Outils prévisionnels de la durabilité des écosystèmes et du changement global, les modèles à compartiments permettant de prédire les flux échangés entre matières organique d’origine végétale ou microbienne du sol ainsi que les transferts vers la phase minérale en direction de l’atmosphère, la biosphère et l’hydrosphère. Sous l’hypothèse du mélange parfait, les traceurs isotopiques permettant la mesure de ces flux avec une valeur initiale connue du contenu de chaque compartiment. La technique d’enfouissement de résidus marqués in situ en sac poreux en échange...
Un modèle global, simple et consensuel, expliquant le lien entre la biodiversité et le fonctionnement des sols fait encore défaut, malgré une production scientifique en forte croissance dédiée à ce thème. C’est un problème important car cette base est nécessaire pour imaginer et mettre en œuvre les modes de gestion durables du sol de demain, et les communiquer. Les sept questions posées ici ont pour objet de faire avancer la réflexion. Elles concernent des processus encore mal définis, de l’environnement microbien à celui des ingénieurs de l’écosystème...
Depuis plusieurs décennies les micro-organismes du sol ont été identifiés comme des acteurs majeurs du fonctionnement des sols et certaines variables microbiennes (abondance diversité et activités) sont utilisées pour évaluer la qualité biologique des sols. Plus particulièrement les activités enzymatiques d’origine microbienne impliquées dans la minéralisation des matières organiques des sols suscitent un fort intérêt néanmoinsréférentiel n’existe actuellement afin de les utiliser comme des indicateurs prédictifs des fonctions inhérentes à la fertilité des sols...
L’évaluation de la santé des sols devient un enjeu sociétal important notamment dans le cadre de la transition agroécologique. Cependant la notion de santé des sols et les moyens pour la mesurer ne font pas consensus au sein de la communauté scientifique. La définition la plus partagée est celle basée sur sa capacité à fonctionner (Karlen et al. 1997) et à fournir des services écosystémiques. Pourtant les méthodes actuelles sont basées principalement sur des indicateurs de stocks (C N biomasse microbienne etc.) et n’intègrent pas ou très peu d’indicateurs...
La détermination de la biomasse microbienne (BM) est un outil indispensable à l’étude du fonctionnement microbiologie des sols. Les méthodes couramment utilisées imposent des mesures sur sol frais. Cette contrainte est souvent difficile à surmonter lors d’études de terrain. Cette étude a pour objectif de préciser les effets d’un séchage préalable de l’échantillon suivi d’une réhumectation avant la mesure de biomasse microbienne par rapport à une mesure faite sur échantillon frais et d’apporter quelques commentaires comparatifs sur deux techniques biocidales...
Les modèles de simulations représentent un outil prometteur pour évaluer la dynamique des matières organiques des sols (MOS) à l’aide d’une approche écosystémique. Ils ont le vent en poupe du fait de l’importance des MOS dans les différents cycles biogéochimiques, en lien avec la séquestration du carbone (C), la fertilité des sols et les besoins en eau. Comment prendre en compte la grande diversité des substrats et organismes qui interagissent dans le sol, tout en respectant au mieux le principe de parcimonie nécessaire à la modélisation ? Le présent...
P. Lemanceau est directeur de Recherche à l’INRA de Dijon et directeur de l’UMR d’Agroécologie de Dijon.
La présentation s’inscrit dans une perspective de développement de l’agroécologie et de valorisation des services écosystémiques des sols. Un rappel des progrès récents en termes de caractérisation de la biodiversité microbienne des sols introduira la conférence. Les possibilités actuelles de diagnostic de la qualité biologique des sols seront ensuite présentées et, sur cette base, les perspectives de recommandation en terme...
Les nématodes du sol possèdent des qualités multiples (abondance, diversité taxonomique et fonctionnelle, existence d’indices liés à l’état du sol) qui en font des indicateurs pertinents du fonctionnement du sol. Ils intègrent un gran nombre d’information sur l’état de la micro-chaîne trophique du sol (compartiment microbien, microfaune et mésofaune) qui est responsable de la décomposition et la minéralisation des nutriments. La nématofaune a été analysée dans un essai comparant le semi direct avec restitution des résidus de récolte, au labour avec exportation...
