Karimi, B.; Sadet-Bourgeteau, S.; Cannavacciuolo, M.; Chauvin, C.; Flamin, C.; Haumont, A.; Jean-Baptiste, V.; Reibel, A.; Vrignaud, G.; Ranjard, L. Impact des digestats de méthanisation sur la qualité microbiologique des sols agricoles : État des connaissances Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 169-194, 2023. @article{n_Karimi_2023,
title = {Impact des digestats de méthanisation sur la qualité microbiologique des sols agricoles : État des connaissances},
author = {B. Karimi and S. Sadet-Bourgeteau and M. Cannavacciuolo and C. Chauvin and C. Flamin and A. Haumont and V. Jean-Baptiste and A. Reibel and G. Vrignaud and L. Ranjard},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2023/02/EGS_2023_30_Karimi_169-194.pdf},
year = {2023},
date = {2023-02-01},
urldate = {2023-02-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {169-194},
abstract = {Au cours des deux dernières décennies, la production mondiale de biogaz a triplé avec pour objectif de remplacer une partie des combustibles fossiles. Cette production réalisée par digestion anaérobie génère d'importants volumes de sous-produits appelés digestats. Ces derniers peuvent être recyclés dans les sols afin de fertiliser les cultures et de séquestrer du carbone. Leurs répercussions sur la biologie du sol restent toutefois méconnues. Nous proposons une synthèse des connaissances scientifiques actuelles concernant l’impact des digestats de méthanisation sur la biodiversité du sol, et plus particulièrement sur le compartiment microbien. Cinquante-six articles publiés depuis 2008 ont été recensés et analysés afin de tirer des tendances générales et des pistes de recherche qui nécessitent d’être explorées. Ils renseignent les effets des digestats sur 23 paramètres microbiens. La moitié des résultats recensés indiquent un effet neutre des digestats, et 7 % un effet négatif. Un quart des résultats montre un effet plus stimulant des digestats sur la qualité microbiologique du sol que d’autres fertilisations organiques, alors que 17 % signalent une stimulation inférieure. Au-delà de ces résultats, notre étude a mis en évidence un manque important d’études à long terme et au terrain dans des conditions agro-pédologiques variées. Certaines questions, comme l’effet du type d’intrants ou la vulnérabilité de certains types de sol, restent en suspens et nécessitent des efforts de recherche.
Traduit avec la permission de Springer Nature Customer Service Centre GmbH à partir de Karimi B., Sadet-Bourgeteau S., Cannavacciuolo M. et al., Impact of biogas digestates on soil microbiota in agriculture: a review. Environ Chem Lett (2022), Springer. https://doi.org/10.1007/s10311-022-01451-8.
Mots-clés
Digestat, biogaz, sol, micro-organismes, agriculture, méta-analyse},
keywords = {},
pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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Au cours des deux dernières décennies, la production mondiale de biogaz a triplé avec pour objectif de remplacer une partie des combustibles fossiles. Cette production réalisée par digestion anaérobie génère d'importants volumes de sous-produits appelés digestats. Ces derniers peuvent être recyclés dans les sols afin de fertiliser les cultures et de séquestrer du carbone. Leurs répercussions sur la biologie du sol restent toutefois méconnues. Nous proposons une synthèse des connaissances scientifiques actuelles concernant l’impact des digestats de méthanisation sur la biodiversité du sol, et plus particulièrement sur le compartiment microbien. Cinquante-six articles publiés depuis 2008 ont été recensés et analysés afin de tirer des tendances générales et des pistes de recherche qui nécessitent d’être explorées. Ils renseignent les effets des digestats sur 23 paramètres microbiens. La moitié des résultats recensés indiquent un effet neutre des digestats, et 7 % un effet négatif. Un quart des résultats montre un effet plus stimulant des digestats sur la qualité microbiologique du sol que d’autres fertilisations organiques, alors que 17 % signalent une stimulation inférieure. Au-delà de ces résultats, notre étude a mis en évidence un manque important d’études à long terme et au terrain dans des conditions agro-pédologiques variées. Certaines questions, comme l’effet du type d’intrants ou la vulnérabilité de certains types de sol, restent en suspens et nécessitent des efforts de recherche. Traduit avec la permission de Springer Nature Customer Service Centre GmbH à partir de Karimi B., Sadet-Bourgeteau S., Cannavacciuolo M. et al., Impact of biogas digestates on soil microbiota in agriculture: a review. Environ Chem Lett (2022), Springer. https://doi.org/10.1007/s10311-022-01451-8. Mots-clés Digestat, biogaz, sol, micro-organismes, agriculture, méta-analyse |
Brossard, M.; Fujisaki, K.; Jolivet, C.; Dupuits-Bonnin, E.; Jameux, M.; Jalabert, S.; Ny, E. Toulemonde Le; Becquer, T.; Blavet, D.; Beaudou, A.; Boulonne, L.; Desjardins, T.; Martret, H. Le; Ratié, C. Le GIS Sol dans les départements et régions d’Outre-mer français Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 145-168, 2023. @article{m_Brossard_2023,
title = {Le GIS Sol dans les départements et régions d’Outre-mer français},
author = {M. Brossard and K. Fujisaki and C. Jolivet and E. Dupuits-Bonnin and M. Jameux and S. Jalabert and E. Toulemonde Le Ny and T. Becquer and D. Blavet and A. Beaudou and L. Boulonne and T. Desjardins and H. Le Martret and C. Ratié},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2023},
date = {2023-01-27},
urldate = {2023-01-27},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {145-168},
abstract = {Cet article présente les axes des travaux pédologiques effectués dans les régions ultramarines françaises dans le cadre du Groupement d’Intérêt Scientifique Sol. Ces travaux concernent les programmes « Réseau de mesures de la qualité des sols » (RMQS) et « Inventaire, Gestion et Conservation des Sols » (IGCS), conduits aux Petites Antilles, Martinique et Guadeloupe, à La Réunion et Mayotte, et en Guyane. Ces travaux revêtent un caractère particulier du fait que les territoires concernés sont soumis à des climats variés dans la bande intertropicale et des conditions de développement des sols contrastées sur des lithologies continentales du socle et insulaires volcaniques.
Dans le cadre du programme IGCS, les travaux se sont axés dans un premier temps sur l’inventaire et la sauvegarde numérique des connaissances de la distribution des sols acquises dans ces territoires depuis les années 1950. Dans un second temps, des synthèses morpho-pédologiques ont été réalisées grâce à ces données pédologiques numérisées et intégrées à une base de données, complétées par des données géologiques et géomorphologiques. Ces travaux sont illustrés dans cet article à travers le cas de la Guadeloupe.
La première campagne du programme RMQS, qui s’est déroulée entre 2006 et 2015, a porté sur 67 sites dans les mêmes territoires. La mise en place de ce programme en Outre-mer s’est faite avec quelques adaptations par rapport au dispositif mis en place dans l’Hexagone, et qui concernent l’implantation des sites, les analyses de sols réalisées et la gestion des échantillons de sols. Quelques résultats de ce programme sont discutés, concernant les stocks de carbone du sol en Guyane, et les teneurs en éléments traces métalliques et hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les territoires insulaires. Enfin, les pistes d’évolution du programme sont discutées, afin d’améliorer le suivi des propriétés des sols dans ces territoires.
Mots-clés
Sol tropical, RMQS, IGCS, qualité des sols, base de données pédologiques, Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte},
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tppubtype = {article}
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Cet article présente les axes des travaux pédologiques effectués dans les régions ultramarines françaises dans le cadre du Groupement d’Intérêt Scientifique Sol. Ces travaux concernent les programmes « Réseau de mesures de la qualité des sols » (RMQS) et « Inventaire, Gestion et Conservation des Sols » (IGCS), conduits aux Petites Antilles, Martinique et Guadeloupe, à La Réunion et Mayotte, et en Guyane. Ces travaux revêtent un caractère particulier du fait que les territoires concernés sont soumis à des climats variés dans la bande intertropicale et des conditions de développement des sols contrastées sur des lithologies continentales du socle et insulaires volcaniques. Dans le cadre du programme IGCS, les travaux se sont axés dans un premier temps sur l’inventaire et la sauvegarde numérique des connaissances de la distribution des sols acquises dans ces territoires depuis les années 1950. Dans un second temps, des synthèses morpho-pédologiques ont été réalisées grâce à ces données pédologiques numérisées et intégrées à une base de données, complétées par des données géologiques et géomorphologiques. Ces travaux sont illustrés dans cet article à travers le cas de la Guadeloupe. La première campagne du programme RMQS, qui s’est déroulée entre 2006 et 2015, a porté sur 67 sites dans les mêmes territoires. La mise en place de ce programme en Outre-mer s’est faite avec quelques adaptations par rapport au dispositif mis en place dans l’Hexagone, et qui concernent l’implantation des sites, les analyses de sols réalisées et la gestion des échantillons de sols. Quelques résultats de ce programme sont discutés, concernant les stocks de carbone du sol en Guyane, et les teneurs en éléments traces métalliques et hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les territoires insulaires. Enfin, les pistes d’évolution du programme sont discutées, afin d’améliorer le suivi des propriétés des sols dans ces territoires. Mots-clés Sol tropical, RMQS, IGCS, qualité des sols, base de données pédologiques, Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte |
Ducommun, C.; Duvigneau, C.; Vidal-Beaudet, L. Cartographie des sols urbains : Méthode de caractérisation d’une couverture pédologique soumise à différentes formes de dénaturation et d’anthroposolisation Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 127-143, 2023. @article{l_Ducommun_2023,
title = {Cartographie des sols urbains : Méthode de caractérisation d’une couverture pédologique soumise à différentes formes de dénaturation et d’anthroposolisation},
author = {C. Ducommun and C. Duvigneau and L. Vidal-Beaudet},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2023/01/EGS_2023_30_Ducommun_127-144.pdf},
year = {2023},
date = {2023-01-15},
urldate = {2023-01-15},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {127-143},
abstract = {La cartographie des sols en milieu urbain, telle que réalisée à partir de modèles environnementaux prédictifs en milieu rural, n’a jusqu’alors pas eu d’échos. L’exploration en ville reste ponctuelle et souvent restreinte à l’horizon de surface des sols. Pourtant depuis les années 2000, une connaissance plus robuste des sols de ces espaces est recherchée pour une meilleure planification territoriale. Mais la désorganisation spatiale horizontale et verticale et l’imperméabilisation des sols urbains semblent compromettre tout effort de cartographie déterministe.
