Lavelle, P. Sept questions concernant la biodiversité et la gestion des sols Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 211-221, 2022. @article{q_lavelle_2022,
title = {Sept questions concernant la biodiversité et la gestion des sols},
author = {P. Lavelle},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-05-23},
urldate = {2022-05-23},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {211-221},
abstract = {Un modèle global, simple et consensuel, expliquant le lien entre la biodiversité et le fonctionnement des sols fait encore défaut, malgré une production scientifique en forte croissance dédiée à ce thème. C'est un problème important car cette base est nécessaire pour imaginer et mettre en œuvre les modes de gestion durables du sol de demain, et les communiquer. Les sept questions posées ici ont pour objet de faire avancer la réflexion. Elles concernent des processus encore mal définis, de l'environnement microbien à celui des ingénieurs de l'écosystème et au paysage agricole. Elles nous incitent à réfléchir aux processus et aux pratiques qui nous permettront d'être plus pédagogues et efficaces dans le conseil et la mise en pratique de modes de gestion des sols différents.
1. L'auto-organisation est-elle un processus à petite échelle en réaction à la suite de déterminants hiérarchisés top down des processus du sol ?
2. Les microbes sont-ils vraiment inactifs dans le sol en dehors des hot spots ?
3. Que se passe-t-il quand un ver de terre mange le réseau trophique ?
4. Les invertébrés ingénieurs du sol coopèrent ils avec les racines dans la construction de la structure du sol ? Et dans quelles conditions ?
5. Espèces rares: pourquoi y en a-t-il autant?
6. Le sol moyen ("bulk soil") existe t il?
7. Savoirs scientifiques et savoirs paysans, rationalité et politiques publiques.
Mots-clés
Gestion des sols, auto-organisation, microsite, réseau trophique, ingénieur de l'écosystème du sol, activité microbienne.},
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pubstate = {published},
tppubtype = {article}
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Un modèle global, simple et consensuel, expliquant le lien entre la biodiversité et le fonctionnement des sols fait encore défaut, malgré une production scientifique en forte croissance dédiée à ce thème. C'est un problème important car cette base est nécessaire pour imaginer et mettre en œuvre les modes de gestion durables du sol de demain, et les communiquer. Les sept questions posées ici ont pour objet de faire avancer la réflexion. Elles concernent des processus encore mal définis, de l'environnement microbien à celui des ingénieurs de l'écosystème et au paysage agricole. Elles nous incitent à réfléchir aux processus et aux pratiques qui nous permettront d'être plus pédagogues et efficaces dans le conseil et la mise en pratique de modes de gestion des sols différents. 1. L'auto-organisation est-elle un processus à petite échelle en réaction à la suite de déterminants hiérarchisés top down des processus du sol ? 2. Les microbes sont-ils vraiment inactifs dans le sol en dehors des hot spots ? 3. Que se passe-t-il quand un ver de terre mange le réseau trophique ? 4. Les invertébrés ingénieurs du sol coopèrent ils avec les racines dans la construction de la structure du sol ? Et dans quelles conditions ? 5. Espèces rares: pourquoi y en a-t-il autant? 6. Le sol moyen ("bulk soil") existe t il? 7. Savoirs scientifiques et savoirs paysans, rationalité et politiques publiques. Mots-clés Gestion des sols, auto-organisation, microsite, réseau trophique, ingénieur de l'écosystème du sol, activité microbienne. |
Villenave, C.; Chauvin, C.; Puissant, J.; Henaux, M.; Trap, J. Impact des pratiques agricoles sur l’état biologique du sol : SIPANEMA, un outil d’aide à la décision basé sur les connaissances scientifiques sur les nématodes Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 199-209, 2022. @article{p_villenave_2022,
title = {Impact des pratiques agricoles sur l’état biologique du sol : SIPANEMA, un outil d’aide à la décision basé sur les connaissances scientifiques sur les nématodes},
author = {C. Villenave and C. Chauvin and J. Puissant and M. Henaux and J. Trap},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-05-11},
urldate = {2022-05-11},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {199-209},
abstract = {La caractérisation des nématodes des sols renseigne sur différentes fonctionnalités du sol, et en raison de cette qualité, les nématodes sont utilisés comme indicateurs biologiques des écosystèmes terrestres depuis les années 1990. Par ailleurs, parmi les nématodes présents dans le sol, certains sont phytoparasites, bio-agresseurs des racines, bien connus en agriculture et pour lesquels un contrôle rigoureux est requis sous peine de perte de production. Pour évaluer qualitativement et quantitativement la présence de ces organismes dans les parcelles agricoles, il est nécessaire de réaliser des analyses d’échantillons de sol en laboratoire. Afin d’avoir une première évaluation théorique, un outil de simulation de l’effet des pratiques sur les nématodes des sols nommé SIPANEMA (Scénarios d’impacts des pratiques agricoles sur l’état biologique du sol) a été développé. Le moteur de calcul de l’outil utilise des données scientifiques issues de 2 bases de données : (1) des résultats d’une méta-analyse qui quantifie l’impact des pratiques agricoles (labour, pesticides, fertilisation, rotation, diversité végétale) sur la nématofaune et (2) Nemabase (Université de Davis, USA) qui synthétise les données scientifiques spécifiques pour les nématodes phytoparasites. SIPANEMA simule deux risques : le risque sur le fonctionnement biologique (RFB) et le risque de pression parasitaire due aux nématodes phytoparasites (RPP) à partir de la description des pratiques et de la diversité végétale présente sur la parcelle considérée renseignées par l’utilisateur de l’application en ligne. Cet outil innovant permet de sensibiliser les professionnels de l’agriculture sur les rôles joués par les nématodes et sur les effets des pratiques mises en œuvre dans des parcelles agricoles, d’identifier les parcelles à risque fort aussi bien en termes de perte de biodiversité que de pression phytoparasitaire, de hiérarchiser les parcelles pour des efforts de suivi de symptômes ou de diagnostic faunistique, et propose de simuler l’effet de changements de pratiques.
Mots-clés :
Nématofaune, biologie du sol, pratiques agricoles, diversité végétale, bio-indicateur, nématodes phytoparasites, outil d’aide à la décision},
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tppubtype = {article}
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La caractérisation des nématodes des sols renseigne sur différentes fonctionnalités du sol, et en raison de cette qualité, les nématodes sont utilisés comme indicateurs biologiques des écosystèmes terrestres depuis les années 1990. Par ailleurs, parmi les nématodes présents dans le sol, certains sont phytoparasites, bio-agresseurs des racines, bien connus en agriculture et pour lesquels un contrôle rigoureux est requis sous peine de perte de production. Pour évaluer qualitativement et quantitativement la présence de ces organismes dans les parcelles agricoles, il est nécessaire de réaliser des analyses d’échantillons de sol en laboratoire. Afin d’avoir une première évaluation théorique, un outil de simulation de l’effet des pratiques sur les nématodes des sols nommé SIPANEMA (Scénarios d’impacts des pratiques agricoles sur l’état biologique du sol) a été développé. Le moteur de calcul de l’outil utilise des données scientifiques issues de 2 bases de données : (1) des résultats d’une méta-analyse qui quantifie l’impact des pratiques agricoles (labour, pesticides, fertilisation, rotation, diversité végétale) sur la nématofaune et (2) Nemabase (Université de Davis, USA) qui synthétise les données scientifiques spécifiques pour les nématodes phytoparasites. SIPANEMA simule deux risques : le risque sur le fonctionnement biologique (RFB) et le risque de pression parasitaire due aux nématodes phytoparasites (RPP) à partir de la description des pratiques et de la diversité végétale présente sur la parcelle considérée renseignées par l’utilisateur de l’application en ligne. Cet outil innovant permet de sensibiliser les professionnels de l’agriculture sur les rôles joués par les nématodes et sur les effets des pratiques mises en œuvre dans des parcelles agricoles, d’identifier les parcelles à risque fort aussi bien en termes de perte de biodiversité que de pression phytoparasitaire, de hiérarchiser les parcelles pour des efforts de suivi de symptômes ou de diagnostic faunistique, et propose de simuler l’effet de changements de pratiques. Mots-clés : Nématofaune, biologie du sol, pratiques agricoles, diversité végétale, bio-indicateur, nématodes phytoparasites, outil d’aide à la décision |
Barbier, M.; Jeanjean, J.; Labadie-Lafforgue, E.; Loechleiter, A.; Plumet, L.; Schatt, F.; Abdelli, Z.; Alary, S.; Benzouaoui, H.; Casi, D.; Cornelie, S.; Monie-Ibanes, M.; Pierre, M.; Pirou, L.; Reggiardo, B.; Surage, I.; Teyssier, C.; Carré-Mlouka, A. Apprentissage par la recherche à l’Université de Montpellier : Etude de la biodiversité microbienne du sol de la réserve naturelle du Lunaret. Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 185-197, 2022. @article{o_barbier_2022,
title = {Apprentissage par la recherche à l’Université de Montpellier : Etude de la biodiversité microbienne du sol de la réserve naturelle du Lunaret.},
author = {M. Barbier and J. Jeanjean and E. Labadie-Lafforgue and A. Loechleiter and L. Plumet and F. Schatt and Z. Abdelli and S. Alary and H. Benzouaoui and D. Casi and S. Cornelie and M. Monie-Ibanes and M. Pierre and L. Pirou and B. Reggiardo and I. Surage and C. Teyssier and A. Carré-Mlouka},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-05-10},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {185-197},
abstract = {Le sol constitue un écosystème extrêmement riche et abondant en termes d’organismes microscopiques jouant un rôle majeur dans les cycles biogéochimiques. De nombreux facteurs peuvent perturber la composition de ces écosystèmes, entraînant des conséquences sur l’environnement, voire sur la santé humaine et animale. Cet article présente le travail réalisé par des étudiants du master Interactions Microorganismes Hôtes Environnement (IMHE) de l’Université de Montpellier, dans le cadre d’une approche de formation par la recherche encadrée par leurs enseignantes. Le sol de la réserve naturelle du Lunaret à Montpellier, susceptible d’être soumis à des perturbations anthropiques, a été choisi pour en étudier la diversité microbienne par une approche culturale complétée d’une approche moléculaire. Les étudiants ont participé à l’ensemble des étapes du projet, depuis l’échantillonnage jusqu’à la rédaction de l’article, en passant par les manipulations pratiques et l’analyse des résultats.
