casamence, Sénégal. |
Dan H. Yaalon Note : La science du sol en transition. Stratégies de recherche pour la prise en compte et la préservation du sol Article de journal Dans: Étude et Gestion des Sols, 4 (4), p. 299-306, 1997. @article{e_Yaalon1997,
title = {Note : La science du sol en transition. Stratégies de recherche pour la prise en compte et la préservation du sol},
author = {Dan H. Yaalon},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2017/10/EGS_4_4_YAALON.pdf},
year = {1997},
date = {1997-12-01},
journal = {Étude et Gestion des Sols},
volume = {4},
number = {4},
pages = {299-306},
abstract = {Etude et Gestion des Sols n’est pas une tribune libre, mais constitue notamment une plate-forme d’échange entre scientifiques et praticiens.
Le Professeur Dan Yaalon, de l’Université Hébraïque de Jérusalem, très connu de la communauté internationale de science du sol, a formulé, dans le cadre de ses idées concernant la préservation des sols : « Soil Care ».
Nous avons pensé intéressant pour nos lecteurs d’en faire une traduction en français, et donc de vous les soumettre.
Il va de soi que la majorité des références bibliographiques sont anglophones, mais nous permet d’une part d’en prendre connaissance, et d’autre part de mettre au point progressivement une position de l’école de pédologie française sur les différents thèmes évoqués qui sont bien entendu tout à fait d’actualité.},
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Etude et Gestion des Sols n’est pas une tribune libre, mais constitue notamment une plate-forme d’échange entre scientifiques et praticiens. Le Professeur Dan Yaalon, de l’Université Hébraïque de Jérusalem, très connu de la communauté internationale de science du sol, a formulé, dans le cadre de ses idées concernant la préservation des sols : « Soil Care ». Nous avons pensé intéressant pour nos lecteurs d’en faire une traduction en français, et donc de vous les soumettre. Il va de soi que la majorité des références bibliographiques sont anglophones, mais nous permet d’une part d’en prendre connaissance, et d’autre part de mettre au point progressivement une position de l’école de pédologie française sur les différents thèmes évoqués qui sont bien entendu tout à fait d’actualité. |