Bonjour,
Dans toute mon existence , je n’ai observé cela que rarement : une photo aérienne prise dans des conditions d’humidités telles que le sol semble transparent et que les détails de la roche sous-jacente sont visibles comme s’il n’ y avait dessus ni terre ni couverture végétale. Génial pour l’archéologie ! Comme cela dépend de la culture et de son état, le phénomène intéresse seulement un champ donné ou un groupe de champs traités en même temps et de la même façon.
Cliché IGN du 29/06/2022, Lias L4.
Lieu : ouest du Mas d’Hugonenq, commune 12540 Le Clapier
Les deux clichés suivants ( Google Earth à deux dates antérieures ) montrent bien que la magie n’opère pas souvent pour la même zone…
Bien cordialement.
Jean-Paul Legros
 
| christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr <christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr> |
9 août 2025 à 18:08 |
|
Répondre à : christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr
À : Jean-Paul Legros <paul-jean.legros@orange.fr>
Cc : sols-afes@groupes.renater.fr
|
|
Incroyable ! Bonjour et merci pour cet évènement spectaculaire en images.
Mais quelles en est la cause ? … et j’imagine que ca passe inaperçu les 2 pieds sur terre….
Tentative d’explication :
Le phénomène pourrait avoir lieu lorsque le déficit hydrique s’installe, à un moment clé.
Juste assez pour que :
1/ l’ETP ait asséché le sol aux endroits non fissurés : sol peu epais et RU faible = végétation jaunie.
Mais pas trop pour que :
2/ Cette RU ne soit pas encore totalement épuisée dans les zones fissurées, plus « remplies » de terre, et la vegetation est encore verte.
D’autres idées ?
Bon été !
Christophe Ducommun
| poiraud alexandre <sols-afes@groupes.renater.fr> |
13 août 2025 à 12:23 |
|
Répondre à : poiraud alexandre <apoiraud@yahoo.fr>
À : Jean-Paul Legros <paul-jean.legros@orange.fr>, « christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr » <christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr>
Cc : « sols-afes@groupes.renater.fr » <sols-afes@groupes.renater.fr>
|
Bonjour,
Le secteur se situe dans les calcaires bioclastiques du Sinémurien, karstifiés (existence de formes épikarstiques sur le causse de Caussareilles, voir le point BSS002EPNV dans la BSS). On voit bien en effet le champ de diaclases, perturbé cependant par quelques circulations de surface qui sont plus dépendantes de la topographie que de la structure géologique fine (vallon sec au nord avec potentielles concentrations hypodermiques, plutôt dépendant de la structure en grand). L’explication proposée par Christophe Ducommun est tout à fait plausible, les diaclases étant, dans le secteur, souvent colmatées par des argile de décarbonatation qui retiennent mieux l’eau.
C’est le genre d’image qu’on pourrait obtenir de façon plus constante avec de la géophysique aéroportée ou par drone, voire désormais à pied avec une barre de résistivité (résistivité électrique). Disons que pour de la cartographie de potentialités de détail, dans le cadre de l’optimisation des ressources en eau, ça peut avoir du sens dans certains secteurs limites.
Cordialement,
A.Poiraud
| Famille KING <famille.king@gmail.com> |
22 août 2025 à 10:48 |
|
Répondre à : Famille KING <famille.king@gmail.com>
À : christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr
Cc : Jean-Paul Legros <paul-jean.legros@orange.fr>, sols-afes@groupes.renater.fr
|
merci Jean-Paul pour ce retour aux fondamentaux de l’observation au bon endroit et au bon moment
mais plutôt que de transparence , je parlerai de fidélité du sol aux chemins hypodermiques de l’eau et des matières qui ont cheminé avec elle, bref le sol comme palympseste
et vive les observations multi-temporelles pour ne rien rater des hétérogénéités éphémères…
cordialement
C.King
| SCHWARTZ Dominique (LIVE) <dominique.schwartz@live-cnrs.unistra.fr> |
23 août 2025 à 11:44 |
|
Répondre à : « SCHWARTZ Dominique (LIVE) » <dominique.schwartz@live-cnrs.unistra.fr>
À : Christophe DUCOMMUN <christophe.ducommun@agrocampus-ouest.fr>
Cc : Jean-Paul Legros <paul-jean.legros@orange.fr>, sols-afes <sols-afes@groupes.renater.fr>
|
Je pense qu’on a ici le même phénomène qu’avec des structures archéologiques en creux, qui apparaissent plus « vertes » parce que le sol étant plus profond la végétation y pousse mieux, à l’inverse des structures en élévation comme les fondations de murs.
C’est selon toute vraisemblance la fracturation des roches qui ressort, avec des altérites plus épaisses dans ces zones de fracturation.
Cela traduit sans doute un état de sécheresse important des sols en dehors des zones de fracturation.
Merci Jean Paul pour ce cliché spectaculaire.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3 septembre 2025