Mots-clés :
Communauté bactérienne, biodiversité, apprentissage par la recherche, approche culturale, approche moléculaire.},
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tppubtype = {article}
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Le sol constitue un écosystème extrêmement riche et abondant en termes d’organismes microscopiques jouant un rôle majeur dans les cycles biogéochimiques. De nombreux facteurs peuvent perturber la composition de ces écosystèmes, entraînant des conséquences sur l’environnement, voire sur la santé humaine et animale. Cet article présente le travail réalisé par des étudiants du master Interactions Microorganismes Hôtes Environnement (IMHE) de l’Université de Montpellier, dans le cadre d’une approche de formation par la recherche encadrée par leurs enseignantes. Le sol de la réserve naturelle du Lunaret à Montpellier, susceptible d’être soumis à des perturbations anthropiques, a été choisi pour en étudier la diversité microbienne par une approche culturale complétée d’une approche moléculaire. Les étudiants ont participé à l’ensemble des étapes du projet, depuis l’échantillonnage jusqu’à la rédaction de l’article, en passant par les manipulations pratiques et l’analyse des résultats. Mots-clés : Communauté bactérienne, biodiversité, apprentissage par la recherche, approche culturale, approche moléculaire. |
Valery, A.; Pansu, M. Dynamique des matières organiques des sols, modèles proposés et relations modèles-organismes Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 169-184, 2022. @article{n_valery_2022,
title = {Dynamique des matières organiques des sols, modèles proposés et relations modèles-organismes},
author = {A. Valery and M. Pansu},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-04-21},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {169-184},
abstract = {Les modèles de simulations représentent un outil prometteur pour évaluer la dynamique des matières organiques des sols (MOS) à l'aide d'une approche écosystémique. Ils ont le vent en poupe du fait de l'importance des MOS dans les différents cycles biogéochimiques, en lien avec la séquestration du carbone (C), la fertilité des sols et les besoins en eau. Comment prendre en compte la grande diversité des substrats et organismes qui interagissent dans le sol, tout en respectant au mieux le principe de parcimonie nécessaire à la modélisation ? Le présent travail montre que la plupart des modèles référencés depuis 2010 sont constitués de 4 ou 5 compartiments, 65 % d’entre eux proposent l'utilisation d'équations du premier ordre pour décrire les flux de matières entre ces compartiments. Si plus des trois quarts intègrent explicitement la biomasse microbienne exprimée en unités de C (CBM), seulement 18 % confrontent leurs prédictions à des résultats de mesures dont 13 % à des résultats CBM. Si l’analyse place les modèles RothC, Century et Momos comme les plus cités, elle met aussi en évidence la complexité des processus de transformation. A l’exception de versions récentes étendues à des écosystèmes (T&C-BG) et agrosystèmes (Momos), il existe peu de modèles qui font référence au fonctionnement de plusieurs groupes fonctionnels microbiens et à la relation de ceux-ci avec la mésofaune, la macrofaune, le climat et la croissance des plantes. Ceci est probablement dû à la perte de parcimonie de la paramétrisation des systèmes d’équations par rapport à la diversité du vivant et aux résultats disponibles pour les ajustements. Notre étude montre ainsi la nécessité de continuer à tester les différentes propositions en relation avec la collecte de nouvelles données sur les écosystèmes terrestres.
Mots clés:
Modélisation, microorganisme, cycles C et N, parcimonie, MOMOS
},
keywords = {},
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tppubtype = {article}
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Les modèles de simulations représentent un outil prometteur pour évaluer la dynamique des matières organiques des sols (MOS) à l'aide d'une approche écosystémique. Ils ont le vent en poupe du fait de l'importance des MOS dans les différents cycles biogéochimiques, en lien avec la séquestration du carbone (C), la fertilité des sols et les besoins en eau. Comment prendre en compte la grande diversité des substrats et organismes qui interagissent dans le sol, tout en respectant au mieux le principe de parcimonie nécessaire à la modélisation ? Le présent travail montre que la plupart des modèles référencés depuis 2010 sont constitués de 4 ou 5 compartiments, 65 % d’entre eux proposent l'utilisation d'équations du premier ordre pour décrire les flux de matières entre ces compartiments. Si plus des trois quarts intègrent explicitement la biomasse microbienne exprimée en unités de C (CBM), seulement 18 % confrontent leurs prédictions à des résultats de mesures dont 13 % à des résultats CBM. Si l’analyse place les modèles RothC, Century et Momos comme les plus cités, elle met aussi en évidence la complexité des processus de transformation. A l’exception de versions récentes étendues à des écosystèmes (T&C-BG) et agrosystèmes (Momos), il existe peu de modèles qui font référence au fonctionnement de plusieurs groupes fonctionnels microbiens et à la relation de ceux-ci avec la mésofaune, la macrofaune, le climat et la croissance des plantes. Ceci est probablement dû à la perte de parcimonie de la paramétrisation des systèmes d’équations par rapport à la diversité du vivant et aux résultats disponibles pour les ajustements. Notre étude montre ainsi la nécessité de continuer à tester les différentes propositions en relation avec la collecte de nouvelles données sur les écosystèmes terrestres. Mots clés: Modélisation, microorganisme, cycles C et N, parcimonie, MOMOS
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Erktan, A.; Coq, S.; Blanchart, E.; Chevallier, T.; Trap, J.; Bernard, L.; Nahmani, J.; Hartmann, C.; Hedde, M.; Ganault, P.; Barot, S.; Cortet, J. Biodiversité et structure physique des sols : une vision spatialisée du fonctionnement des sols Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 153-167, 2022. @article{m_erktan_2022,
title = {Biodiversité et structure physique des sols : une vision spatialisée du fonctionnement des sols},
author = {A. Erktan and S. Coq and E. Blanchart and T. Chevallier and J. Trap and L. Bernard and J. Nahmani and C. Hartmann and M. Hedde and P. Ganault and S. Barot and J. Cortet},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-04-21},
urldate = {2022-04-21},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {153-167},
abstract = {Les sols hébergent une importante biodiversité. Ils sont essentiels pour nourrir l’humanité et jouent un rôle fondamental dans les cycles biogéochimiques de la planète. Alors qu’à l’échelle du globe, un tiers des sols sont dégradés, comprendre les processus écologiques qui s’y déroulent pour mieux les préserver et les restaurer est un enjeu majeur. La diversité des organismes du sol joue un rôle central dans son fonctionnement, mais la compréhension des mécanismes expliquant le rôle de cette diversité reste limitée. Un frein majeur réside dans le fait que les travaux sur les rôles fonctionnels des organismes du sol sont généralement déconnectés de la complexité des habitats dans les sols. La modulation de l’activité et des interactions entre organismes du sol via la structure du sol reste peu explorée. Par ailleurs, l’effet des organismes sur la structure physique des sols a essentiellement été abordé par l’étude de populations monospécifiques d’organismes ingénieurs de l’écosystème. Or, cette approche ne permet pas d’étudier le rôle de la diversité interspécifique, qui nécessite de se placer à l’échelle d’assemblages plurispécifiques. A travers une revue de littérature, l’objectif de cet article est de souligner les lacunes de connaissances sur (1) le rôle de la structure physique des sols comme modulateur de l'effet de la biodiversité sur la dynamique des matières organiques, et (2) le rôle de la biodiversité et des interactions trophiques comme déterminant de la structure physique des sols. L’article propose enfin des pistes de recherche interdisciplinaires à l’interface entre écologie et physique du sol.
