Le riz est la céréale de base en Guinée où il est cultivé de façon extensive dans divers écosystèmes. Les possibilités d’intensification existent, notamment dans les basses terres du littoral. Malheureusement tous les schémas d’aménagement pratiqués depuis plus de cinquante ans ont donné des résultats plutôt médiocres. De nombreux échecs sont imputables aux stratégies de gestion des flux hydriques dans ce milieu. Le surdrainage et l’exclusion définitive de l’eau de mer assèchent les terres tout en favorisant une minéralisation brutale de la matière organique et le déclenchement du processus sulfaté acide dans les sols d’estuaire riches en pyrite. La configuration de ces derniers, associée à un marnage important et à une pluviométrie abondante se prête à un mode d’aménagement favorisant la gestion alternée de l’eau de mer en saison sèche et de l’eau douce en hivernage. L’aménagement réalisé reprend et améliore les pratiques traditionnelles des riziculteurs de mangrove. Une des nouveautés est la réadmission de l’eau de mer en saison sèche dans le but d’éviter l’oxydation des sols à sulfures, de les fertiliser par apport de vases marines fraîches et de contrôler le développement d’adventices. Cette pratique est complétée par des digues et un réservoir destinés à sécuriser la disponibilité en eau de submersion, condition première d’une production de riz inondé. Les objectifs de maintien de la productivité et de l’équilibre des terres ont été atteints.
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