La loi Climat & Résilience promulguée en août 2021 (Legifrance, 2021), portant la lutte contre l’artificialisation des sols, a introduit dans le Code de l’urbanisme la nécessaire prise en compte des sols et des fonctions qu’ils exercent dans la planification territoriale et l’aménagement opérationnel. Pour ce faire, il est nécessaire que les collectivités puissent disposer d’un porter à connaissance sur les sols et leurs qualités.
Le projet MUSE – Prise en compte de la multifonctionnalité des sols dans les documents d’urbanisme – cofinancé par l’Ademe (2017-2022) apporte un premier maillon. Cette méthode générique basée sur les Référentiels Régionaux Pédologiques et DoneSol permet de construire et cartographier à l’échelle du 1/250 000ème des indicateurs relatifs à 4 fonctions écologiques (source de biomasse, régulation du cycle de l’eau, réservoir de carbone, réservoir de biodiversité) et un indice global de multifonctionnalité des sols.
Plusieurs territoires ont déployé la méthode MUSE dans l’objectif d’intégrer les sols et leur qualité dans leur stratégie de planification territoriale : SCoT Métropole Savoie (73), le Grand Rovaltain (07 et 26), le Syndicat Mixte de l’Aire Gapençaise (04 et 05), commune de Mertzwiller (67), etc… Ces études aux contextes variés ont permis de mettre en évidence des pistes d’amélioration du calcul des indicateurs et de représentation graphique, mais aussi des difficultés concernant la prise en main de la méthode l’appropriation des résultats par des non-experts.
Après avoir décrit brièvement la méthode MUSE, nous présenterons les freins rencontrés au déploiement de cet outil cartographique pour terminer sur les évolutions développées : évaluation et correction des paramètres des RRP nécessaires au calcul des indicateurs MUSE, développement d’une chaîne de traitement des données et de construction des cartes automatisée (sous le logiciel R), modification du calcul des indicateurs, recommandations sur l’incertitude des données et projet de formation des utilisateurs.
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