Aujourd’hui, la connaissance à petite échelle apportée par les Référentiels Régionaux Pédologiques (RRP) définit les lois d’organisation des sols à proximité des secteurs urbanisés. Si la projection de ces lois permet d’extrapoler la pédogenèse enturbanne d’une part, l’analyse de ressources géographiques chronologiques favorise la perception d’éventuels facteurs perturbateurs de ces milieux d’autre part. Malgré les difficultés d’exploration liées au parcellaire privé et à l’imperméabilisation, ce travail mené sur un secteur de la ville de Nantes montre que l’organisation spatiale des sols peut être relatée sous forme d’unités cartographiques complexes au 1/10 000, superposables aux attentes des aménageurs.
Mots-clés
Cartographie, sols urbains, dénaturation pédologique, anthroposolisation, renaturation pédologique, référentiel régional pédologique, unité cartographique de sol complexe, unité typologique de sol.},
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La cartographie des sols en milieu urbain, telle que réalisée à partir de modèles environnementaux prédictifs en milieu rural, n’a jusqu’alors pas eu d’échos. L’exploration en ville reste ponctuelle et souvent restreinte à l’horizon de surface des sols. Pourtant depuis les années 2000, une connaissance plus robuste des sols de ces espaces est recherchée pour une meilleure planification territoriale. Mais la désorganisation spatiale horizontale et verticale et l’imperméabilisation des sols urbains semblent compromettre tout effort de cartographie déterministe. Aujourd’hui, la connaissance à petite échelle apportée par les Référentiels Régionaux Pédologiques (RRP) définit les lois d’organisation des sols à proximité des secteurs urbanisés. Si la projection de ces lois permet d’extrapoler la pédogenèse enturbanne d’une part, l’analyse de ressources géographiques chronologiques favorise la perception d’éventuels facteurs perturbateurs de ces milieux d’autre part. Malgré les difficultés d’exploration liées au parcellaire privé et à l’imperméabilisation, ce travail mené sur un secteur de la ville de Nantes montre que l’organisation spatiale des sols peut être relatée sous forme d’unités cartographiques complexes au 1/10 000, superposables aux attentes des aménageurs. Mots-clés Cartographie, sols urbains, dénaturation pédologique, anthroposolisation, renaturation pédologique, référentiel régional pédologique, unité cartographique de sol complexe, unité typologique de sol. |
Jouany, C.; Vertès, F.; Fourrié, L.; Nesme, T.; Peigné, J.; Ranjard, L.; Tchamitchian, M.; Penvern, S. Spécificité des besoins de recherche sur la qualité des sols en Agriculture Biologique. Bilan d’un séminaire transdisciplinaire INRA-ITAB Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 97-111, 2023. @article{j_jouany_2023,
title = {Spécificité des besoins de recherche sur la qualité des sols en Agriculture Biologique. Bilan d’un séminaire transdisciplinaire INRA-ITAB},
author = {C. Jouany and F. Vertès and L. Fourrié and T. Nesme and J. Peigné and L. Ranjard and M. Tchamitchian and S. Penvern},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/12/EGS_2023_30_Jouany_97-112.pdf},
year = {2023},
date = {2023-01-01},
urldate = {2023-01-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {97-111},
abstract = {En novembre 2018, l'ITAB (Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques) et l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ont organisé un séminaire transdisciplinaire pour : i) partager les enjeux associés à la gestion des sols dans les systèmes en Agriculture Biologique (AB), ii) définir collectivement les principales questions de recherche à traiter ; et iii) faciliter la construction de réseaux ou de projets.
Plus de 150 participants ont assisté au séminaire qui a été conçu à partir de la méthode d’animation citoyenne de type forum communautaire (Town Hall Meeting), permettant à l’ensemble des parties de s’exprimer et à une synthèse en direct par des experts d’être réalisée.
Les résultats identifient des manques importants de connaissances sur les sols dans les systèmes en AB et les besoins de recherche. Les 20 questions issues de ces échanges portent sur : i) le fonctionnement global des sols, plus particulièrement les grands cycles biogéochimiques Carbone, Azote, Phosphore (CNP), et les interactions biologiques ; ii) les effets à long terme des pratiques agricoles plus ou moins spécifiques aux systèmes en AB ; iii) la protection des sols ; et iv) les outils de diagnostic et de gestion des sols. La plupart des questions identifiées sont génériques et nécessitent des recherches multidisciplinaires, en particulier lorsqu’elles répondent à des enjeux systémiques. Le séminaire identifie des besoins en matière de dispositif et observatoire de recherche afin d’obtenir les références qui sont nécessaires pour valider ou adapter sur les systèmes en AB les outils et méthodes d’évaluation et de gestion des sols disponibles pour les systèmes agricoles conventionnels. Les principales questions identifiées lors du séminaire sont discutées et confrontées aux dynamiques récentes de la recherche et du développement sur les sols.
Mots-clés
Agriculture biologique, co-construction, cycle biogéochimique, diagnostic, fertilité du sol, forum communautaire, qualité du sol, résilience, service écosystémique.},
keywords = {},
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tppubtype = {article}
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En novembre 2018, l'ITAB (Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques) et l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) ont organisé un séminaire transdisciplinaire pour : i) partager les enjeux associés à la gestion des sols dans les systèmes en Agriculture Biologique (AB), ii) définir collectivement les principales questions de recherche à traiter ; et iii) faciliter la construction de réseaux ou de projets. Plus de 150 participants ont assisté au séminaire qui a été conçu à partir de la méthode d’animation citoyenne de type forum communautaire (Town Hall Meeting), permettant à l’ensemble des parties de s’exprimer et à une synthèse en direct par des experts d’être réalisée. Les résultats identifient des manques importants de connaissances sur les sols dans les systèmes en AB et les besoins de recherche. Les 20 questions issues de ces échanges portent sur : i) le fonctionnement global des sols, plus particulièrement les grands cycles biogéochimiques Carbone, Azote, Phosphore (CNP), et les interactions biologiques ; ii) les effets à long terme des pratiques agricoles plus ou moins spécifiques aux systèmes en AB ; iii) la protection des sols ; et iv) les outils de diagnostic et de gestion des sols. La plupart des questions identifiées sont génériques et nécessitent des recherches multidisciplinaires, en particulier lorsqu’elles répondent à des enjeux systémiques. Le séminaire identifie des besoins en matière de dispositif et observatoire de recherche afin d’obtenir les références qui sont nécessaires pour valider ou adapter sur les systèmes en AB les outils et méthodes d’évaluation et de gestion des sols disponibles pour les systèmes agricoles conventionnels. Les principales questions identifiées lors du séminaire sont discutées et confrontées aux dynamiques récentes de la recherche et du développement sur les sols. Mots-clés Agriculture biologique, co-construction, cycle biogéochimique, diagnostic, fertilité du sol, forum communautaire, qualité du sol, résilience, service écosystémique. |
Strenna, L. Petite philosophie du sol Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 113-126, 2023. @article{k_strenna_2023,
title = {Petite philosophie du sol},
author = {L. Strenna},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/12/EGS_2023_30_Strenna_113-126.pdf},
year = {2023},
date = {2023-01-01},
urldate = {2023-01-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {113-126},
abstract = {Le sol est comme l'angle mort de notre imaginaire et l'intérêt pour lui est récent dans notre culture. De nombreux travaux scientifiques commencent à se faire jour mais une réflexion d'ensemble le concernant, laquelle convoquerait tous les savoirs autres que les sciences de la vie et de la terre, est peu courante. Le présent article se propose d'interroger tous les affects et toutes les méditations qu'il suscite, id est de voir clair dans le bouillonnement de sensations, de sentiments et d'idées qui fermentent tout autour de lui. Nous projetons en effet dans le sol nos désirs, nos fantasmes, nos angoisses mais en même temps, et pas seulement parce qu'il nous nourrit, il nous rassure et structure notre pensée. C'est pourquoi une philosophie du sol, par opposition aux philosophies du vol qui traduisent une forme de mépris du sol, est possible, dans une perspective d'abord naturaliste puisque le sol se situe au carrefour de tous les règnes et de tous les éléments. Elle aura pour tâche d'expliciter quelles résonnances peut avoir en nous la vie souterraine que recèle le sol, sui generis au regard de la vie aérienne. Parce que le sol est la rencontre des contraires : surface ou profondeur, minéral ou vivant, nature ou culture, sol que nous cultivons ou sol dans lequel nous reposerons, notre rapport avec lui est ambivalent ; son opacité et sa saleté nous répugnent car elles nous renvoient à la nôtre mais, en même temps, il représente l'appui fidèle sur lequel nous comptons. D'ailleurs, les punitions divines sont souvent des privations du sol. Les questions que posent sa propriété et sa protection deviennent aujourd'hui cruciales. Nous avons enfin des leçons à tirer de la vie de cette peau qu'est le sol pour la vie des hommes : lisière et métissage, mutualisme et rapports humains.