Mots-clés
Réseau trophique ; Organisme Ingénieur ; Micro-habitat ; Porosité ; Solution du sol
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Les sols hébergent une importante biodiversité. Ils sont essentiels pour nourrir l’humanité et jouent un rôle fondamental dans les cycles biogéochimiques de la planète. Alors qu’à l’échelle du globe, un tiers des sols sont dégradés, comprendre les processus écologiques qui s’y déroulent pour mieux les préserver et les restaurer est un enjeu majeur. La diversité des organismes du sol joue un rôle central dans son fonctionnement, mais la compréhension des mécanismes expliquant le rôle de cette diversité reste limitée. Un frein majeur réside dans le fait que les travaux sur les rôles fonctionnels des organismes du sol sont généralement déconnectés de la complexité des habitats dans les sols. La modulation de l’activité et des interactions entre organismes du sol via la structure du sol reste peu explorée. Par ailleurs, l’effet des organismes sur la structure physique des sols a essentiellement été abordé par l’étude de populations monospécifiques d’organismes ingénieurs de l’écosystème. Or, cette approche ne permet pas d’étudier le rôle de la diversité interspécifique, qui nécessite de se placer à l’échelle d’assemblages plurispécifiques. A travers une revue de littérature, l’objectif de cet article est de souligner les lacunes de connaissances sur (1) le rôle de la structure physique des sols comme modulateur de l'effet de la biodiversité sur la dynamique des matières organiques, et (2) le rôle de la biodiversité et des interactions trophiques comme déterminant de la structure physique des sols. L’article propose enfin des pistes de recherche interdisciplinaires à l’interface entre écologie et physique du sol. Mots-clés Réseau trophique ; Organisme Ingénieur ; Micro-habitat ; Porosité ; Solution du sol
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Palka, L.; Bittner, L.; Lara, E.; Adl, S. Les protistes dans les sols Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 145-151, 2022. @article{l_palka_2022,
title = {Les protistes dans les sols},
author = {L. Palka and L. Bittner and E. Lara and S. Adl},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-03-22},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {145-151},
abstract = {Depuis les années 2010, le séquençage à haut-débit a permis la multiplication des études de diversité génomique environnementale dans des milieux variés, générant des descriptions sans précédent des eucaryotes unicellulaires tels que les protistes. Aujourd’hui, les données étant au fur et à mesure croisées, des séquences génétiques appartenant à des lignées initialement considérées comme spécifiques des milieux lacustres ou marins sont retrouvées de manière récurrente dans les sols du monde entier. En conséquence, une question se pose. Les lignées de protistes des sols sont-elles strictement édaphiques ? Les données de la littérature les plus récentes montrent qu’il existe bien des communautés spécifiques des sols, indépendantes de celles des milieux aquatiques environnants. Cependant, certaines lignées majoritairement aquatiques semblent avoir réussi à coloniser les sols et à rester actives.
Mots-clés
Sol, protistes, diversité taxonomique, communautés, séquençage à haut-débit},
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Depuis les années 2010, le séquençage à haut-débit a permis la multiplication des études de diversité génomique environnementale dans des milieux variés, générant des descriptions sans précédent des eucaryotes unicellulaires tels que les protistes. Aujourd’hui, les données étant au fur et à mesure croisées, des séquences génétiques appartenant à des lignées initialement considérées comme spécifiques des milieux lacustres ou marins sont retrouvées de manière récurrente dans les sols du monde entier. En conséquence, une question se pose. Les lignées de protistes des sols sont-elles strictement édaphiques ? Les données de la littérature les plus récentes montrent qu’il existe bien des communautés spécifiques des sols, indépendantes de celles des milieux aquatiques environnants. Cependant, certaines lignées majoritairement aquatiques semblent avoir réussi à coloniser les sols et à rester actives. Mots-clés Sol, protistes, diversité taxonomique, communautés, séquençage à haut-débit |
Christel, A.; Maron, P. -A.; Ranjard, L. Méta-analyse sur l’impact des modes de production agricole sur la qualité écologique du sol Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 117-144, 2022. @article{k_christel_2022,
title = {Méta-analyse sur l’impact des modes de production agricole sur la qualité écologique du sol},
author = {A. Christel and P.-A. Maron and L. Ranjard},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-02-28},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {117-144},
abstract = {Le modèle d’agriculture productiviste, développé après la seconde guerre mondiale, a permis d’augmenter les rendements de façon à répondre à la demande alimentaire croissante mais il a aussi profondément affecté les propriétés physico-chimiques des sols et leur biodiversité. Pour réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture conventionnelle et intensive, les acteurs du monde agricole ont développé des modes de production alternatifs comme l’agriculture biologique (AB), la biodynamie (ABD) ou l’agriculture de conservation (ACS) qui visent tous à améliorer la qualité physico-chimique et biologique des sols. Si de nombreuses publications et synthèses bibliographiques ont évalué l’impact des pratiques culturales sur la qualité biologique du sol, peu ont considéré l’évaluation systémique de l’impact des modes de production agricole. Ici, nous avons mené la première synthèse bibliographique internationale qui évalue l’impact de quatre modes de production sur la qualité écologique du sol grâce à des indicateurs ciblant les grands groupes d’organismes vivants. Cette étude montre tout d’abord que les modes de production conventionnel, AB et ABD sont les plus étudiés et comparés entre eux alors que l’ACS est peu étudié. Les tendances observées indiquent une amélioration d’environ 70 % des bioindicateurs biologiques en ABD et AB par rapport à l’agriculture conventionnelle. L’ABD montre une amélioration pour 43 % des bioindicateurs en comparaison avec l’AB. De son côté, l’ACS apparait plus vertueux que l’agriculture conventionnelle pour 57 % des indicateurs mesurés. L’ABD représente donc le mode de production le plus vertueux, suivi de l’AB et l’ACS et enfin de l’agriculture conventionnelle, pour la qualité écologique du sol. L’analyse fine des pratiques culturales montre que la fertilisation organique et l’allongement de la rotation sont les pratiques les plus favorables alors que l’application des produits phyto-pharmaceutiques et le travail du sol sont les plus délétères. Cette synthèse permet aussi de pointer le manque d’études sur l’ACS ainsi que sur certains bioindicateurs de la faune du sol. Elle permet donc d’identifier les pistes de recherche pour l’identification des modes de production les plus vertueux et innovants et ainsi orienter les décisions politiques et le conseil agricole dans le sens de la transition agroécologique.
Mots-clés
Agroécologie, biodiversité, mode de production, pratique culturale},
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Le modèle d’agriculture productiviste, développé après la seconde guerre mondiale, a permis d’augmenter les rendements de façon à répondre à la demande alimentaire croissante mais il a aussi profondément affecté les propriétés physico-chimiques des sols et leur biodiversité. Pour réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture conventionnelle et intensive, les acteurs du monde agricole ont développé des modes de production alternatifs comme l’agriculture biologique (AB), la biodynamie (ABD) ou l’agriculture de conservation (ACS) qui visent tous à améliorer la qualité physico-chimique et biologique des sols. Si de nombreuses publications et synthèses bibliographiques ont évalué l’impact des pratiques culturales sur la qualité biologique du sol, peu ont considéré l’évaluation systémique de l’impact des modes de production agricole. Ici, nous avons mené la première synthèse bibliographique internationale qui évalue l’impact de quatre modes de production sur la qualité écologique du sol grâce à des indicateurs ciblant les grands groupes d’organismes vivants. Cette étude montre tout d’abord que les modes de production conventionnel, AB et ABD sont les plus étudiés et comparés entre eux alors que l’ACS est peu étudié. Les tendances observées indiquent une amélioration d’environ 70 % des bioindicateurs biologiques en ABD et AB par rapport à l’agriculture conventionnelle. L’ABD montre une amélioration pour 43 % des bioindicateurs en comparaison avec l’AB. De son côté, l’ACS apparait plus vertueux que l’agriculture conventionnelle pour 57 % des indicateurs mesurés. L’ABD représente donc le mode de production le plus vertueux, suivi de l’AB et l’ACS et enfin de l’agriculture conventionnelle, pour la qualité écologique du sol. L’analyse fine des pratiques culturales montre que la fertilisation organique et l’allongement de la rotation sont les pratiques les plus favorables alors que l’application des produits phyto-pharmaceutiques et le travail du sol sont les plus délétères. Cette synthèse permet aussi de pointer le manque d’études sur l’ACS ainsi que sur certains bioindicateurs de la faune du sol. Elle permet donc d’identifier les pistes de recherche pour l’identification des modes de production les plus vertueux et innovants et ainsi orienter les décisions politiques et le conseil agricole dans le sens de la transition agroécologique. Mots-clés Agroécologie, biodiversité, mode de production, pratique culturale |
Bayon, R. C. Le; Campiche, S.; Gerber, V.; Fietier, A.; Scherrer, L.; Turberg, P. Outils d’évaluation de la diversité et de l’activité des vers de terre : de la science participative à la recherche fondamentale Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 99-116, 2022. @article{j_le-bayon_2022,
title = {Outils d’évaluation de la diversité et de l’activité des vers de terre : de la science participative à la recherche fondamentale},
author = {R.C. Le Bayon and S. Campiche and V. Gerber and A. Fietier and L. Scherrer and P. Turberg},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/02/EGS_2022_29_LeBayon_99-116.pdf},
year = {2022},
date = {2022-02-24},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {99-116},
abstract = {La compréhension et le suivi du fonctionnement des écosystèmes requièrent l’utilisation d’indicateurs biologiques simples et efficaces. Les vers de terre en font partie et leur étude permet d’appréhender l’écosystème à différents niveaux, depuis les sciences participatives impliquant le grand public à la recherche de pointe nécessitant des compétences scientifiques de haut niveau. Cet article présente une synthèse et une comparaison des techniques et outils actuels pour l’étude des communautés de vers de terre et leurs activités de bioturbation en fonction des objectifs et des besoins des potentiels utilisateurs. Depuis le simple comptage d’animaux au séquençage d’ADN en passant par les techniques de tomographie, l’étude des vers de terre offre un large éventail d’outils et de techniques qui permettent de mieux comprendre leur implication essentielle dans les services écosystémiques.
