En forêt les formes d’humus sont classiquement considérés comme une illustration de l’activité biologique du sol et de la fertilité des stations. Afin de mieux comprendre cette relation nous nous sommes intéressés à la dynamique et à la minéralisation de l’azote dans des sols de fertilités variées. L’étude a porté sur six hêtraies du réseau RENECOFOR présentant une large gamme de conditions climatiques édaphiques et de productions forestières. Sur chaque site nous avons déposé une quantité connue de litière de feuilles de hêtre enrichies en 15N à la place de la litière fraîchement tombée. Nous avons suivi pendant trois ans l’évolution de la masse de litière enrichie. Puis nous avons mesuré l’excès isotopique dans les litières en décomposition et dans des échantillons du sol sous-jacent. Enfin nous avons mesuré la minéralisation et l’excès isotopique de l’azote minéral produit en incubation en laboratoire. A partir de ces observations nous concluons que la vitesse de décomposition de la litière est surtout influencée par le pédoclimat t, is que l’incorporation des matières organiques en profondeur est principalement contrôlée par l’activité des vers de terre. Il apparaît également dans les sites où les résidus de décomposition s’accumulent à la surface du sol sous forme de moder que la minéralisation touche l’azote récent issu de la litière introduite. En revanche dans les sols riches à mull où les résidus de décomposition sont incorporés en profondeur l’azote récent de la litière est rapidement stabilisé et la minéralisation est principalement alimentée par le pool d’azote ancien.
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