Mots-clés
Sol, terre, sciences humaines, poésie, philosophie, imaginaire, société.},
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Le sol est comme l'angle mort de notre imaginaire et l'intérêt pour lui est récent dans notre culture. De nombreux travaux scientifiques commencent à se faire jour mais une réflexion d'ensemble le concernant, laquelle convoquerait tous les savoirs autres que les sciences de la vie et de la terre, est peu courante. Le présent article se propose d'interroger tous les affects et toutes les méditations qu'il suscite, id est de voir clair dans le bouillonnement de sensations, de sentiments et d'idées qui fermentent tout autour de lui. Nous projetons en effet dans le sol nos désirs, nos fantasmes, nos angoisses mais en même temps, et pas seulement parce qu'il nous nourrit, il nous rassure et structure notre pensée. C'est pourquoi une philosophie du sol, par opposition aux philosophies du vol qui traduisent une forme de mépris du sol, est possible, dans une perspective d'abord naturaliste puisque le sol se situe au carrefour de tous les règnes et de tous les éléments. Elle aura pour tâche d'expliciter quelles résonnances peut avoir en nous la vie souterraine que recèle le sol, sui generis au regard de la vie aérienne. Parce que le sol est la rencontre des contraires : surface ou profondeur, minéral ou vivant, nature ou culture, sol que nous cultivons ou sol dans lequel nous reposerons, notre rapport avec lui est ambivalent ; son opacité et sa saleté nous répugnent car elles nous renvoient à la nôtre mais, en même temps, il représente l'appui fidèle sur lequel nous comptons. D'ailleurs, les punitions divines sont souvent des privations du sol. Les questions que posent sa propriété et sa protection deviennent aujourd'hui cruciales. Nous avons enfin des leçons à tirer de la vie de cette peau qu'est le sol pour la vie des hommes : lisière et métissage, mutualisme et rapports humains. Mots-clés Sol, terre, sciences humaines, poésie, philosophie, imaginaire, société. |
Oliva, P.; Rigou, L.; Hatet, A. Le programme RMQS2 : Témoignages autour d’un programme aux vertus pédagogiques et aux pratiques qualifiantes Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 65-74, 2023. @article{g_oliva_2023,
title = {Le programme RMQS2 : Témoignages autour d’un programme aux vertus pédagogiques et aux pratiques qualifiantes},
author = {P. Oliva and L. Rigou and A. Hatet},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/11/EGS_2023_30_Oliva_65-74.pdf},
year = {2023},
date = {2023-01-01},
urldate = {2023-01-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {65-74},
abstract = {Par cet article, les auteurs, qui sont des partenaires régionaux du programme RMQS2, souhaitent témoigner de l’importance du programme RMQS pour ses vertus pédagogiques et les pratiques qualifiantes qui lui sont associées. Il réaffirme le rôle central du pédologue sur le terrain qui applique et adapte en fonction des sites la méthodologie unifiée et normalisée du manuel RMQS qui constitue, in fine, une ressource pédagogique de grande qualité pour des objectifs de formations universitaires mais aussi dans un cadre professionnalisant. Le programme RMQS est désormais perçu par les partenaires en région comme un lieu d’échange et d’apprentissage autours des pratiques en pédologie de terrain et de leur nécessaire évolution.
Mots-clés
RMQS, pédologue, échantillonnage des sols, pédagogie, pratiques qualifiantes.},
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Par cet article, les auteurs, qui sont des partenaires régionaux du programme RMQS2, souhaitent témoigner de l’importance du programme RMQS pour ses vertus pédagogiques et les pratiques qualifiantes qui lui sont associées. Il réaffirme le rôle central du pédologue sur le terrain qui applique et adapte en fonction des sites la méthodologie unifiée et normalisée du manuel RMQS qui constitue, in fine, une ressource pédagogique de grande qualité pour des objectifs de formations universitaires mais aussi dans un cadre professionnalisant. Le programme RMQS est désormais perçu par les partenaires en région comme un lieu d’échange et d’apprentissage autours des pratiques en pédologie de terrain et de leur nécessaire évolution. Mots-clés RMQS, pédologue, échantillonnage des sols, pédagogie, pratiques qualifiantes. |
Arrouays, D.; Bispo, A.; Bardy, M.; Laroche, B.; Laville, P.; Bas, C. Le; Saby, N. P. A.; Ratié, C.; Martin, M. P.; Jolivet, C.; Richer-de-Forges, A. C.; Antoni, V.; Joassard, I.; Feix, I.; Brossard, M.; Lagacherie, P.; Soussana, J. -F. Le rayonnement et les actions significatives du GIS Sol à l’international Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 83-96, 2023. @article{i_arrouays_2023,
title = {Le rayonnement et les actions significatives du GIS Sol à l’international},
author = {D. Arrouays and A. Bispo and M. Bardy and B. Laroche and P. Laville and C. Le Bas and N.P.A. Saby and C. Ratié and M.P. Martin and C. Jolivet and A.C. Richer-de-Forges and V. Antoni and I. Joassard and I. Feix and M. Brossard and P. Lagacherie and J.-F. Soussana},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2023},
date = {2023-01-01},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {83-96},
abstract = {Les sols sont au carrefour d’enjeux planétaires majeurs. L’importance d’une gestion raisonnée et durable des sols est ainsi de plus en plus reconnue au niveau mondial. Il en est logiquement de même en ce qui concerne la nécessité de constituer des systèmes d’information harmonisés, locaux, nationaux, continentaux et mondiaux sur les sols et leurs propriétés. Dans cet article, nous décrivons les évolutions internationales pour lesquelles nous considérons que le GIS Sol a joué un rôle important, tant pour le développement de produits de démonstration, qu’en matière de collaboration, d’initiation, de formation, ou de coordination d’actions internationales. Dans cet article, nous illustrons tout d’abord comment les actions du GIS Sol et de ses partenaires ont contribué au développement de systèmes d’information et au soutien à des infrastructures étrangères, européennes ou mondiales. Nous montrons ensuite ses actions les plus marquantes en matière de développement et de structuration de la recherche et du renforcement du leadership scientifique de la France en bases de données, cartographie et surveillance des sols. Enfin, nous illustrons l’implication du GIS Sol au niveau des politiques et des rapportages européens et mondiaux sur les sols et des actions de normalisation internationales. Ces illustrations indiquent clairement que ses programmes pionniers, originaux, inspirants et complémentaires, ont pesé fortement sur le rayonnement du GIS Sol à l’international.
Mots-clés
Sols, GIS Sol, France, rayonnement international, rapportage},
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Les sols sont au carrefour d’enjeux planétaires majeurs. L’importance d’une gestion raisonnée et durable des sols est ainsi de plus en plus reconnue au niveau mondial. Il en est logiquement de même en ce qui concerne la nécessité de constituer des systèmes d’information harmonisés, locaux, nationaux, continentaux et mondiaux sur les sols et leurs propriétés. Dans cet article, nous décrivons les évolutions internationales pour lesquelles nous considérons que le GIS Sol a joué un rôle important, tant pour le développement de produits de démonstration, qu’en matière de collaboration, d’initiation, de formation, ou de coordination d’actions internationales. Dans cet article, nous illustrons tout d’abord comment les actions du GIS Sol et de ses partenaires ont contribué au développement de systèmes d’information et au soutien à des infrastructures étrangères, européennes ou mondiales. Nous montrons ensuite ses actions les plus marquantes en matière de développement et de structuration de la recherche et du renforcement du leadership scientifique de la France en bases de données, cartographie et surveillance des sols. Enfin, nous illustrons l’implication du GIS Sol au niveau des politiques et des rapportages européens et mondiaux sur les sols et des actions de normalisation internationales. Ces illustrations indiquent clairement que ses programmes pionniers, originaux, inspirants et complémentaires, ont pesé fortement sur le rayonnement du GIS Sol à l’international. Mots-clés Sols, GIS Sol, France, rayonnement international, rapportage |
Blanchart, E.; Cortet, J.; Gers, C. La biodiversité des sols, un bien commun au service de tous Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 75-81, 2023. @article{h_blanchart_2023,
title = {La biodiversité des sols, un bien commun au service de tous},
author = {E. Blanchart and J. Cortet and C. Gers},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2023},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {75-81},
abstract = {Edito du numéro spécial "Biodiversité des sols"},
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}
Edito du numéro spécial "Biodiversité des sols" |
Gascuel-Odoux, C.; Renault, P.; Antoni, V.; Arrouays, D.; Bougon, N.; Denys, S.; Fiquepron, J.; François, Y.; Ilef, A.; Joassard, I.; Kaszynski, M.; Laville, P.; Bas, C. Le; Vaudour, E.; Bispo, A. Quelles perspectives scientifiques et techniques pour l’inventaire et la surveillance des sols en France : Quels besoins en données, comment mieux les acquérir, les diffuser, les utiliser ? Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 51-64, 2023. @article{f_gascuel_2023,
title = {Quelles perspectives scientifiques et techniques pour l’inventaire et la surveillance des sols en France : Quels besoins en données, comment mieux les acquérir, les diffuser, les utiliser ?},
author = {C. Gascuel-Odoux and P. Renault and V. Antoni and D. Arrouays and N. Bougon and S. Denys and J. Fiquepron and Y. François and A. Ilef and I. Joassard and M. Kaszynski and P. Laville and C. Le Bas and E. Vaudour and A. Bispo},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/10/EGS_2023_30_Gascuel_51-64.pdf},
year = {2023},
date = {2023-01-01},
urldate = {2022-10-17},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {51-64},
abstract = {Le groupement d’intérêt scientifique Sol (GIS Sol) a pour mission de concevoir et coordonner des actions d’inventaire des sols et de suivi de leurs qualités, de développer et gérer un système d’information sur les sols et les services écosystémiques auxquels ils contribuent. Le 6 décembre 2021, le GIS Sol fêtait ses 20 ans, l’occasion de dresser un bilan et d’esquisser des perspectives scientifiques et techniques, alors que les questions liées aux sols prennent une place croissante dans l’agenda des politiques internationales, européennes et nationales, cela se traduisant par une demande en forte hausse de données et diffusée entre septembre 2021 et février 2022 et qui a collecté 203 réponses ; la seconde rapporte les besoins exprimés lors d’une table ronde d’acteurs de la gestion des sols qui a eu lieu lors de la journée des 20 ans du GIS Sol ; une troisième esquisse des perspectives scientifiques et techniques pour l’inventaire et la surveillance des sols, celles-ci découlant autant de cette journée que de l’état de l’art scientifique. Ces perspectives n’engagent pas le GIS Sol ; elles ont vocation à l’aider dans ses réflexions, ses décisions relevant de ses instances de gouvernance. Plusieurs options, éventuellement en combinaison, s’ouvrent au GIS Sol pour les prochaines années : rester dans son cœur de métier alors que ses moyens sont fragiles ; investir de nouveaux enjeux, en particulier de santé humaine, et mobiliser de nouvelles technologies, comme la télédétection ; adopter une posture d’observatoire et rassembler les données collectées dans différents cadres (déclinaisons territoriales des politiques publiques) et par différentes approches (sciences et recherche participatives).