Un effort scientifique considérable est déployé à l’heure actuelle pour parvenir à améliorer la description et la compréhension du fonctionnement des agro-écosystèmes. Cet effort est motivé par une question centrale : l’action de l’Homme et les modifications climatiques risquent-elles d’engendrer des modifications du fonctionnement de ces systèmes de nature à compromettre leur rôle vis-à-vis des sociétés humaines ? Dans ce contexte la mise au point de descripteurs permettant de rendre compte de l’état biologique et du fonctionnement des sols constitue un enjeu...
Le travail du sol modifie la répartition des résidus de culture et la structure du sol et affecte par conséquent les microorganismes du sol (nombre, structure génétiques des populations) ainsi que les fonctions qu’ils assurent au premier rang desquelles la minéralisation de la matière organique. L’objectif est d’étudier l’effet de ces modifications engendrées par deux techniques contrastées de travail du sol : un labour traditionnel (LT) et un travail réduit (TR). Les variables étudiées sont la biomasse microbienne du sol (BM), le potentiel de minéralisation u carbone...
Les chercheurs spécialistes de l’écologie microbienne de l’unité mixte de recherche « Agroécologie », rattachée à l’Inra Bourgogne-Franche-Comté, ont réalisé un inventaire des communautés bactériennes des sols de France. Basé sur les techniques les plus en pointe de séquençage d’ADN, ce travail a débouché sur la réalisation de cet atlas qui nous offre un panorama de ces communautés bactériennes, nous sensibilisant à leur importance dans la qualité et la fertilité des sols.
Cet ouvrage est destiné aux chercheurs, étudiants,...
L’étude traite de la matière organique de l’horizon supérieur des sols brun rouge subarides, des sols bruns subarides à pseudogley et des sols bruns subarides vertiques, sous formation naturelle. Dans la base de référence mondiale pour les ressources en sols (WRB), ces unités correspondent au niveau des groupes de référence des sols, aux Cambisols et Luvisols. Elles sont localisées dans la région sahélienne du Burkina Faso. Bien que cette partie du pays soit généralement considérée comme une zone de pastoralisme, l’agriculture pluviale d’autosubsistance y est aussi...
Pendant 150 ans le sulfate de cuivre a été utilisé de façon intensive comme fongicide pour lutter contre les maladies de la vigne. De ce fait le cuivre s’est fortement accumulé dans les sols viticoles atteignant des concentrations potentiellement nocives pour les organismes des sols. Bien que les doses de cuivre appliquées aujourd’hui soient 10 fois plus faibles qu’il y a 50 ans son utilisation dans le contexte de la transition agroécologique est encore soumise à débat car il est un des rares pesticides autorisés en agriculture biologique. Dans ce travail nous avons conduit...
Le compartiment biologique des sols joue un rôle essentiel en délivrant des biens et des services écosystémiques clés et il est impliqué directement et indirectement dans plusieurs fonctions du sol (cycles des nutriments structure du sol rétention de l’eau). La Commission Européenne a souligné l’intérêt de prendre en compte ce compartiment biologique. Elle a notamment demandé de développer des recherches sur ce thème dans les politiques de gestion des sols en caractérisant la diversité spécifique et les fonctions biologiques de certains organismes du sol. Afin de...
S’il est indispensable de maîtriser la qualité des sols, les connaissances sur son fonctionnement demeurent lacunaires, notamment parce que la composante biologique à l’origine de l’ensemble des processus de transformation de la matière organique reste à décrire. Dans cet essai, l’objectif est de montrer l’intérêt d’une approche multiparamétrique pour envisager d’utiliser les microorganismes comme indicateurs de l’état des sols. Des marqueurs cellulaire, moléculaires et membranaires des communautés microbiennes (bactéries et champignons) ont été proposées...