Mots-clés
Ver de terre, sciences participatives, outil diagnostique, biodiversité, monitoring.},
keywords = {},
pubstate = {published},
tppubtype = {article}
}
La compréhension et le suivi du fonctionnement des écosystèmes requièrent l’utilisation d’indicateurs biologiques simples et efficaces. Les vers de terre en font partie et leur étude permet d’appréhender l’écosystème à différents niveaux, depuis les sciences participatives impliquant le grand public à la recherche de pointe nécessitant des compétences scientifiques de haut niveau. Cet article présente une synthèse et une comparaison des techniques et outils actuels pour l’étude des communautés de vers de terre et leurs activités de bioturbation en fonction des objectifs et des besoins des potentiels utilisateurs. Depuis le simple comptage d’animaux au séquençage d’ADN en passant par les techniques de tomographie, l’étude des vers de terre offre un large éventail d’outils et de techniques qui permettent de mieux comprendre leur implication essentielle dans les services écosystémiques. Mots-clés Ver de terre, sciences participatives, outil diagnostique, biodiversité, monitoring. |
jaouhari, M. El; Damour, G.; Mauriol, C.; Coulis, M. Effets des pratiques agricoles sur les macro-arthropodes du sol dans les bananeraies de Martinique Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 77-91, 2022. @article{h_el_jaouhari_2022,
title = {Effets des pratiques agricoles sur les macro-arthropodes du sol dans les bananeraies de Martinique},
author = {M. El jaouhari and G. Damour and C. Mauriol and M. Coulis},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/02/EGS_2022_29_El-Jaouhari_77-91.pdf},
year = {2022},
date = {2022-02-03},
urldate = {2022-02-03},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {77-91},
abstract = {Les services écosystémiques rendus par la biodiversité du sol sont la clé d’une production alimentaire durable. En Martinique, la banane est la principale culture s’étendant sur 26 % de la surface agricole. Elle est cultivée en tant que monoculture d’exportation et subit une forte pression parasitaire nécessitant l’utilisation de produits phytosanitaires et la mise en oeuvre de pratiques souvent nuisibles pour la biodiversité du sol. Il est donc urgent d’identifier et de promouvoir les pratiques innovantes aidant à préserver cette biodiversité. Cette étude vise donc à déterminer l’effet des pratiques agricoles sur les macro-arthropodes du sol. Pour ce faire, nous avons sélectionné 25 parcelles de bananiers de manière à former un gradient de pratiques agricoles dans les agrosystèmes bananiers allant de pratiques agroécologiques aux pratiques intensives en intrants chimiques. Le gradient de pratiques comporte trois catégories représentant des pratiques agricoles contrastées : conventionnel, raisonnée, agroforesterie qui sont complétées par des forêts comme milieu non perturbé et des jachères comme état initial des bananeraies avant la plantation. De plus, nous avons étudié l’effet de la répartition des résidus de culture dans la parcelle, le petit inter-rang étant la zone où les feuilles de bananier sont déposées et le grand inter-rang étant la zone de passage des engins. L’abondance et la diversité des macroarthropodes du sol ont été mesurées par la méthode des quadrats, suivie d’une extraction de la litière et de sol par la méthode de Tullgren. Un total de seize ordres taxonomiques a été répertorié dans l’ensemble des parcelles de cette étude. Cependant, la diversité n’a pas significativement changé selon les pratiques agricoles. Nos résultats ont montré que l’abondance est plus élevée en parcelles raisonnées (1 187±146 ind/m²) que dans les parcelles conventionnelles (971±131 ind/m²). Les détritivores sont le groupe trophique le plus impacté par les pratiques agricoles intensives avec 517±118 ind/m² dans les parcelles agroforestières contre 141±20 ind/m² dans les parcelles conventionnelles. Les isopodes représentent le taxon le plus impacté par les pratiques agricoles intensives en intrants chimiques. D’autre part, à l’échelle intraparcellaire, nos résultats montrent que l’abondance des macro-arthropodes est 20 % plus élevée dans le petit inter-rang, où la masse de litière est plus importante, que dans le grand inter-rang. Cet effet est principalement dû à une forte augmentation de l’abondance des détritivores dans le petit inter-rang. Pour conclure, cette étude montre que la réduction des intrants chimiques et l’adoption des pratiques agroécologiques telles que l’agroforesterie et le paillage peuvent augmenter les populations des macro-arthropodes du sol, notamment les espèces détritivores qui jouent un rôle majeur dans la fertilité des sols.
Mots-clés
Biodiversité du sol, Petites Antilles, Agroécosystème tropical, diplopoda, isopoda, chilopoda, arachnida, insecta.},
keywords = {},
pubstate = {published},
tppubtype = {article}
}
Les services écosystémiques rendus par la biodiversité du sol sont la clé d’une production alimentaire durable. En Martinique, la banane est la principale culture s’étendant sur 26 % de la surface agricole. Elle est cultivée en tant que monoculture d’exportation et subit une forte pression parasitaire nécessitant l’utilisation de produits phytosanitaires et la mise en oeuvre de pratiques souvent nuisibles pour la biodiversité du sol. Il est donc urgent d’identifier et de promouvoir les pratiques innovantes aidant à préserver cette biodiversité. Cette étude vise donc à déterminer l’effet des pratiques agricoles sur les macro-arthropodes du sol. Pour ce faire, nous avons sélectionné 25 parcelles de bananiers de manière à former un gradient de pratiques agricoles dans les agrosystèmes bananiers allant de pratiques agroécologiques aux pratiques intensives en intrants chimiques. Le gradient de pratiques comporte trois catégories représentant des pratiques agricoles contrastées : conventionnel, raisonnée, agroforesterie qui sont complétées par des forêts comme milieu non perturbé et des jachères comme état initial des bananeraies avant la plantation. De plus, nous avons étudié l’effet de la répartition des résidus de culture dans la parcelle, le petit inter-rang étant la zone où les feuilles de bananier sont déposées et le grand inter-rang étant la zone de passage des engins. L’abondance et la diversité des macroarthropodes du sol ont été mesurées par la méthode des quadrats, suivie d’une extraction de la litière et de sol par la méthode de Tullgren. Un total de seize ordres taxonomiques a été répertorié dans l’ensemble des parcelles de cette étude. Cependant, la diversité n’a pas significativement changé selon les pratiques agricoles. Nos résultats ont montré que l’abondance est plus élevée en parcelles raisonnées (1 187±146 ind/m²) que dans les parcelles conventionnelles (971±131 ind/m²). Les détritivores sont le groupe trophique le plus impacté par les pratiques agricoles intensives avec 517±118 ind/m² dans les parcelles agroforestières contre 141±20 ind/m² dans les parcelles conventionnelles. Les isopodes représentent le taxon le plus impacté par les pratiques agricoles intensives en intrants chimiques. D’autre part, à l’échelle intraparcellaire, nos résultats montrent que l’abondance des macro-arthropodes est 20 % plus élevée dans le petit inter-rang, où la masse de litière est plus importante, que dans le grand inter-rang. Cet effet est principalement dû à une forte augmentation de l’abondance des détritivores dans le petit inter-rang. Pour conclure, cette étude montre que la réduction des intrants chimiques et l’adoption des pratiques agroécologiques telles que l’agroforesterie et le paillage peuvent augmenter les populations des macro-arthropodes du sol, notamment les espèces détritivores qui jouent un rôle majeur dans la fertilité des sols. Mots-clés Biodiversité du sol, Petites Antilles, Agroécosystème tropical, diplopoda, isopoda, chilopoda, arachnida, insecta. |
Ponge, J. -F. Évolution de l'acquisition des connaissances en écologie et biodiversité des sols : de l’espèce à la fonction Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 93-98, 2022. @article{i_ponge_2022,
title = {Évolution de l'acquisition des connaissances en écologie et biodiversité des sols : de l’espèce à la fonction},
author = {J.-F. Ponge},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-02-02},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {93-98},
abstract = {Le présent article tente, à travers une présentation rapide de l’évolution des connaissances acquises sur la biodiversité du sol depuis les travaux fondateurs de Charles Darwin et Louis Pasteur, de montrer que le sol est une des frontières avancées de la science, tant dans le domaine de l’écologie que dans celui de l’évolution. Les développements méthodologiques et conceptuels les plus récents sont brièvement présentés, ainsi que les promesses attendues pour parfaire notre connaissance du sol vivant.
