L’anaérobiose dans le sol peut avoir des impacts néfastes sur le sol, la zone non saturée profonde, la nappe, et l’atmosphère. Dans ces conditions, les activités microbiennes sont en étroite interaction avec les transformations géochimiques abiotiques tant au niveau de la solution que des phases solides. Quelques modèles combinent la description des processus microbiens et des transformations géochimiques dans le sol. Jusqu’à présent, les évolutions quantitatives et qualitatives des populations microbiennes n’ont pas été mesurées simultanément pour attester de la...
Les modes d’occupation des sols et de gestion des terres ont des effets important sur la nature des restitutions organiques et par es techniques culturales qui en découlent sur un certain nombre de facteurs qui affectent les cycles biogéochimiques et les communautés microbiennes du sol Dans ce contexte le projet COSMOS-flux (programme GESSOL2) avait pour objectif d’étudier deux premiers cas d’évolution de la gestion des sols : la conversion labour-non labour (étudiée sur le site Arvalis de Bogneville Essonne sur des parcelles en semis directs depuis 14 ans) et la conversion...
Outils prévisionnels de la durabilité des écosystèmes et du changement global, les modèles à compartiments permettant de prédire les flux échangés entre matières organique d’origine végétale ou microbienne du sol ainsi que les transferts vers la phase minérale en direction de l’atmosphère, la biosphère et l’hydrosphère. Sous l’hypothèse du mélange parfait, les traceurs isotopiques permettant la mesure de ces flux avec une valeur initiale connue du contenu de chaque compartiment. La technique d’enfouissement de résidus marqués in situ en sac poreux en échange...
Les modèles de simulations représentent un outil prometteur pour évaluer la dynamique des matières organiques des sols (MOS) à l’aide d’une approche écosystémique. Ils ont le vent en poupe du fait de l’importance des MOS dans les différents cycles biogéochimiques, en lien avec la séquestration du carbone (C), la fertilité des sols et les besoins en eau. Comment prendre en compte la grande diversité des substrats et organismes qui interagissent dans le sol, tout en respectant au mieux le principe de parcimonie nécessaire à la modélisation ? Le présent...
La connaissance de la rhizodéposition transfert de carbone des racines vivantes des plantes vers le sol est un verrou pour la prévision et la modélisation du stockage de carbone dans les sols. D’une part les flux souterrains entrant dans le sol sont difficiles à quantifier d’autre part le devenir à long terme du carbone rhizodéposé est peu connu. Notre analyse des données bibliographiques obtenue par traçages isotopiques par le 14C indique que le flux de rhizodéposition s’élève en moyenne à 0, 57 x la production nette de racines avec une grane variabilité et une part...
Le « priming effect » (PE) est un mécanisme clé contribuant au bilan de carbone de l’écosystème sol. Depuis sa découverte en 1926, près de 100 ans de recherche ont conduit à un riche corpus de publications scientifiques pour identifier les déterminants et les mécanismes impliqués. Quelques articles de synthèse ont résumé les connaissances acquises, le dernier datant de 2010. Depuis, les connaissances sur les communautés microbiennes du sol impliquées dans le PE ainsi que dans les mécanismes de séquestration du C se sont considérablement renouvelées. En...
L’étude traite de la matière organique de l’horizon supérieur des sols brun rouge subarides, des sols bruns subarides à pseudogley et des sols bruns subarides vertiques, sous formation naturelle. Dans la base de référence mondiale pour les ressources en sols (WRB), ces unités correspondent au niveau des groupes de référence des sols, aux Cambisols et Luvisols. Elles sont localisées dans la région sahélienne du Burkina Faso. Bien que cette partie du pays soit généralement considérée comme une zone de pastoralisme, l’agriculture pluviale d’autosubsistance y est aussi...
L’évaluation de la santé des sols devient un enjeu sociétal important notamment dans le cadre de la transition agroécologique. Cependant la notion de santé des sols et les moyens pour la mesurer ne font pas consensus au sein de la communauté scientifique. La définition la plus partagée est celle basée sur sa capacité à fonctionner (Karlen et al. 1997) et à fournir des services écosystémiques. Pourtant les méthodes actuelles sont basées principalement sur des indicateurs de stocks (C N biomasse microbienne etc.) et n’intègrent pas ou très peu d’indicateurs...