Mots-clés
Sol, surveillance, inventaire, cartographie, acquisition, diffusion, appropriation, perspectives, besoins, données, information.},
keywords = {},
pubstate = {published},
tppubtype = {article}
}
Le groupement d’intérêt scientifique Sol (GIS Sol) a pour mission de concevoir et coordonner des actions d’inventaire des sols et de suivi de leurs qualités, de développer et gérer un système d’information sur les sols et les services écosystémiques auxquels ils contribuent. Le 6 décembre 2021, le GIS Sol fêtait ses 20 ans, l’occasion de dresser un bilan et d’esquisser des perspectives scientifiques et techniques, alors que les questions liées aux sols prennent une place croissante dans l’agenda des politiques internationales, européennes et nationales, cela se traduisant par une demande en forte hausse de données et diffusée entre septembre 2021 et février 2022 et qui a collecté 203 réponses ; la seconde rapporte les besoins exprimés lors d’une table ronde d’acteurs de la gestion des sols qui a eu lieu lors de la journée des 20 ans du GIS Sol ; une troisième esquisse des perspectives scientifiques et techniques pour l’inventaire et la surveillance des sols, celles-ci découlant autant de cette journée que de l’état de l’art scientifique. Ces perspectives n’engagent pas le GIS Sol ; elles ont vocation à l’aider dans ses réflexions, ses décisions relevant de ses instances de gouvernance. Plusieurs options, éventuellement en combinaison, s’ouvrent au GIS Sol pour les prochaines années : rester dans son cœur de métier alors que ses moyens sont fragiles ; investir de nouveaux enjeux, en particulier de santé humaine, et mobiliser de nouvelles technologies, comme la télédétection ; adopter une posture d’observatoire et rassembler les données collectées dans différents cadres (déclinaisons territoriales des politiques publiques) et par différentes approches (sciences et recherche participatives). Mots-clés Sol, surveillance, inventaire, cartographie, acquisition, diffusion, appropriation, perspectives, besoins, données, information. |
Baize, D.; Feller, C.; Chernyanskii, S. L’horizon en pédologie : Naissance du concept dans le monde et son évolution en France Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 33-50, 2023. @article{e_baize_2023,
title = {L’horizon en pédologie : Naissance du concept dans le monde et son évolution en France},
author = {D. Baize and C. Feller and S. Chernyanskii},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2023},
date = {2023-01-01},
urldate = {2023-01-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {33-50},
abstract = {Aujourd’hui la notion d’horizon est devenue un concept fondamental de la pédologie, aussi bien sur le plan pratique que d’un point de vue théorique. Sur le terrain au quotidien, les horizons sont les unités de base pour la description et la caractérisation des solums ainsi que pour réaliser les prélèvements. En outre, leur interprétation en matière de pédogenèse ainsi que leur succession selon un axe vertical permettent de classer les sols en référence à une classification ou à un référentiel préétablis. Il est probable que l'usage en science du sol dérive de celui en géologie. Dans cet article, nous essaierons d’en trouver l’origine historique puis nous en fournirons les définitions qui se sont succédé parallèlement à l’évolution et à la maturation du concept dans le monde et surtout en France.
Nous verrons que le concept d’horizon a été utilisé initialement pour désigner une couche, une simple strate observable dans une fosse, dont la seule dimension est l’épaisseur. En un siècle, l’horizon est devenu un volume tridimensionnel, de formes parfois complexes, défini à la fois par son enveloppe et ses propriétés ; il est considéré désormais comme un sous-ensemble d’une couverture pédologique, une notion de base de la pédologie, à la fois abstraction interprétative (l’horizon de référence) et subdivision d’un solum qui, lui, est une réalité tangible.
Mots-clés
Horizon, sol, pédologie, histoire},
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tppubtype = {article}
}
Aujourd’hui la notion d’horizon est devenue un concept fondamental de la pédologie, aussi bien sur le plan pratique que d’un point de vue théorique. Sur le terrain au quotidien, les horizons sont les unités de base pour la description et la caractérisation des solums ainsi que pour réaliser les prélèvements. En outre, leur interprétation en matière de pédogenèse ainsi que leur succession selon un axe vertical permettent de classer les sols en référence à une classification ou à un référentiel préétablis. Il est probable que l'usage en science du sol dérive de celui en géologie. Dans cet article, nous essaierons d’en trouver l’origine historique puis nous en fournirons les définitions qui se sont succédé parallèlement à l’évolution et à la maturation du concept dans le monde et surtout en France. Nous verrons que le concept d’horizon a été utilisé initialement pour désigner une couche, une simple strate observable dans une fosse, dont la seule dimension est l’épaisseur. En un siècle, l’horizon est devenu un volume tridimensionnel, de formes parfois complexes, défini à la fois par son enveloppe et ses propriétés ; il est considéré désormais comme un sous-ensemble d’une couverture pédologique, une notion de base de la pédologie, à la fois abstraction interprétative (l’horizon de référence) et subdivision d’un solum qui, lui, est une réalité tangible. Mots-clés Horizon, sol, pédologie, histoire |
Sigal-Guille, C.; Demenois, J.; Chevallier, T.; Bénédet, F.; Bas, C. Le; Bispo, A.; Corbière, P. Protection et diffusion des données sur les sols : Des règles à comprendre pour mieux les intégrer aux recherches Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 5-18, 2023. @article{c_sigal-guille_2023,
title = {Protection et diffusion des données sur les sols : Des règles à comprendre pour mieux les intégrer aux recherches},
author = {C. Sigal-Guille and J. Demenois and T. Chevallier and F. Bénédet and C. Le Bas and A. Bispo and P. Corbière},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2023},
date = {2023-01-01},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {5-18},
abstract = {Depuis quelques années, le sol est au cœur des enjeux globaux, que ce soit pour la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité ou la lutte contre la désertification des terres. Le carbone organique du sol y tient une place majeure de par sa contribution à plusieurs services écosystémiques. Ce regain d’intérêt accroît la demande de diffusion de données sur les sols et incite les scientifiques à apporter, à court terme, des réponses univoques sur des sujets complexes voire controversés avec des données objectives et chiffrées. Ce double mouvement nécessite un plus grand partage de données, que ce soit au moment de leur analyse ou de leur diffusion. Cette dynamique, en phase avec le mouvement de la Science Ouverte notamment, pose de nouvelles questions d’ordre juridique telles que : quelles sont les conditions juridiques permettant un tel partage de données de la recherche ? Y a-t-il des spécificités s’agissant de données issues de la recherche sur le carbone organique du sol ? L’objectif de cet article est de reprendre les principaux éléments de cette réflexion en 1) présentant le cadre juridique relatif au partage des données de la recherche sur le carbone du sol en France et en Europe, 2) proposant des outils d’aide à la décision pour partager ces données.