Mots-clés
Écologie du sol, évolution des connaissances},
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tppubtype = {article}
}
Le présent article tente, à travers une présentation rapide de l’évolution des connaissances acquises sur la biodiversité du sol depuis les travaux fondateurs de Charles Darwin et Louis Pasteur, de montrer que le sol est une des frontières avancées de la science, tant dans le domaine de l’écologie que dans celui de l’évolution. Les développements méthodologiques et conceptuels les plus récents sont brièvement présentés, ainsi que les promesses attendues pour parfaire notre connaissance du sol vivant. Mots-clés Écologie du sol, évolution des connaissances |
Sterckeman, T.; Caria, G. Réponse au commentaire de G. Bourrié et J.L. Julien sur l’article « Evolution du pH et de la CEC de sols du Nord de la France en fonction des doses de chaulage (CaCO3) – Influence du carbone organique » par Ciesielski et al. (2008), Etude et Gestion des Sols, 15 (3), pp. 161-170. Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 73-76, 2022. @article{g_sterckeman_2022,
title = {Réponse au commentaire de G. Bourrié et J.L. Julien sur l’article « Evolution du pH et de la CEC de sols du Nord de la France en fonction des doses de chaulage (CaCO3) – Influence du carbone organique » par Ciesielski et al. (2008), Etude et Gestion des Sols, 15 (3), pp. 161-170.},
author = {T. Sterckeman and G. Caria},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {73-76},
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Bourrié, G.; Julien, J. -L. Commentaire sur l'article de Ciesielski et al. (2008) : Evolution du pH et de la CEC de sols du Nord de la France en fonction des doses de chaulage (CaCO3) - Influence du carbone organique. Étude et Gestion des Sols, 15 (3), pp. 161-170. Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 69-71, 2022. @article{f_bourrie_2022,
title = {Commentaire sur l'article de Ciesielski et al. (2008) : Evolution du pH et de la CEC de sols du Nord de la France en fonction des doses de chaulage (CaCO3) - Influence du carbone organique. Étude et Gestion des Sols, 15 (3), pp. 161-170.},
author = {G. Bourrié and J.-L. Julien},
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date = {2022-02-02},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {69-71},
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|
Pelosi, C.; Capowiez, Y. Les enchytréides, mieux les connaître pour mieux les utiliser Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 59-67, 2022. @article{e_pelosi_2022,
title = {Les enchytréides, mieux les connaître pour mieux les utiliser},
author = {C. Pelosi and Y. Capowiez},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2022/02/EGS_2022_29_Pelosi_59-67.pdf},
year = {2022},
date = {2022-02-01},
urldate = {2022-02-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {59-67},
abstract = {Les enchytréides sont omniprésents et bien plus abondants que les vers de terre dans de nombreux sols. Leur abondance varie de 5 000 à 300 000 individus par mètre carré avec une diversité allant d’une à plus d’une vingtaine d’espèces. Ils sont également tolérants à une plus large gamme de conditions environnementales, ce qui leur permet de vivre dans des habitats « extrêmes » comme par exemple en montagne, où les sols sont sujets au gel, ou dans les sols acides (ex. sols forestiers), que les vers de terre peuvent difficilement supporter. Les enchytréides vivent généralement dans les 5 à 10 premiers centimètres du sol et sont fortement impliqués dans le fonctionnement des sols naturels (dégradation de la matière organique, dynamique de la structure) et dans les réseaux trophiques. Bien que de petite taille, les enchytréides dominent en biomasse dans de nombreux habitats, principalement les milieux riches en matières organiques. Bien moins étudiés que leurs cousins taxonomiques et fonctionnels les vers de terre (10 fois moins d’articles publiés sur les enchytréides que sur les vers de terre dans le WOS), les enchytréides sont pourtant reconnus comme des bioindicateurs de stress chimiques et des effets des pratiques agricoles sur le fonctionnement des agroécosystèmes. Cet article décrypte les similitudes, complémentarités et différences des deux groupes d’annélides du sol et donne des pistes d’étude prometteuses sur les enchytréides.
Mots-clés
Annélide oligochète, bioturbation, bioindicateur.},
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tppubtype = {article}
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Les enchytréides sont omniprésents et bien plus abondants que les vers de terre dans de nombreux sols. Leur abondance varie de 5 000 à 300 000 individus par mètre carré avec une diversité allant d’une à plus d’une vingtaine d’espèces. Ils sont également tolérants à une plus large gamme de conditions environnementales, ce qui leur permet de vivre dans des habitats « extrêmes » comme par exemple en montagne, où les sols sont sujets au gel, ou dans les sols acides (ex. sols forestiers), que les vers de terre peuvent difficilement supporter. Les enchytréides vivent généralement dans les 5 à 10 premiers centimètres du sol et sont fortement impliqués dans le fonctionnement des sols naturels (dégradation de la matière organique, dynamique de la structure) et dans les réseaux trophiques. Bien que de petite taille, les enchytréides dominent en biomasse dans de nombreux habitats, principalement les milieux riches en matières organiques. Bien moins étudiés que leurs cousins taxonomiques et fonctionnels les vers de terre (10 fois moins d’articles publiés sur les enchytréides que sur les vers de terre dans le WOS), les enchytréides sont pourtant reconnus comme des bioindicateurs de stress chimiques et des effets des pratiques agricoles sur le fonctionnement des agroécosystèmes. Cet article décrypte les similitudes, complémentarités et différences des deux groupes d’annélides du sol et donne des pistes d’étude prometteuses sur les enchytréides. Mots-clés Annélide oligochète, bioturbation, bioindicateur. |
Bouvais, A.; Boulonne, L.; Lee, A.; Munier-Jolain, N.; Chéry, P.; Langlois, V.; Jolivet, C. Collecte des données de pratiques agricoles des sites du Réseau de mesures de la qualité des sols - Méthodologie pour l’évaluation des formulaires d’enquête, amélioration de la stratégie de collecte et nouvelle piste pour l’archivage des données Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 31-50, 2022. @article{c_bouvais_2022,
title = {Collecte des données de pratiques agricoles des sites du Réseau de mesures de la qualité des sols - Méthodologie pour l’évaluation des formulaires d’enquête, amélioration de la stratégie de collecte et nouvelle piste pour l’archivage des données},
author = {A. Bouvais and L. Boulonne and A. Lee and N. Munier-Jolain and P. Chéry and V. Langlois and C. Jolivet},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-01-27},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {31-50},
abstract = {L’unité INRAE InfoSol, mandatée par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol, coordonne le Réseau de Mesures de Qualité des Sols (RMQS) mis en place pour évaluer la qualité et l’évolution des sols de France. Un réseau de partenaires collecte les données de pratiques par une enquête auprès des agriculteurs ou des gestionnaires pour chaque site et chaque campagne. L’objectif initial d’acquérir de manière exhaustive toutes les pratiques pouvant affecter le sol, en prévision d’usages multidisciplinaires, s’est heurté à des difficultés de collecte et à des entretiens longs. C’est pourquoi les formulaires ont été révisés avant la seconde campagne, commencée en 2016. Les nouveaux formulaires ont été testés pendant deux ans, permettant d’y réaliser des améliorations. En vue d’analyser les premières réponses et de proposer des améliorations, l’étude s’est appuyée sur quatre axes : 1/ la valorisation des données par les programmes de recherche utilisant le réseau, 2/ la qualité de remplissage des formulaires, 3/ les retours des enquêteurs, 4/ l’utilisation possible d’autres sources de données pour collecter des données de pratiques. À partir du croisement de ces quatre axes par question, des règles ont été proposées pour améliorer le questionnaire. Par ailleurs, ces travaux ont permis d’initier la mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie de collecte, qui ne serait pas seulement liée aux seules campagnes du RMQS à intervalle de 15 ans, mais réalisée à une fréquence de quatre ans et qui assurerait la continuité temporelle des informations collectées à la parcelle et sur l’exploitation. Enfin, l’archivage des données dans le système d’information Agrosyst est à l’étude.
