Résumé
La gestion de l’irrigation est un secteur clé pour la filière agricole. Les méthodes de gestion ne
sont plus assez efficientes par rapport aux contraintes climatiques, sociales et économiques
et cela se ressent de plus en plus en été. Le marché actuel de la gestion de l’irrigation propose
peu de solutions de pilotage par capteurs et ceux-ci ne rendent pas compte du stress hydrique
en temps réel ressenti par les cultures. De plus, un seul compartiment (sol, plante ou micro-
climat) est souvent instrumenté, ce qui peut être insuffisant pour caractériser le stress hydrique
et décider de quand et combien irriguer. Cet article a pour objectif principal de caractériser par
différentes méthodes le stress hydrique de la culture du fraisier (Fragaria x ananassa). Pour ce
faire, la culture des fraisiers a été soumise à 3 régimes d’irrigation (basés sur le pourcentage de
remplissage du réservoir utilisable: H100 % (confort hydrique), H50 % (stress modéré), H25 %
(stress fort)). Des capteurs sans fil et connectés permettant de suivre l’humidité du sol et le
micro-climat ont été installés dans chaque parcelle. Les résultats montrent que les capteurs ont
pu détecter les périodes de stress hydrique des fraisiers. Sans affecter la biomasse aérienne
et racinaire, le stress hydrique s’est manifesté au niveau des rendements, et des 3 indicateurs
suivis durant l’essai: l’humidité volumique du sol, l’évapotranspiration potentielle et le Crop
Water Stress Index (CWSI). Une stratégie d’irrigation pluri-composantes basée sur l’agrégation
de ces 3 indicateurs permettrait de mieux piloter l’irrigation et de réaliser des économies d’eau
substantielles.
Mots-clés
Transpiration, eau, réservoir utilisable, stress hydrique, CWSI, indicateurs, fraisier.
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