Mots-clés
Droit, protection des données, données de la recherche, étude des sols, environnement, Science Ouverte, interopérabilité.},
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tppubtype = {article}
}
Depuis quelques années, le sol est au cœur des enjeux globaux, que ce soit pour la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité ou la lutte contre la désertification des terres. Le carbone organique du sol y tient une place majeure de par sa contribution à plusieurs services écosystémiques. Ce regain d’intérêt accroît la demande de diffusion de données sur les sols et incite les scientifiques à apporter, à court terme, des réponses univoques sur des sujets complexes voire controversés avec des données objectives et chiffrées. Ce double mouvement nécessite un plus grand partage de données, que ce soit au moment de leur analyse ou de leur diffusion. Cette dynamique, en phase avec le mouvement de la Science Ouverte notamment, pose de nouvelles questions d’ordre juridique telles que : quelles sont les conditions juridiques permettant un tel partage de données de la recherche ? Y a-t-il des spécificités s’agissant de données issues de la recherche sur le carbone organique du sol ? L’objectif de cet article est de reprendre les principaux éléments de cette réflexion en 1) présentant le cadre juridique relatif au partage des données de la recherche sur le carbone du sol en France et en Europe, 2) proposant des outils d’aide à la décision pour partager ces données. Mots-clés Droit, protection des données, données de la recherche, étude des sols, environnement, Science Ouverte, interopérabilité. |
Dignac, M. -F.; Maurin, C. La construction d’un collectif scientifique créatif et bienveillant par la mobilisation des émotions et des sens à travers les liens sciences-art : Le Réseau Matières Organiques Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 30 , p. 19-31, 2023. @article{d_dignac_2023,
title = {La construction d’un collectif scientifique créatif et bienveillant par la mobilisation des émotions et des sens à travers les liens sciences-art : Le Réseau Matières Organiques},
author = {M.-F. Dignac and C. Maurin},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2023},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {30},
pages = {19-31},
abstract = {Concurrence, compétition, publication, projets, financement, carrière : les chercheurs sont « pressés comme des citrons ». Ces pressions peuvent briser leur créativité. Le Réseau Matières Organiques organise depuis dix ans des écoles-chercheurs laissant une large part à des ateliers créatifs originaux basés sur la perception sensorielle, artistique ou poétique de ses thématiques de recherches. Nous analysons dans cet article comment la démarche développée au fil de ces écoles, sans contrainte et en suivant les envies du groupe, a permis de construire un collectif de recherche créatif et bienveillant. Nous apportons des éléments de formalisation de cette démarche et tentons d’en évaluer les résultats.
Mots-clés
Sciences-arts, émotions, approche multi-sensorielle, réseau de recherche},
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tppubtype = {article}
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Concurrence, compétition, publication, projets, financement, carrière : les chercheurs sont « pressés comme des citrons ». Ces pressions peuvent briser leur créativité. Le Réseau Matières Organiques organise depuis dix ans des écoles-chercheurs laissant une large part à des ateliers créatifs originaux basés sur la perception sensorielle, artistique ou poétique de ses thématiques de recherches. Nous analysons dans cet article comment la démarche développée au fil de ces écoles, sans contrainte et en suivant les envies du groupe, a permis de construire un collectif de recherche créatif et bienveillant. Nous apportons des éléments de formalisation de cette démarche et tentons d’en évaluer les résultats. Mots-clés Sciences-arts, émotions, approche multi-sensorielle, réseau de recherche |
Richer-de-Forges, A. C.; Baize, D.; Rossignol, J. -P.; Héliès, F.; Arrouays, D. Étude et Gestion des Sols Le millésime 2022 : Riche, épais, à fortes composantes biologiques et participatives, et ouvert ! Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 1-4, 2022. @article{a_edito_2022,
title = {Étude et Gestion des Sols Le millésime 2022 : Riche, épais, à fortes composantes biologiques et participatives, et ouvert !},
author = {A.C. Richer-de-Forges and D. Baize and J.-P. Rossignol and F. Héliès and D. Arrouays},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-11-09},
urldate = {2022-11-09},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {1-4},
abstract = {Editorial 2022},
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tppubtype = {article}
}
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Amani, I.; Temgoua, E.; Azinwi, P.; Kondo, C. Utilisation de la légumineuse de couverture Desmodium intortum pour le contrôle de l'érosion hydrique dans les Hautes Terres de l'Ouest Cameroun Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 351-363, 2022. @article{x_amani_2022,
title = {Utilisation de la légumineuse de couverture Desmodium intortum pour le contrôle de l'érosion hydrique dans les Hautes Terres de l'Ouest Cameroun},
author = {I. Amani and E. Temgoua and P. Azinwi and C. Kondo},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-09-29},
urldate = {2022-09-29},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {351-363},
abstract = {L'érosion hydrique dans les hautes terres de l'Ouest Cameroun (HTOC) nécessite la mise en œuvre de techniques de conservation des sols adaptées au contexte environnemental et socio-économique de ce milieu essentiellement agricole. Une étude expérimentale a été menée dans le but de déterminer le rôle des légumineuses de couverture du sol et particulièrement du Desmodium intortum dans le contrôle de l'érosion hydrique dans les HTOC. Le dispositif expérimental était en blocs de Fisher avec quatre réplications, établi à la Ferme d'Application et de Recherche (FAR) de l'Université de Dschang, sur un site en pente avec une inclinaison de 13 %. La collecte des eaux de ruissellement transportant des sédiments à l’exutoire des parcelles de 1 m² de superficie, a permis de quantifier les pertes de sol et le coefficient de ruissellement (CR) à quatre densités de plantation : 0 plante/m² (la parcelle non couverte en permanence), 13 plantes/m² (T1) ; 20 plantes/m² (T2) et 25 plantes/m² (T3). Aussi, une évaluation décadaire du taux de couverture végétale a été réalisée par la méthode de quadrant botanique. Le cumul des précipitations naturelles enregistrées durant la période de collecte est de 178 mm. Les résultats des observations effectuées sur cinq décades (50 jours) ont montré que l'utilisation de D. intortum a entraîné une réduction de 84 % des pertes en terre soit de 17,0 (T0) à 2,6 t/ha (T3) et une réduction de 46 % du ruissellement soit de 19,8 % (T0) à 10,7 % (T3). Les moyennes décadaires ont indiqué des différences significatives (P < 0,05) à la densité de 25 plantes/m², chaque 1 % du taux de couverture végétale ayant permis d’éviter une perte en terre moyenne d’environ 854 kg/ha selon l’équation de régression (R2 = 0,96). Cependant, l'influence de la plante de couverture n'a été perceptible qu'au cours des deux dernières décades, pour des taux de couverture allant de 27 à 71 %. Ces résultats ont révélé que l'utilisation de D. intortum comme plante de couverture dans le contexte des HTOC est à recommander, à condition de définir l'itinéraire technique adapté au système de production de l'agriculteur, y compris la possibilité de le combiner avec les techniques de travail du sol qui ont fait leurs preuves dans la conservation des sols.
Mots-clés
Sol de pente, érosion hydrique, plante de couverture, Desmodium intortum, Hautes Terres de l'Ouest Cameroun (HTOC).},
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tppubtype = {article}
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L'érosion hydrique dans les hautes terres de l'Ouest Cameroun (HTOC) nécessite la mise en œuvre de techniques de conservation des sols adaptées au contexte environnemental et socio-économique de ce milieu essentiellement agricole. Une étude expérimentale a été menée dans le but de déterminer le rôle des légumineuses de couverture du sol et particulièrement du Desmodium intortum dans le contrôle de l'érosion hydrique dans les HTOC. Le dispositif expérimental était en blocs de Fisher avec quatre réplications, établi à la Ferme d'Application et de Recherche (FAR) de l'Université de Dschang, sur un site en pente avec une inclinaison de 13 %. La collecte des eaux de ruissellement transportant des sédiments à l’exutoire des parcelles de 1 m² de superficie, a permis de quantifier les pertes de sol et le coefficient de ruissellement (CR) à quatre densités de plantation : 0 plante/m² (la parcelle non couverte en permanence), 13 plantes/m² (T1) ; 20 plantes/m² (T2) et 25 plantes/m² (T3). Aussi, une évaluation décadaire du taux de couverture végétale a été réalisée par la méthode de quadrant botanique. Le cumul des précipitations naturelles enregistrées durant la période de collecte est de 178 mm. Les résultats des observations effectuées sur cinq décades (50 jours) ont montré que l'utilisation de D. intortum a entraîné une réduction de 84 % des pertes en terre soit de 17,0 (T0) à 2,6 t/ha (T3) et une réduction de 46 % du ruissellement soit de 19,8 % (T0) à 10,7 % (T3). Les moyennes décadaires ont indiqué des différences significatives (P < 0,05) à la densité de 25 plantes/m², chaque 1 % du taux de couverture végétale ayant permis d’éviter une perte en terre moyenne d’environ 854 kg/ha selon l’équation de régression (R2 = 0,96). Cependant, l'influence de la plante de couverture n'a été perceptible qu'au cours des deux dernières décades, pour des taux de couverture allant de 27 à 71 %. Ces résultats ont révélé que l'utilisation de D. intortum comme plante de couverture dans le contexte des HTOC est à recommander, à condition de définir l'itinéraire technique adapté au système de production de l'agriculteur, y compris la possibilité de le combiner avec les techniques de travail du sol qui ont fait leurs preuves dans la conservation des sols. Mots-clés Sol de pente, érosion hydrique, plante de couverture, Desmodium intortum, Hautes Terres de l'Ouest Cameroun (HTOC). |
Ranjard, L.; Sauter, J.; andC. Chauvin, A. Auclerc; Cluzeau, D.; Mereau, D.; Loiseau-Dubosc, P.; Lemercier, B.; d’Oiron, E.; Raous, S.; Roturier, C.; Rovillé, M.; Serin, L.; Gascuel, C. Sciences et recherches participatives sur les sols en France. Bilan et perspectives Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 381-393, 2022. @article{z_ranjard_2022,
title = {Sciences et recherches participatives sur les sols en France. Bilan et perspectives},
author = {L. Ranjard and J. Sauter and A. Auclerc andC. Chauvin and D. Cluzeau and D. Mereau and P. Loiseau-Dubosc and B. Lemercier and E. d’Oiron and S. Raous and C. Roturier and M. Rovillé and L. Serin and C. Gascuel},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-09-26},
urldate = {2022-09-26},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {381-393},
abstract = {Les approches de sciences et recherches participatives (SRP) se développent, avec de plus en plus d’initiatives sur les sols. Ceux-ci sont des objets originaux vis-à-vis des SRP. Ils sont touchables, manipulables, l’enjeu de multiples politiques publiques (agroécologie, biodiversité, alimentation, climat…), intégrateurs de nombreux impacts des activités humaines. Les propriétés physiques, chimiques, biologiques pour les qualifier peuvent amener au chercheur une richesse d’information et au citoyen qui s’y engage un parcours de découverte. Les sols restent néanmoins plus difficiles à appréhender par des non-spécialistes que d’autres éléments de l’environnement (plantes, insectes, cours d’eau, …). L’objectif de cet article est de faire un état des lieux des SRP sur les sols en France, à partir i) de la présentation d’une enquête auprès de porteurs de projet à l’échelle nationale, ii) de la présentation de quelques projets pilotes, enfin iii) des enseignements tirés d’un colloque réunissant la communauté. Les 20 projets identifiés sont tous assez récents (plus de la moitié a moins de 5 ans), principalement sur la biologie des sols, et sur les sols agricoles. Ils sont majoritairement portés par la recherche, associant des acteurs assez divers de la société, le plus souvent sur une partie du projet, celle de la collecte de données. La co-construction des protocoles, de l’interprétation, du retour vers les non scientifiques est encore peu développée. Cinq exemples illustrent la diversité des projets. Ce premier bilan doit permettre une plus grande mutualisation des projets, voire la création d’une communauté et d’un réseau de travail sur ces travaux transdisciplinaires sur le sol.