Mots-clés
Méthode de collecte, enquêtes, pratiques de gestion, surveillance des sols, AGROSYST, RMQS, France},
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L’unité INRAE InfoSol, mandatée par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol, coordonne le Réseau de Mesures de Qualité des Sols (RMQS) mis en place pour évaluer la qualité et l’évolution des sols de France. Un réseau de partenaires collecte les données de pratiques par une enquête auprès des agriculteurs ou des gestionnaires pour chaque site et chaque campagne. L’objectif initial d’acquérir de manière exhaustive toutes les pratiques pouvant affecter le sol, en prévision d’usages multidisciplinaires, s’est heurté à des difficultés de collecte et à des entretiens longs. C’est pourquoi les formulaires ont été révisés avant la seconde campagne, commencée en 2016. Les nouveaux formulaires ont été testés pendant deux ans, permettant d’y réaliser des améliorations. En vue d’analyser les premières réponses et de proposer des améliorations, l’étude s’est appuyée sur quatre axes : 1/ la valorisation des données par les programmes de recherche utilisant le réseau, 2/ la qualité de remplissage des formulaires, 3/ les retours des enquêteurs, 4/ l’utilisation possible d’autres sources de données pour collecter des données de pratiques. À partir du croisement de ces quatre axes par question, des règles ont été proposées pour améliorer le questionnaire. Par ailleurs, ces travaux ont permis d’initier la mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie de collecte, qui ne serait pas seulement liée aux seules campagnes du RMQS à intervalle de 15 ans, mais réalisée à une fréquence de quatre ans et qui assurerait la continuité temporelle des informations collectées à la parcelle et sur l’exploitation. Enfin, l’archivage des données dans le système d’information Agrosyst est à l’étude. Mots-clés Méthode de collecte, enquêtes, pratiques de gestion, surveillance des sols, AGROSYST, RMQS, France |
Capowiez, Y.; Decaëns, T.; Hedde, M.; Marsden, C.; Jouquet, P.; Marchan, D. F.; Nahmani, J.; Pelosi, C.; Bottinelli, N. Faut-il continuer à utiliser les catégories écologiques de vers de terre définies par Marcel Bouché il y a 50 ans ? Une vision historique et critique. Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 51-58, 2022. @article{d_capowiez_2022,
title = {Faut-il continuer à utiliser les catégories écologiques de vers de terre définies par Marcel Bouché il y a 50 ans ? Une vision historique et critique.},
author = {Y. Capowiez and T. Decaëns and M. Hedde and C. Marsden and P. Jouquet and D. F. Marchan and J. Nahmani and C. Pelosi and N. Bottinelli},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2022},
date = {2022-01-20},
urldate = {2022-01-20},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {51-58},
abstract = {Les catégories écologiques de vers de terre définies par Marcel Bouché sur les vers de terre français entre 1971 et 1977 ont eu un succès mondial et sont maintenant utilisées par tous les auteurs de tous les continents. Cependant, deux glissements de sens et d’usage peuvent être décelés dans la littérature scientifique. Le premier est que la plupart des auteurs ont oublié que selon Marcel Bouché, les catégories anécique, épigée et endogée ne sont que 3 pôles entre lesquels toutes les autres espèces se projettent, raison pour laquelle il utilisait des catégories intermédiaires (épi-endogée, épi-anécique, endo-anécique et intermédiaire). On est donc passé d’une vision continue à une vision discrète, ce qui pose des problèmes pour assigner certaines espèces de vers de terre. Le second glissement est que les catégories ont de plus en plus souvent été utilisées en synonymie de groupe fonctionnel. Ce glissement est problématique car les catégories définies par Marcel Bouché n’ont jamais eu pour but de décrire les effets des vers de terre sur leur écosystème. Les implications de ces glissements sont discutées. Par ailleurs, nous recommandons (i) de revenir aux textes originels, (ii) d’utiliser les catégories intermédiaires (ou des pourcentages d’appartenance aux 3 classes principales) pour mieux décrire les caractéristiques des espèces de vers et (iii) de ne pas utiliser le terme « groupe fonctionnel » pour parler des catégories écologiques de vers.
Mots-clés : Groupe fonctionnel, anécique, épigé, endogé, lombric, faune du sol},
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tppubtype = {article}
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Les catégories écologiques de vers de terre définies par Marcel Bouché sur les vers de terre français entre 1971 et 1977 ont eu un succès mondial et sont maintenant utilisées par tous les auteurs de tous les continents. Cependant, deux glissements de sens et d’usage peuvent être décelés dans la littérature scientifique. Le premier est que la plupart des auteurs ont oublié que selon Marcel Bouché, les catégories anécique, épigée et endogée ne sont que 3 pôles entre lesquels toutes les autres espèces se projettent, raison pour laquelle il utilisait des catégories intermédiaires (épi-endogée, épi-anécique, endo-anécique et intermédiaire). On est donc passé d’une vision continue à une vision discrète, ce qui pose des problèmes pour assigner certaines espèces de vers de terre. Le second glissement est que les catégories ont de plus en plus souvent été utilisées en synonymie de groupe fonctionnel. Ce glissement est problématique car les catégories définies par Marcel Bouché n’ont jamais eu pour but de décrire les effets des vers de terre sur leur écosystème. Les implications de ces glissements sont discutées. Par ailleurs, nous recommandons (i) de revenir aux textes originels, (ii) d’utiliser les catégories intermédiaires (ou des pourcentages d’appartenance aux 3 classes principales) pour mieux décrire les caractéristiques des espèces de vers et (iii) de ne pas utiliser le terme « groupe fonctionnel » pour parler des catégories écologiques de vers. Mots-clés : Groupe fonctionnel, anécique, épigé, endogé, lombric, faune du sol |
van Oort, F.; Baize, D.; Thiry, M. Les sols pollués à l’épreuve de l’expertise pédologique : retour d’expérience sur la variabilité des teneurs en éléments traces métalliques des sols pollués et les stratégies d’échantillonnage dans deux sites majeurs français Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 29 , p. 5-29, 2022. @article{b_van_oort_2022,
title = {Les sols pollués à l’épreuve de l’expertise pédologique : retour d’expérience sur la variabilité des teneurs en éléments traces métalliques des sols pollués et les stratégies d’échantillonnage dans deux sites majeurs français},
author = {F. van Oort and D. Baize and M. Thiry},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2021/12/EGS_2022_29_Van_Oort_05-30.pdf},
year = {2022},
date = {2022-01-01},
urldate = {2022-01-01},
journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {29},
pages = {5-29},
abstract = {L’évaluation des risques de sols pollués par les éléments traces métalliques (ETM) est délicate car l’activité anthropique interfère dans la nature et l’ampleur des apports d’ETM et peut perturber la composition et l’organisation des sols. Après l’incorporation des ETM dans l’horizon de surface, la nature, l’usage et l’occupation des sols impriment des contraintes physicochimiques et biogéochimiques sur les phases porteuses d’ETM et les éléments libérés sont redistribués au sein de l’horizon de surface et/ou entre la surface et les horizons profonds. Dans les sols d’agro- et écosystèmes naturels, les redistributions sont étroitement liées aux processus pédologiques.
Ce travail présente un retour d’expérience sur la variabilité des teneurs en ETM dans deux sites majeurs français, pollués par retombées atmosphériques d’origine industrielle ou par épandage d’eaux usées urbaines. La variabilité des teneurs en ETM y est analysée à différents échelles : du secteur pollué, au parcellaire agricole, au solum, jusqu’aux constituants particulaires. Les exemples illustrent les nombreux facteurs qui déterminent in fine la teneur en ETM d’un échantillon de sol : l’ampleur de la pollution, le lieu et la profondeur des prélèvements, le temps de résidence des ETM, la nature du sol et les conditions physicochimiques, les propriétés intrinsèques des ETM... L’emploi d’outils de la pédogenèse pour construire une stratégie d’échantillonnage adaptée au type de pollution et à l’échelle d’étude est un atout majeur dans l’étude des sols pollués. L’expertise en pédologie permet d’assurer la représentativité des échantillons et de garantir ainsi la pertinence d’études à des échelles fines, condition sine qua non pour juger valablement des dangers et risques.