Mots-clés
Sol, sciences participatives, agriculture, urbain, biodiversité, citoyen.},
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tppubtype = {article}
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Les approches de sciences et recherches participatives (SRP) se développent, avec de plus en plus d’initiatives sur les sols. Ceux-ci sont des objets originaux vis-à-vis des SRP. Ils sont touchables, manipulables, l’enjeu de multiples politiques publiques (agroécologie, biodiversité, alimentation, climat…), intégrateurs de nombreux impacts des activités humaines. Les propriétés physiques, chimiques, biologiques pour les qualifier peuvent amener au chercheur une richesse d’information et au citoyen qui s’y engage un parcours de découverte. Les sols restent néanmoins plus difficiles à appréhender par des non-spécialistes que d’autres éléments de l’environnement (plantes, insectes, cours d’eau, …). L’objectif de cet article est de faire un état des lieux des SRP sur les sols en France, à partir i) de la présentation d’une enquête auprès de porteurs de projet à l’échelle nationale, ii) de la présentation de quelques projets pilotes, enfin iii) des enseignements tirés d’un colloque réunissant la communauté. Les 20 projets identifiés sont tous assez récents (plus de la moitié a moins de 5 ans), principalement sur la biologie des sols, et sur les sols agricoles. Ils sont majoritairement portés par la recherche, associant des acteurs assez divers de la société, le plus souvent sur une partie du projet, celle de la collecte de données. La co-construction des protocoles, de l’interprétation, du retour vers les non scientifiques est encore peu développée. Cinq exemples illustrent la diversité des projets. Ce premier bilan doit permettre une plus grande mutualisation des projets, voire la création d’une communauté et d’un réseau de travail sur ces travaux transdisciplinaires sur le sol. Mots-clés Sol, sciences participatives, agriculture, urbain, biodiversité, citoyen. |
Arrouays, D.; Stengel, P.; Feix, I.; Lesaffre, B.; Morard, V.; Bardy, M.; Bispo, A.; Laroche, B.; Caquet, T.; Juille, F.; Rabut, M.; Soussana, J. -F.; Voltz, M.; Gascuel-Odoux, C. Le GIS Sol, sa genèse et son évolution au cours des vingt dernières années Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 365-379, 2022. @article{y_arrouays_2022,
title = {Le GIS Sol, sa genèse et son évolution au cours des vingt dernières années},
author = {D. Arrouays and P. Stengel and I. Feix and B. Lesaffre and V. Morard and M. Bardy and A. Bispo and B. Laroche and T. Caquet and F. Juille and M. Rabut and J.-F. Soussana and M. Voltz and C. Gascuel-Odoux},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/09/EGS_2022_29_Arrouays-365-380.pdf},
year = {2022},
date = {2022-09-19},
urldate = {2022-09-19},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {365-379},
abstract = {Cet article retrace la genèse et l’évolution du Groupement d’Intérêt Scientifique Sol (GIS Sol), chargé de l’inventaire et de la surveillance des sols de France. Après avoir rappelé le rôle central des sols pour de multiples enjeux et l’importance de l’information sur les sols à toutes les échelles, nous retraçons l’histoire de la cartographie des sols en France, en la replaçant dans son contexte historique, politique et économique, ainsi que dans ses évolutions organisationnelles et technologiques. Nous montrons les progrès accomplis depuis le début des années 60, ainsi que les principales difficultés rencontrées. Nous expliquons comment cette dynamique a progressivement conduit à la création du GIS Sol, en développant la dimension temporelle, celle de la surveillance. Nous décrivons ensuite la création, les objectifs et la structure du GIS Sol, en charge de l’inventaire et de la surveillance des sols de France, puis nous montrons et expliquons les raisons de son élargissement progressif, la diversité grandissante de ses pro-grammes et de leurs applications, de ses membres et de son partenariat.
Mots-clés
GIS Sol, sol, cartographie, surveillance, système d’information, France},
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Cet article retrace la genèse et l’évolution du Groupement d’Intérêt Scientifique Sol (GIS Sol), chargé de l’inventaire et de la surveillance des sols de France. Après avoir rappelé le rôle central des sols pour de multiples enjeux et l’importance de l’information sur les sols à toutes les échelles, nous retraçons l’histoire de la cartographie des sols en France, en la replaçant dans son contexte historique, politique et économique, ainsi que dans ses évolutions organisationnelles et technologiques. Nous montrons les progrès accomplis depuis le début des années 60, ainsi que les principales difficultés rencontrées. Nous expliquons comment cette dynamique a progressivement conduit à la création du GIS Sol, en développant la dimension temporelle, celle de la surveillance. Nous décrivons ensuite la création, les objectifs et la structure du GIS Sol, en charge de l’inventaire et de la surveillance des sols de France, puis nous montrons et expliquons les raisons de son élargissement progressif, la diversité grandissante de ses pro-grammes et de leurs applications, de ses membres et de son partenariat. Mots-clés GIS Sol, sol, cartographie, surveillance, système d’information, France |
Martin, M. P.; Arrouays, D.; Barré, P.; Boulonne, L.; Cécillon, L.; Chen, S.; Chenu, C.; Eglin, T.; Guenet, B.; Meersmans, J.; Mulder, V. L.; Saby, N. P. A. Le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols pour l’étude du carbone organique des sols en France métropolitaine. Avancées scientifiques et applications. Le RMQS pour l’étude du carbone organique des sols Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 327-349, 2022. @article{w_martin_2022,
title = {Le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols pour l’étude du carbone organique des sols en France métropolitaine. Avancées scientifiques et applications. Le RMQS pour l’étude du carbone organique des sols},
author = {M.P. Martin and D. Arrouays and P. Barré and L. Boulonne and L. Cécillon and S. Chen and C. Chenu and T. Eglin and B. Guenet and J. Meersmans and V.L. Mulder and N.P.A. Saby},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-07-21},
urldate = {2022-07-21},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {327-349},
abstract = {Les années 90 voient la signature des premiers accords internationaux d’envergure en faveur du climat et c’est à la fin de cette décennie que le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) est mis en place. Conçu à l’origine entre autres pour assurer un suivi de l’évolution des propriétés des sols français, dont le carbone organique, le RMQS et ses données afférentes ont produit de nombreuses avancées en matière de cartographie des stocks de carbone organique des sols et d’obtention de valeurs de référence pour les sols français. Ceux-ci comptent, d’après les données de la première campagne (2000-2009), 3,580 ± 0,066 Pg C sur les 30 premiers centimètres du sol. Les données de la deuxième campagne du RMQS, lancée en 2016, vont permettre de caractériser non plus seulement les stocks de carbone organique du sol en place mais aussi leur évolution. Ces données offrent de nombreuses perspectives, qui sont enrichies par l’acquisition de données de gestion sur les sites et grâce aux programmes connexes au RMQS, portant par exemple sur la stabilité biogéochimique de la matière organique des sols, la biodiversité des sols ou encore les propriétés physiques des sols. Grâce à l’exploitation de cet ensemble de données, via des modèles statistiques et mécanistes et sous réserve de moyens humains adéquats, le réseau, atteindra son plein potentiel en matière de suivi du carbone organique des sols et de production de connaissances fondamentales sur la dynamique de la matière organique des sols.
Mots-clés : Carbone organique des sols, RMQS, sols, stocks, cartographie, évolution, France},
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Les années 90 voient la signature des premiers accords internationaux d’envergure en faveur du climat et c’est à la fin de cette décennie que le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) est mis en place. Conçu à l’origine entre autres pour assurer un suivi de l’évolution des propriétés des sols français, dont le carbone organique, le RMQS et ses données afférentes ont produit de nombreuses avancées en matière de cartographie des stocks de carbone organique des sols et d’obtention de valeurs de référence pour les sols français. Ceux-ci comptent, d’après les données de la première campagne (2000-2009), 3,580 ± 0,066 Pg C sur les 30 premiers centimètres du sol. Les données de la deuxième campagne du RMQS, lancée en 2016, vont permettre de caractériser non plus seulement les stocks de carbone organique du sol en place mais aussi leur évolution. Ces données offrent de nombreuses perspectives, qui sont enrichies par l’acquisition de données de gestion sur les sites et grâce aux programmes connexes au RMQS, portant par exemple sur la stabilité biogéochimique de la matière organique des sols, la biodiversité des sols ou encore les propriétés physiques des sols. Grâce à l’exploitation de cet ensemble de données, via des modèles statistiques et mécanistes et sous réserve de moyens humains adéquats, le réseau, atteindra son plein potentiel en matière de suivi du carbone organique des sols et de production de connaissances fondamentales sur la dynamique de la matière organique des sols. Mots-clés : Carbone organique des sols, RMQS, sols, stocks, cartographie, évolution, France |
Austruy, A.; Gers, C.; Bur, T.; Probst, A. Diversité des communautés de microarthropodes dans des sols agricoles (Sud-Ouest de la France) : influence des facteurs environnementaux et bioaccumulation de métaux traces Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 309-326, 2022. @article{v_austruy_2022,
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author = {A. Austruy and C. Gers and T. Bur and A. Probst},
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year = {2022},
date = {2022-07-07},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
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pages = {309-326},
abstract = {Les sols cultivés sont sous l’influence du travail mécanique du sol et des pollutions métalliques diffuses d’origine anthropique provenant des dépôts atmosphériques et des intrants agricoles. Les communautés de microarthropodes (collemboles et acariens oribates, gamasides et actinédides), vivant dans les horizons de surface, jouent un rôle essentiel sur le fonctionnement du sol. Ce travail vise à évaluer l’influence de certaines pratiques agricoles, des caractéristiques physico-chimiques et des contaminations métalliques sur la structure et la richesse spécifique des communautés de microarthropodes. Les principaux types de sols agricoles, représentatifs des activités agricoles courantes de la région Midi-Pyrénées, et les microarthropodes associés ont été échantillonnés. Les paramètres physico-chimiques et les concentrations totales de métaux traces (Cr, Ni, Cu, Zn, Cd et Pb) dans les sols et les microarthropodes ont été déterminés, ainsi que la fraction de métaux labiles à l'aide d'extractions séquentielles et d'extractions chimiques à l'EDTA. Les résultats indiquent que l’occupation des sols influence la diversité et l’abondance des microarthropodes. En effet, les sols de cultures céréalières présentent une plus faible abondance et diversité de microarthropodes que les sols prairiaux, viticoles ou sous vergers. Par aillleurs, une corrélation positive et significative a été mise en évidence entre les teneurs en carbone organique total et en azote total du sol et l’abondance des microarthropodes. Au contraire, acariens et collemboles ne sont pas impactés par les concentrations en métaux traces relevées dans les sols agricoles. La capacité de bioaccumulation des métaux chez les microarthropodes est principalement liée aux niveaux trophiques, les acariens gamasides et actinédides (prédateurs) accumulant plus que les collemboles et les acariens oribates (détritivores). Enfin, l’accumulation des métaux, en partie régulée par leur disponibilité dans le sol, est également dépendante de leur affinité et toxicité pour les microarthropodes, notamment pour les groupes de détritivores. Par conséquent, les communautés de microarthropodes, et en particulier les populations de collemboles, sont d’intérêt, de par leur capacité de bioaccumulation, pour évaluer les teneurs en métaux traces dans les sols agricoles et peuvent servir de bioindicateur d'impact des perturbations du sol liées au travail du sol et aux pratiques agricoles.
Mots clés : Microarthropode, collembole, acarien, bioaccumulation des métaux, bioindicateur, sol agricole},
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Les sols cultivés sont sous l’influence du travail mécanique du sol et des pollutions métalliques diffuses d’origine anthropique provenant des dépôts atmosphériques et des intrants agricoles. Les communautés de microarthropodes (collemboles et acariens oribates, gamasides et actinédides), vivant dans les horizons de surface, jouent un rôle essentiel sur le fonctionnement du sol. Ce travail vise à évaluer l’influence de certaines pratiques agricoles, des caractéristiques physico-chimiques et des contaminations métalliques sur la structure et la richesse spécifique des communautés de microarthropodes. Les principaux types de sols agricoles, représentatifs des activités agricoles courantes de la région Midi-Pyrénées, et les microarthropodes associés ont été échantillonnés. Les paramètres physico-chimiques et les concentrations totales de métaux traces (Cr, Ni, Cu, Zn, Cd et Pb) dans les sols et les microarthropodes ont été déterminés, ainsi que la fraction de métaux labiles à l'aide d'extractions séquentielles et d'extractions chimiques à l'EDTA. Les résultats indiquent que l’occupation des sols influence la diversité et l’abondance des microarthropodes. En effet, les sols de cultures céréalières présentent une plus faible abondance et diversité de microarthropodes que les sols prairiaux, viticoles ou sous vergers. Par aillleurs, une corrélation positive et significative a été mise en évidence entre les teneurs en carbone organique total et en azote total du sol et l’abondance des microarthropodes. Au contraire, acariens et collemboles ne sont pas impactés par les concentrations en métaux traces relevées dans les sols agricoles. La capacité de bioaccumulation des métaux chez les microarthropodes est principalement liée aux niveaux trophiques, les acariens gamasides et actinédides (prédateurs) accumulant plus que les collemboles et les acariens oribates (détritivores). Enfin, l’accumulation des métaux, en partie régulée par leur disponibilité dans le sol, est également dépendante de leur affinité et toxicité pour les microarthropodes, notamment pour les groupes de détritivores. Par conséquent, les communautés de microarthropodes, et en particulier les populations de collemboles, sont d’intérêt, de par leur capacité de bioaccumulation, pour évaluer les teneurs en métaux traces dans les sols agricoles et peuvent servir de bioindicateur d'impact des perturbations du sol liées au travail du sol et aux pratiques agricoles. Mots clés : Microarthropode, collembole, acarien, bioaccumulation des métaux, bioindicateur, sol agricole |
Vincent, Q.; Mangin, N.; Rigolot, R.; Blanchart, A. Étude de la biodiversité des sols (macrofaune épigée) urbains et péri-urbains dans le cadre de la création d’une trame brune Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 275-294, 2022. @article{t_vincent_2022,
title = {Étude de la biodiversité des sols (macrofaune épigée) urbains et péri-urbains dans le cadre de la création d’une trame brune},
author = {Q. Vincent and N. Mangin and R. Rigolot and A. Blanchart},
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year = {2022},
date = {2022-06-30},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {275-294},
abstract = {La biodiversité des sols urbains et péri-urbains, bien qu’elle participe activement au fonctionnement des sols en ville et qu’elle subisse de nombreuses pressions anthropiques, reste encore peu, voire pas, prise en compte dans les plans d’aménagements urbains. Une des raisons de ce manque de considération est le peu de connaissance de cette biodiversité en ville et des paramètres favorisant sa préservation. A l’échelle du territoire, la macrofaune épigée du sol présente des enjeux forts mais les principaux paramètres des sols étudiés en milieu urbain restent souvent limités à la physico-chimie et à la pollution. C’est pourquoi l’objectif de cette étude est d’identifier les paramètres physico-chimiques (pH, taux de matières organiques, taux de calcaires, etc.) mais également les paramètres pédologiques (profondeur de l’horizon de surface, taux en éléments grossiers etc.) et stationnels (type de milieux, couverture végétale, pierrosité, etc.) susceptibles d’influencer les communautés de la macrofaune épigée des sols urbains, dans le cadre de la création d’une trame brune. Pour cela, 15 sites urbains et péri-urbains, ayant des usages différents et représentatifs des principaux usages de sols rencontrés dans les contextes urbains et péri-urbains (forêts, prairies, pelouses, espaces verts, sites agricoles anciennement ou actuellement peu exploités), ont été étudiés au sein de la Métropole du Grand Nancy (France). Leur sélection a également reposé sur une concertation avec les aménageurs territoriaux, de sorte que l’étude puisse également leur apporter des connaissances fines sur les sols et leur biodiversité sur ces milieux à forts enjeux et nourrir les réflexions déjà engagées par chaque collectivité sur ces territoires. Sur chaque site, des mesures de paramètres physico-chimiques des sols couplées à des inventaires de la macrofaune épigée des sols ainsi que des paramètres pédologiques et stationnels ont été réalisés. L’abondance, la richesse taxonomique et la composition taxonomique et fonctionnelle (groupe trophique) ont été étudiées comme paramètres biologiques. Les résultats mettent en exergue que l’abondance de la macrofaune épigée observée semble faible par rapport à d’autres sols forestiers ou agricoles, mais que la richesse taxonomique observée est comparable à ces sols forestiers ou agricoles. L’abondance et la richesse taxonomique ne sont pas significativement différentes entre les sites et sont peu influencées par les paramètres physico-chimiques, pédologiques et stationnels. Par contre, la composition taxonomique et fonctionnelle (groupe trophique) des communautés de la macrofaune épigée est influencée par certains paramètres stationnels (notamment le type de milieu, le couvert végétal et la pierrosité) et pédologiques (profondeur de l’horizon de surface), mais peu influencée par les paramètres physico-chimiques. Ces résultats montrent que l’étude de la composition des communautés taxonomique et fonctionnelle est un des outils à favoriser dans la création et l’étude de l’efficacité d’une trame brune. L’étude souligne également l’importance de considérer des milieux différents, avec des micro-habitats variés (pierrosité et couverts végétaux différents notamment), dans la création d’une trame brune, car cette diversité de milieux favorise une diversité d’espèces au sein et entre les communautés.