Mots-clés : Sol pollué, ETM, teneur, source, distribution, échelle d’étude, stratégie d’échantillonnage, retombées atmosphériques, eaux usées
},
keywords = {},
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tppubtype = {article}
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L’évaluation des risques de sols pollués par les éléments traces métalliques (ETM) est délicate car l’activité anthropique interfère dans la nature et l’ampleur des apports d’ETM et peut perturber la composition et l’organisation des sols. Après l’incorporation des ETM dans l’horizon de surface, la nature, l’usage et l’occupation des sols impriment des contraintes physicochimiques et biogéochimiques sur les phases porteuses d’ETM et les éléments libérés sont redistribués au sein de l’horizon de surface et/ou entre la surface et les horizons profonds. Dans les sols d’agro- et écosystèmes naturels, les redistributions sont étroitement liées aux processus pédologiques. Ce travail présente un retour d’expérience sur la variabilité des teneurs en ETM dans deux sites majeurs français, pollués par retombées atmosphériques d’origine industrielle ou par épandage d’eaux usées urbaines. La variabilité des teneurs en ETM y est analysée à différents échelles : du secteur pollué, au parcellaire agricole, au solum, jusqu’aux constituants particulaires. Les exemples illustrent les nombreux facteurs qui déterminent in fine la teneur en ETM d’un échantillon de sol : l’ampleur de la pollution, le lieu et la profondeur des prélèvements, le temps de résidence des ETM, la nature du sol et les conditions physicochimiques, les propriétés intrinsèques des ETM... L’emploi d’outils de la pédogenèse pour construire une stratégie d’échantillonnage adaptée au type de pollution et à l’échelle d’étude est un atout majeur dans l’étude des sols pollués. L’expertise en pédologie permet d’assurer la représentativité des échantillons et de garantir ainsi la pertinence d’études à des échelles fines, condition sine qua non pour juger valablement des dangers et risques. Mots-clés : Sol pollué, ETM, teneur, source, distribution, échelle d’étude, stratégie d’échantillonnage, retombées atmosphériques, eaux usées
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Richer-de-Forges, A. C.; Baize, D.; Rossignol, J. -P.; Héliès, F.; Arrouays, D. Étude et Gestion des Sols 2021, un numéro caractérisé par sa diversité et son ouverture Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 28 (1), p. 1-2, 2021. @article{a_edito_2021,
title = {Étude et Gestion des Sols 2021, un numéro caractérisé par sa diversité et son ouverture},
author = {A.C. Richer-de-Forges and D. Baize and J.-P. Rossignol and F. Héliès and D. Arrouays},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
url = {https://www.afes.fr/wp-content/uploads/2021/12/EGS_2021_28_Editorial.pdf},
year = {2021},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {28},
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Imbert, C.; Santorufo, L.; Ortega, C.; Jolivet, C.; Bougon, N.; Cheviron, N.; Cluzeau, D.; Cortet, J.; Lévêque, A.; Mougin, C.; Murat, C.; Pérès, G.; Pottier, J.; Ranjard, L.; Villenave, C.; Bispo, A. Le RMQS comme support de suivi de la biodiversité des sols : les programmes passés, présents et futurs Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 28 (1), p. 193-206, 2021. @article{p_imbert_2021,
title = {Le RMQS comme support de suivi de la biodiversité des sols : les programmes passés, présents et futurs},
author = {C. Imbert and L. Santorufo and C. Ortega and C. Jolivet and N. Bougon and N. Cheviron and D. Cluzeau and J. Cortet and A. Lévêque and C. Mougin and C. Murat and G. Pérès and J. Pottier and L. Ranjard and C. Villenave and A. Bispo},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2021},
date = {2021-12-06},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {28},
number = {1},
pages = {193-206},
abstract = {La biodiversité du sol représenterait environ un quart des espèces de la planète. Elle est menacée, et bien qu’indispensable aux activités humaines, elle est encore fortement méconnue et peu considérée. Le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) joue un rôle notable pour lever ces zones d’ombre, par ses programmes sur les microorganismes du sol, la méso et macrofaune du sol, la flore des prairies, les truffes et plus récemment les activités enzymatiques. Ces programmes de recherche ont permis d’approfondir notre connaissance de la biogéographie des taxons, du lien avec l’usage du sol et les pratiques agricoles et d’identifier des bioindicateurs de la qualité du sol. Les premières cartes de distribution des phyla de bactéries à l’échelle nationale et de la faune du sol à l’échelle régionale (en Bretagne) ont été mises au point. Pour la truffe blanche, trois nouvelles zones de présence ont été identifiées en France. Les habitats des bactéries ont été également décrits pour la première fois. L’effet de l’usage du sol sur la biodiversité du sol a été mis en évidence (notamment sur la présence des phyla, de la biomasse et les réseaux d’interactions bactériens, sur l’abondance en faune du sol) ainsi que celui des pratiques agricoles (la gestion et la fertilisation des parcelles agricoles sur la faune du sol et le pâturage et le fauchage sur la flore prairiale). Un bioindicateur synthétique de l’effet des pratiques agricoles sur la biodiversité a été construit. Malgré ces résultats encourageants, la connaissance de la biodiversité du sol en est encore à ses balbutiements. Si la phase de test du RMQS-Biodiversité se révèle concluante, le RMQS pourrait combler ce manque de connaissances en devenant le support d’une surveillance à long terme de la biodiversité du sol.
Mots-clefs : faune du sol, fonge, flore, microorganismes, surveillance, distribution spatiale, habitats, bioindicateurs},
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pubstate = {published},
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La biodiversité du sol représenterait environ un quart des espèces de la planète. Elle est menacée, et bien qu’indispensable aux activités humaines, elle est encore fortement méconnue et peu considérée. Le Réseau de Mesures de la Qualité des Sols (RMQS) joue un rôle notable pour lever ces zones d’ombre, par ses programmes sur les microorganismes du sol, la méso et macrofaune du sol, la flore des prairies, les truffes et plus récemment les activités enzymatiques. Ces programmes de recherche ont permis d’approfondir notre connaissance de la biogéographie des taxons, du lien avec l’usage du sol et les pratiques agricoles et d’identifier des bioindicateurs de la qualité du sol. Les premières cartes de distribution des phyla de bactéries à l’échelle nationale et de la faune du sol à l’échelle régionale (en Bretagne) ont été mises au point. Pour la truffe blanche, trois nouvelles zones de présence ont été identifiées en France. Les habitats des bactéries ont été également décrits pour la première fois. L’effet de l’usage du sol sur la biodiversité du sol a été mis en évidence (notamment sur la présence des phyla, de la biomasse et les réseaux d’interactions bactériens, sur l’abondance en faune du sol) ainsi que celui des pratiques agricoles (la gestion et la fertilisation des parcelles agricoles sur la faune du sol et le pâturage et le fauchage sur la flore prairiale). Un bioindicateur synthétique de l’effet des pratiques agricoles sur la biodiversité a été construit. Malgré ces résultats encourageants, la connaissance de la biodiversité du sol en est encore à ses balbutiements. Si la phase de test du RMQS-Biodiversité se révèle concluante, le RMQS pourrait combler ce manque de connaissances en devenant le support d’une surveillance à long terme de la biodiversité du sol. Mots-clefs : faune du sol, fonge, flore, microorganismes, surveillance, distribution spatiale, habitats, bioindicateurs |
Javelle, A.; Scheromm, P.; Ganault, P.; Muller, B. Les représentations des sols de collégiens urbains à l’épreuve d’expériences de jardinage Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 28 (1), p. 219-233, 2021. @article{r_javelle_2021,
title = {Les représentations des sols de collégiens urbains à l’épreuve d’expériences de jardinage},
author = {A. Javelle and P. Scheromm and P. Ganault and B. Muller},
editor = {Association Française pour l'Étude du Sol},
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year = {2021},
date = {2021-12-06},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {28},
number = {1},
pages = {219-233},
abstract = {En tant qu’instrument concourant à la construction d'une réalité, les représentations des enfants sont d’autant plus fondamentales que l'enfance est une étape clef dans la production des références, en particulier celles relatives au milieu naturel. Aujourd’hui, les sols portent de forts enjeux écologiques : nos connaissances sur leur fonctionnement progressent, mais dans une moindre mesure en milieu urbain où ils sont d'autant plus invisibles qu’artificialisés, considérés comme un milieu dégradé, ou comme les restes d’un élément naturel. Nous présentons dans cet article les résultats d’un travail ethnologique auprès de collégiens d’une grande ville du sud de la France portant sur leurs représentations du sol. En ce qui concerne l’« invisibilisation » des sols opérant en milieu urbain, qu’est-ce qu’un sol pour un enfant vivant en ville ? Nous faisons l’hypothèse que les expériences de jardinage qu’ont les enfants sont importantes dans la construction des représentations, en leur donnant concrètement accès aux différentes formes de vie présentes dans les sols, ainsi qu’aux processus écologiques à l’œuvre. Nous appuyons notre analyse à la fois sur les dessins du sol faits par 25 enfants de 2 classes de collège et sur des entretiens menés auprès d’eux. Les résultats montrent que le sol n’est pas un élément invisible pour les enfants, bien que leurs connaissances le concernant soient peu étayées. Ils ont une perception tridimensionnelle des sols, et en évoquent spontanément 5 fonctions correspondant ou rejoignant celles de la FAO. Ces résultats sont discutés en relation avec les expériences de jardinage qu’ont les enfants, ainsi qu’avec les catégories socio-professionnelles auxquelles appartiennent leurs parents.