Mots-clés : Faune du sol, arthropode, aménagement, sol urbain.},
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La biodiversité des sols urbains et péri-urbains, bien qu’elle participe activement au fonctionnement des sols en ville et qu’elle subisse de nombreuses pressions anthropiques, reste encore peu, voire pas, prise en compte dans les plans d’aménagements urbains. Une des raisons de ce manque de considération est le peu de connaissance de cette biodiversité en ville et des paramètres favorisant sa préservation. A l’échelle du territoire, la macrofaune épigée du sol présente des enjeux forts mais les principaux paramètres des sols étudiés en milieu urbain restent souvent limités à la physico-chimie et à la pollution. C’est pourquoi l’objectif de cette étude est d’identifier les paramètres physico-chimiques (pH, taux de matières organiques, taux de calcaires, etc.) mais également les paramètres pédologiques (profondeur de l’horizon de surface, taux en éléments grossiers etc.) et stationnels (type de milieux, couverture végétale, pierrosité, etc.) susceptibles d’influencer les communautés de la macrofaune épigée des sols urbains, dans le cadre de la création d’une trame brune. Pour cela, 15 sites urbains et péri-urbains, ayant des usages différents et représentatifs des principaux usages de sols rencontrés dans les contextes urbains et péri-urbains (forêts, prairies, pelouses, espaces verts, sites agricoles anciennement ou actuellement peu exploités), ont été étudiés au sein de la Métropole du Grand Nancy (France). Leur sélection a également reposé sur une concertation avec les aménageurs territoriaux, de sorte que l’étude puisse également leur apporter des connaissances fines sur les sols et leur biodiversité sur ces milieux à forts enjeux et nourrir les réflexions déjà engagées par chaque collectivité sur ces territoires. Sur chaque site, des mesures de paramètres physico-chimiques des sols couplées à des inventaires de la macrofaune épigée des sols ainsi que des paramètres pédologiques et stationnels ont été réalisés. L’abondance, la richesse taxonomique et la composition taxonomique et fonctionnelle (groupe trophique) ont été étudiées comme paramètres biologiques. Les résultats mettent en exergue que l’abondance de la macrofaune épigée observée semble faible par rapport à d’autres sols forestiers ou agricoles, mais que la richesse taxonomique observée est comparable à ces sols forestiers ou agricoles. L’abondance et la richesse taxonomique ne sont pas significativement différentes entre les sites et sont peu influencées par les paramètres physico-chimiques, pédologiques et stationnels. Par contre, la composition taxonomique et fonctionnelle (groupe trophique) des communautés de la macrofaune épigée est influencée par certains paramètres stationnels (notamment le type de milieu, le couvert végétal et la pierrosité) et pédologiques (profondeur de l’horizon de surface), mais peu influencée par les paramètres physico-chimiques. Ces résultats montrent que l’étude de la composition des communautés taxonomique et fonctionnelle est un des outils à favoriser dans la création et l’étude de l’efficacité d’une trame brune. L’étude souligne également l’importance de considérer des milieux différents, avec des micro-habitats variés (pierrosité et couverts végétaux différents notamment), dans la création d’une trame brune, car cette diversité de milieux favorise une diversité d’espèces au sein et entre les communautés. Mots-clés : Faune du sol, arthropode, aménagement, sol urbain. |
Boissier, J. -M.; Sanchez, G.; Félix-Faure, J.; Gaillard, J.; Avrillier, J. -N.; Dambrine, E. Répartition des sols dans le massif des Sept-Laux. Rôle majeur de la morphologie, effets du pâturage et de la gestion hydro-électrique des lacs Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 295-308, 2022. @article{u_boissier_2022,
title = {Répartition des sols dans le massif des Sept-Laux. Rôle majeur de la morphologie, effets du pâturage et de la gestion hydro-électrique des lacs},
author = {J.-M. Boissier and G. Sanchez and J. Félix-Faure and J. Gaillard and J.-N. Avrillier and E. Dambrine},
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year = {2022},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {295-308},
abstract = {Cette cartographie des sols du massif des Sept-Laux, en Belledonne, contribue à préciser comment les sols de haute montagne cristalline se mettent en place et évoluent dans le paysage en fonction des usages. Ce massif forme le versant oriental de la vallée du Grésivaudan, entre Albertville et Grenoble. La partie centrale, d’altitude supérieure à 1700 m, est portée par des granites hyper-alcalins. L’activité glaciaire y a creusé de nombreux cirques cernés de moraines, et une haute vallée centrale, à une altitude voisine de 2000 m, où s’aligne le chapelet des lacs des Sept-Laux. Ce noyau granitique est cerné sur ses flancs orientaux et occidentaux par des formations de roches vertes, des micaschistes puis des sédiments à plus basse altitude. Les pentes sont couvertes par des formations périglaciaires et des colluvions. Les sols dominants de l’étage montagnard sous forêt sont des brunisols oligosaturés et alocrisols. L'étage subalpin est couvert de pelouses pâturées par les moutons ; les landes à éricacées sont peu étendues, et les forêts n’occupent que les pentes fortes et les crêtes rocheuses. La distribution des sols dépend de la fragmentation et de la stabilité du substrat. Les éboulis portent des rankosols peu humifères, les roches moutonnées portent des rankosols humiques tandis que moraines et tabliers d’éboulis stabilisés sont marqués par le processus de podzolisation. Néanmoins, les podzosols typiques, avec un humus de type mor, et un horizon éluvial cendreux sont rares. Les humus sont très peu développés, les horizons éluviaux sont sombres et les horizons spodiques non indurés.
A l'étage alpin, rankosols et peyrosols dominent en fonction de la fragmentation et de la stabilité du substrat. La distribution des sols ressemble donc beaucoup à celle décrite par Legros et Cabidoche (1977) dans le massif du Mont-Blanc. Cependant, dans ce dernier massif, les podzosols couvrent une large bande altitudinale au subalpin en face nord. La faible représentation de ce type de sols dans le massif des Sept-Laux est attribuée (1) à la faible extension des landes et forêts subalpines, qui reflète l’intensité du pâturage ovin et (2) à la faible extension des formations morainiques. La cartographie précise des sols de haute montagne cristalline paraît donc relativement facile, à partir d’une prospection sommaire, si l’on effectue une analyse géomorphologique du paysage. Ces sols sont sensibles aux activités anthropiques, et les impacts actuels de l’élevage et des aménagements hydro-électriques ont tendance à homogénéiser les couvertures pédologiques.
Mots clés : Alpes, Sols, cartographie, pâturage, aménagement hydro-électrique.
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Cette cartographie des sols du massif des Sept-Laux, en Belledonne, contribue à préciser comment les sols de haute montagne cristalline se mettent en place et évoluent dans le paysage en fonction des usages. Ce massif forme le versant oriental de la vallée du Grésivaudan, entre Albertville et Grenoble. La partie centrale, d’altitude supérieure à 1700 m, est portée par des granites hyper-alcalins. L’activité glaciaire y a creusé de nombreux cirques cernés de moraines, et une haute vallée centrale, à une altitude voisine de 2000 m, où s’aligne le chapelet des lacs des Sept-Laux. Ce noyau granitique est cerné sur ses flancs orientaux et occidentaux par des formations de roches vertes, des micaschistes puis des sédiments à plus basse altitude. Les pentes sont couvertes par des formations périglaciaires et des colluvions. Les sols dominants de l’étage montagnard sous forêt sont des brunisols oligosaturés et alocrisols. L'étage subalpin est couvert de pelouses pâturées par les moutons ; les landes à éricacées sont peu étendues, et les forêts n’occupent que les pentes fortes et les crêtes rocheuses. La distribution des sols dépend de la fragmentation et de la stabilité du substrat. Les éboulis portent des rankosols peu humifères, les roches moutonnées portent des rankosols humiques tandis que moraines et tabliers d’éboulis stabilisés sont marqués par le processus de podzolisation. Néanmoins, les podzosols typiques, avec un humus de type mor, et un horizon éluvial cendreux sont rares. Les humus sont très peu développés, les horizons éluviaux sont sombres et les horizons spodiques non indurés. A l'étage alpin, rankosols et peyrosols dominent en fonction de la fragmentation et de la stabilité du substrat. La distribution des sols ressemble donc beaucoup à celle décrite par Legros et Cabidoche (1977) dans le massif du Mont-Blanc. Cependant, dans ce dernier massif, les podzosols couvrent une large bande altitudinale au subalpin en face nord. La faible représentation de ce type de sols dans le massif des Sept-Laux est attribuée (1) à la faible extension des landes et forêts subalpines, qui reflète l’intensité du pâturage ovin et (2) à la faible extension des formations morainiques. La cartographie précise des sols de haute montagne cristalline paraît donc relativement facile, à partir d’une prospection sommaire, si l’on effectue une analyse géomorphologique du paysage. Ces sols sont sensibles aux activités anthropiques, et les impacts actuels de l’élevage et des aménagements hydro-électriques ont tendance à homogénéiser les couvertures pédologiques. Mots clés : Alpes, Sols, cartographie, pâturage, aménagement hydro-électrique.
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