Mots-clefs : sol, enfant, représentation, milieu urbain, jardinage},
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En tant qu’instrument concourant à la construction d'une réalité, les représentations des enfants sont d’autant plus fondamentales que l'enfance est une étape clef dans la production des références, en particulier celles relatives au milieu naturel. Aujourd’hui, les sols portent de forts enjeux écologiques : nos connaissances sur leur fonctionnement progressent, mais dans une moindre mesure en milieu urbain où ils sont d'autant plus invisibles qu’artificialisés, considérés comme un milieu dégradé, ou comme les restes d’un élément naturel. Nous présentons dans cet article les résultats d’un travail ethnologique auprès de collégiens d’une grande ville du sud de la France portant sur leurs représentations du sol. En ce qui concerne l’« invisibilisation » des sols opérant en milieu urbain, qu’est-ce qu’un sol pour un enfant vivant en ville ? Nous faisons l’hypothèse que les expériences de jardinage qu’ont les enfants sont importantes dans la construction des représentations, en leur donnant concrètement accès aux différentes formes de vie présentes dans les sols, ainsi qu’aux processus écologiques à l’œuvre. Nous appuyons notre analyse à la fois sur les dessins du sol faits par 25 enfants de 2 classes de collège et sur des entretiens menés auprès d’eux. Les résultats montrent que le sol n’est pas un élément invisible pour les enfants, bien que leurs connaissances le concernant soient peu étayées. Ils ont une perception tridimensionnelle des sols, et en évoquent spontanément 5 fonctions correspondant ou rejoignant celles de la FAO. Ces résultats sont discutés en relation avec les expériences de jardinage qu’ont les enfants, ainsi qu’avec les catégories socio-professionnelles auxquelles appartiennent leurs parents. Mots-clefs : sol, enfant, représentation, milieu urbain, jardinage |
Konan, L. N.; Yapo, G. R.; Koné, A. W.; N’Guessan, D. J. A.; Yao-Kouamé, A. Stockage de la matière organique du sol sous les principales espèces d’arbustes dans une savane humide (Lamto, Côte d’Ivoire) Article de journal Dans: Etude et Gestion des Sols, 28 (1), p. 207-218, 2021. @article{q_konan_2021,
title = {Stockage de la matière organique du sol sous les principales espèces d’arbustes dans une savane humide (Lamto, Côte d’Ivoire)},
author = {L.N. Konan and G.R. Yapo and A.W. Koné and D.J.A. N’Guessan and A. Yao-Kouamé},
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year = {2021},
date = {2021-11-15},
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journal = {Etude et Gestion des Sols},
volume = {28},
number = {1},
pages = {207-218},
abstract = {L’agroforesterie à base d’espèces d’arbustes natives pourrait être une option à considérer pour l’amélioration des rendements des cultures dans les zones de savanes d’Afrique. Cependant, l’impact de ces arbustes, dominés par un nombre limité d’espèces en savane guinéenne, sur la matière organique du sol a été peu étudié. Cette étude avait pour objectif de comparer l’influence de trois espèces d’arbustes natives et dominantes de la savane guinéenne au centre de la Côte d’Ivoire que sont Crossopteryx febrifuga (Rubiaceae), Piliostigma thonningii (Fabaceae) et Terminalia schimperiana (Combretaceae) sur le stockage du carbone et d’azote dans le sol en zone de savane humide au centre de la Côte d’Ivoire. Les apports annuels de litières, de carbone et d’azote à travers ces litières ont été quantifiés. Les stocks de carbone organique (SCOS) et d’azote total (SNTS) ainsi que le pH du sol (profondeur 0-20 cm) ont été évalués sous canopée (SC) et hors canopée (HC), le différentiel entre ces deux points traduisant l’impact de l’arbuste. Les variations interspécifiques des paramètres ci-dessus cités ont également été examinées ainsi que leurs liens avec les caractéristiques des litières. Les résultats montrent que les quantités annuelles de litières ne varient pas significativement entre les espèces (185 à 200 g m-2). La teneur en N et le rapport N/P des litières étaient significativement plus élevés chez C. febrifuga que chez les deux autres espèces alors que les teneurs en C et P et le rapport C/N n’ont pas varié significativement entre les espèces. Le pH du sol a augmenté significativement d’environ 0,5 unité sous toutes les espèces, en réponse à l’accumulation de cations apportés par les litières de feuilles. Les gains de SCOS sous les arbustes (l’aire hors canopée prise comme référence) s’élevaient à 3,51 Mg ha-1 pour C. febrifuga, contre 1,0 Mg ha-1 pour P. thonningii et 0,72 Mg ha-1 pour T. schimperiana sans être significatifs, probablement à cause du passage annuel des feux et du transfert accru des litières par les termites dans cette savane. L’espèce de légumineuse P. thonningii est la seule sous laquelle une augmentation significative d’environ 0,11 Mg ha-1 du SNTS a été observée, probablement due à la contribution des résidus de nodules racinaires. Quoique le SCOS sous C. febrifuga fût de 10 à 11 % plus élevé que sous les deux autres espèces d’arbustes, la différence entre espèces n’est pas apparue significative. Les gains enregistrés par rapport à ceux hors canopée indiquent que les espèces C. febrifuga et P. thonningii ont respectivement un meilleur potentiel d’augmentation des stocks de carbone et d’azote.
Mots clés
Savane humide, production de litière, stockage de carbone, Crossopteryx febrifuga, Piliostigma thonningii, Terminalia schimperiana
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tppubtype = {article}
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L’agroforesterie à base d’espèces d’arbustes natives pourrait être une option à considérer pour l’amélioration des rendements des cultures dans les zones de savanes d’Afrique. Cependant, l’impact de ces arbustes, dominés par un nombre limité d’espèces en savane guinéenne, sur la matière organique du sol a été peu étudié. Cette étude avait pour objectif de comparer l’influence de trois espèces d’arbustes natives et dominantes de la savane guinéenne au centre de la Côte d’Ivoire que sont Crossopteryx febrifuga (Rubiaceae), Piliostigma thonningii (Fabaceae) et Terminalia schimperiana (Combretaceae) sur le stockage du carbone et d’azote dans le sol en zone de savane humide au centre de la Côte d’Ivoire. Les apports annuels de litières, de carbone et d’azote à travers ces litières ont été quantifiés. Les stocks de carbone organique (SCOS) et d’azote total (SNTS) ainsi que le pH du sol (profondeur 0-20 cm) ont été évalués sous canopée (SC) et hors canopée (HC), le différentiel entre ces deux points traduisant l’impact de l’arbuste. Les variations interspécifiques des paramètres ci-dessus cités ont également été examinées ainsi que leurs liens avec les caractéristiques des litières. Les résultats montrent que les quantités annuelles de litières ne varient pas significativement entre les espèces (185 à 200 g m-2). La teneur en N et le rapport N/P des litières étaient significativement plus élevés chez C. febrifuga que chez les deux autres espèces alors que les teneurs en C et P et le rapport C/N n’ont pas varié significativement entre les espèces. Le pH du sol a augmenté significativement d’environ 0,5 unité sous toutes les espèces, en réponse à l’accumulation de cations apportés par les litières de feuilles. Les gains de SCOS sous les arbustes (l’aire hors canopée prise comme référence) s’élevaient à 3,51 Mg ha-1 pour C. febrifuga, contre 1,0 Mg ha-1 pour P. thonningii et 0,72 Mg ha-1 pour T. schimperiana sans être significatifs, probablement à cause du passage annuel des feux et du transfert accru des litières par les termites dans cette savane. L’espèce de légumineuse P. thonningii est la seule sous laquelle une augmentation significative d’environ 0,11 Mg ha-1 du SNTS a été observée, probablement due à la contribution des résidus de nodules racinaires. Quoique le SCOS sous C. febrifuga fût de 10 à 11 % plus élevé que sous les deux autres espèces d’arbustes, la différence entre espèces n’est pas apparue significative. Les gains enregistrés par rapport à ceux hors canopée indiquent que les espèces C. febrifuga et P. thonningii ont respectivement un meilleur potentiel d’augmentation des stocks de carbone et d’azote. Mots clés Savane humide, production de litière, stockage de carbone, Crossopteryx febrifuga, Piliostigma thonningii, Terminalia schimperiana
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